Monday, September 9, 2013

Le repartage du monde entre les puissances impérialistes - pcmaoiste france


Les marxistes-léninistes-maoïstes et les confusionnistes
Le repartage du monde entre les puissances impérialistes
"Ce qui est l’essence même de l’impérialisme, c’est la rivalité de plusieurs grandes puissances tendant à l’hégémonie, c’est-à-dire à la conquête de territoires- non pas tant pour elles-mêmes que pour affaiblir l’adversaire et saper son hégémonie."
 
(Lénine, L'impérialisme, stade suprême du capitalisme)
Alors que les puissances occidentales s’agitent dans une perspective d’intervention militaire en Syrie, on observe dans les différents groupes politiques « de gauche » et chez les masses populaires d’énormes confusions.

Soutien sans réserve pour les uns à Bachar el Assad, perçu comme un résistant à l’impérialisme ; soutien à l’Armée Syrienne Libre pour les autres, perçue comme d’authentiques révolutionnaires. Ces positions erronées proviennent de l’ignorance de l’impérialisme dans son essence et du mode de production capitaliste en général. L’ignorance de la vraie nature de l’impérialisme, entraine dans un cas comme le conflit en Syrie, l’alignement sur les intérêts bourgeois des différentes puissances en présence. Les véritables causes tant internes qu’externes à la crise syrienne sont délibérément ignorées. Aussi, il ne faut pas se perdre dans un débat inutile sur l’utilisation ou non d’armes chimiques par le régime syrien- cela n’a d’importance politique que pour l’opinion publique. Les raisons de l’agitation guerrière n’ont rien à voir avec ça.

C’est en prenant le cadre politique global de repartage du monde entre les différentes puissances impérialistes depuis plusieurs années qu’il faut analyser ce conflit. Bien sûr, celui-ci à ses propres causes internes à la société syrienne, mais les expéditions militaires de ces dernières années tant en Cote d’Ivoire, en Lybie, au Mali ; l’envoi récent de troupes supplémentaires au Cameroun, et le terrain actuel de grande tension internationale qu’est la Syrie s’explique par la phrase de Lénine citée plus haut. La concurrence économique féroce dans laquelle s’affrontent les différents états capitalistes pour assurer la domination de leurs monopoles sur les matières premières et la force de travail des peuples dominés, voilà la cause du mouvement des impérialistes, c’est cette incessante lutte pour l’hégémonie économique qui fait avancer leurs pions, qui dessine leurs alliances et exacerbe les conflits d’intérêts d’un camp impérialiste contre un autre. Les partisans du régime de Damas qui le présente comme un rempart contre l’islamisme et l’impérialisme sont des anti-impérialistes en paroles et des défenseurs de l’impérialisme en pratique. Car ils ne veulent voir qu’un seul côté du phénomène impérialiste mondial. Leur résonnement consiste en ce que l’impérialisme se défini par U.S.A et U.E. Ceux-ci arment les rebelles syriens alors il faut défendre ce régime contre l’impérialisme atlantique, et du coup on soutient la Russie et la Chine ! C’est voir les choses en borgne. C’est balayer la nature impérialiste des états Russe et Chinois, c’est faire le jeu d’un camp impérialiste contre un autre. Les communistes n’ont pas à défendre des intérêts qui ne sont pas ceux de la classe ouvrière et des masses exploitées, mais qui sont juste la lutte pour la sauvegarde et l’extension des monopoles d’une poignée de bourgeois, et ceci qu’ils soient yankees, français, russes, ou chinois.

Si nous défendons sans esprit d’analyse, comme le font certains, le régime d’Assad, ce serait dire aux masses qu’un impérialisme est meilleur qu’un autre. C’est une position intenable et qui n’aide pas les peuples du monde à comprendre et par la même combattre fermement la domination impérialiste.

La théorie maoïste nous apprend que « partout ou il y a une guerre, il y a une situation militaire d’ensemble.» (Mao Tse Toung, Problèmes stratégiques de la guerre révolutionnaire en Chine).

Si on comprend cela et le fait que la guerre sert des intérêts d’une classe dominante d’un pays donné, il doit être facile de comprendre que si les faiseurs de guerre occidentaux, sans oublier bien sur le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie et Israël soutiennent et arment l’ASL pour défendre leurs intérêts ; la Chine et la Russie soutiennent Bachar pour les leurs et non pour les intérêts du peuple syrien. C’est comprendre une situation dans son ensemble, globalement et non de manière partielle, incomplète. Toute critique de la guerre impérialiste qui ne prend pas en considération l’ensemble des politiques des pays impérialistes depuis ces dernières années ne peut refléter une juste compréhension de la situation mondiale actuelle.

Tous les peuples, de tous les continents qui subissent l’impérialisme d’une ou plusieurs grandes puissances, doivent compter sur leurs propres forces s’ils veulent se débarrasser à jamais de la misère et de l’exploitation. La domination d’un maitre ne saurait être plus enviable que celle d’un autre.

La Russie et la Chine, qui ont fait preuve de faiblesse sur la Lybie, sont bien contraintes aujourd’hui de mettre la pression s’ils ne veulent pas se faire bouffer leurs marchés par les impérialistes occidentaux, paniqués de la forte ascension de leurs concurrents asiatiques. Chacun travaille à son hégémonie et non à la liberté des peuples, du Mali à la Syrie. Ecoutons les fantasmes de la bourgeoisie française exprimés par la ministre du commerce extérieur, Nicole Brick dans son « devoir » sur « la France de 2025 ». Elle nous parle de la présence française en Afrique :

« La France, parallèlement l’Europe, ont perdu leur place de partenaires privilégiés. Nous devons la retrouver d’ici 2025. »

« La décennie à venir sera donc celle du retour à l’Afrique. »

Et pourquoi cette chère France ne fait plus office de partenaire privilégié avec l’Afrique ? Parce que l’état Chinois y conquiert toujours plus de marchés et par là sape le taux de profit des capitalistes français !

Messieurs les humanitaires, qui vous extasiez en éloges sur la France républicaine venue sauver les maliens des coupeurs de mains et de pieds, pensez vous vraiment que la guerre soit un acte de charité, ou êtes vous de simples hypocrites, des valets de l’impérialisme ?


Vous qui attendez les conclusions d’une enquête de l’ONU sur « gaz ou pas gaz ? », ignorez vous vraiment que ce n’est pas l’abus d’une arme spécifique qui est la cause du mouvement des impérialistes dans l’escalade vers la guerre ?

La défense de leurs marchés, l’extension de nouveaux marchés voici leurs buts. Cette foutue concurrence mondiale. Vous savez ? Celle qui est dans la bouche de tous les politicards bourgeois de notre pays lorsqu’ils disent que la France n’est pas assez « compétitive ».

Combattre l’impérialisme exige également de balayer les partisans de la France « dominée » par l’impérialisme U.S, clamant qu’elle agirait comme un simple pion. C’est une théorie dangereuse, car elle trompe les masses sur la nature de l’état français ; un état colonialiste et impérialiste qui exploite les peuples du monde pour les intérêts de sa bourgeoisie monopoliste. Lorsque la France mène la guerre au Mali, ne protège elle pas ses intérêts dans ce pays et au Niger voisin ? L’armée française se bat elle pour Aréva ou pour Coca-Cola ? On voudrait nous faire croire que les intérêts rapaces de l’état français ne sont pas en jeu dans le conflit syrien. Mais qui ignore la présence de l’impérialisme bleu blanc rouge au Liban ? Ses importants intérêts économiques et sa présence militaire via la Finul. Là non plus, comme la Chine et la Russie la France ne vaut pas mieux que les Etats-Unis.


Que disent les « amis » du peuple syrien ?

Nous pouvons classer ces « amis » en plusieurs catégories politiques.

Le P « c » F : « Non à toute interventions militaires en Syrie ! Empêchons que les militaires français soient expédiés en mercenaires de l’impérialisme ! » Le P « c » F est contre l’intervention militaire française, mais fidèle à son attitude de défenseur de l’état bourgeois, il s’indigne qu’on veuille faire de l’armée française une bande de mercenaires de l’impérialisme. Comme si elle ne l’était pas ! A moins que pour le P « c » F, « impérialisme » veuille dire « USA ». Appelons un chat un chat, l’impérialisme français est en tète des fauteurs de guerre, et il défend ses propres intérêts dans la région.

Poursuivons : « depuis deux ans et demi, une révolte sociale, injustement et cruellement réprimée par un pouvoir qui n’a pas notre sympathie, a été détournée en guerre civile. Des groupes, des communautés, soucieux de ravir le pouvoir localement ou nationalement, se sont opposés au régime avec armes, incités dès le départ par des puissances étrangères ». On voit bien là le reflet de la ligne pacifiste et réformiste du P « c » F, incapable de poser le problème de la direction prolétarienne pour lutter contre l’impérialisme. Tout se résume ici en vœux pieux : « l’arrêt des ingérences impérialistes est le préalable nécessaire à un retour à la paix, un retour des réfugiés, à la reconstruction du pays, au rétablissement de sa cohésion, à une évolution démocratique après l’expérience de la tragédie ». Voilà comment ils veulent en finir avec l’impérialisme et leurs chiens de garde laïcs ou religieux ! Alors que le peuple a besoin d’une stratégie révolutionnaire, le P « c » F prône la stratégie des doléances aux impérialistes, une solution venue d’en haut, bref, une politique pacifiste qui désarme les masses. Ils sont dans leur rôle d’hypocrites bourgeois, partisans d’une « solution politique » faisant semblant d’ignorer que, comme le résumait Clausewitz « La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens ».

Le Parti de gauche : « Le rôle de la France n’est pas de suivre les Etats-Unis dans leur nouveau délire guerrier ». De même que leurs compères du front de gauche cité plus haut, on apprend que la France ne saurait être impérialiste. Si elle entre en guerre c’est forcément pour le compte de l’empire Yankee. Ce parti a pourtant soutenu l’impérialisme français en Lybie et au Mali (sous couverts humanitaires bien sûr…). Le parti de gauche demande une nouvelle fois un règlement négocié du conflit dans le cadre de la seule institution internationale jugée « légitime », l’ONU, et des accords de Genève qui prévoyaient un cessez-le-feu et une transition négociée, des élections libres et transparentes, bref, tout l’attirail de la pensée bourgeoise. Là encore on ne veut pas appeler un chat un chat. L’impérialisme français a agi en Lybie en concert avec l’impérialisme italien qui a apporté son soutien logistique. On voudrait nous présenter l’ONU comme un organisme au-dessus des intérêts des classes dirigeantes.  Rappelons-nous la guerre de Corée, l’ONU avait formé un corps international par les USA. Au Cambodge, au Congo, qu’ont-ils semé les représentants de l’ONU tant civils que militaires ? Protection des exploiteurs locaux compradores, viols et prostitution infantile. Qu’ont-ils apporté à Haïti, si ce n’est le choléra ?  

Le PCOF : Que dit le PCOF, membre du même front d’opportunistes que les deux précités, ex pro-Hoxha ? Dans son communiqué il ne dénonce pas nommément l’impérialisme français, mais les dirigeants des grandes puissances occidentales. Certes il écrit : "Nous n’avons cessé de dénoncer Bachar el-Assad, mais nous avons avant tout mis en garde et exprimé notre opposition à toute opération militaire des puissances impérialistes qui veulent se débarrasser du régime syrien, pour en mettre un autre à la place qui leur saura favorable." Pas un mot sur la lutte inter-impérialiste entre les anciens impérialistes et les nouveaux (Russie et Chine). Où est la stratégie de cet ex-parti révolutionnaire dont le combat essentiel a été de profiter du désarroi du mouvement communiste international après la mort de Mao Tsé-toung, pour attaquer le maoïsme et ainsi s’opposer à la lutte révolutionnaire armée, à la guerre populaire ? Aujourd’hui ils bêlent avec les moutons et n’apportent rien de concret, aucune stratégie à notre peuple et aux autres peuples du monde.

Le PRCF : Des nationalistes chauvins comme le PRCF se font l’écho de l’impérialisme lorsqu’ils déclarent « C’est un Fabius militariste, comme aux plus belles heures coloniales des socialistes français qui renie les principes défendus par la France lors de l’invasion américaine en Irak face à Bush, D.de Villepin avait refusé toute intervention militaire… ». Malheureux d’entendre pareilles conneries de la part de gens se revendiquant communiste. Ainsi la France aurait refusé la guerre en Irak en vertu de « principes » et non parce que la guerre contre l’Irak sapait les intérêts que l’impérialisme BBR avait avec Saddam Hussein. Pathétique… De même lorsque les mêmes révisionnistes nous disent « le gouvernement socialiste, qui s’apprête à démolir les retraites […] trouve soudain des milliards d’euros pour agresser un peuple souverain, alors qu’il prétend ne plus avoir d’argent pour la protection sociale et les services publics. »

Renvoyons les donc à une leçon élémentaire du Manifeste de Marx et Engels :

« Par quel moyen la bourgeoisie surmonte-t-elle les crises ? D’une part par l’anéantissement forcé d’une masse de forces productives ; d’autre part par la conquête de nouveaux marchés et l’exploitation plus poussée des anciens. »

Il n’y a donc rien d’étonnant dans les pratiques du gouvernement « socialiste ». Exploitation plus intensive de la force de travail des prolétaires, destruction des acquis sociaux des travailleurs et conquête de nouveaux marchés par la guerre vont ensemble comme les ingrédients d’une même recette. A l’étape impérialiste, c’est d’une logique claire pour les communistes trempés dans la théorie marxiste-léniniste-maoïste.

L’URCF : Si cette organisation est une des seules à avoir appelé à l’unité d’action des communistes contre la guerre en Syrie, elle s’affiche en véritable soutien au régime de Damas, résumant outre l’accaparement des richesses comme but pour les impérialistes, leur volonté de « briser l’axe de la résistance contre l’impérialisme américano-sioniste ». Voici la défense d’un impérialisme contre un autre dans toute sa splendeur ! Il n’existe pas de lutte inter-impérialiste mais un impérialisme américano-sioniste contre un « axe de résistance ». Que l’URCF nous informe si la Syrie faisait déjà partie de cet axe lorsque Hafez el Assad massacrait les communistes de Syrie ? A quoi ressemble donc cet axe ? Un triumvirat nous vient à l’esprit : La Chine, La Russie, L’Iran. L’URCF ne voit qu’une Syrie une et indivisible, un peuple sans contradictions, une Syrie « qui n’a jamais ménagé sa solidarité avec la cause palestinienne… ». Pour finir, c’est en faveur d’un processus de paix que les membres de ce groupe s’expriment : « Le gouvernement syrien est prêt, sans préalable, à participer à une conférence internationale pour trouver une solution politique au conflit. » et encore « Ce sont les « rebelles » qui ont toujours refusé de négocier… ». On voit où entraine le rejet du maoïsme pour cette organisation ; le rejet de la loi de la contradiction leur empêche d’analyser la situation d’ensemble et de déterminer une ligne juste. Que peut-on attendre d’une organisation qui est passée de la lutte anti-trotskyste aux revendications trotskystes, de la dictature du prolétariat aux accords de paix en faveur d’un chien de garde des impérialistes asiatiques ?

Du coté des trotskystes…

Le NPA soutient la déclaration des groupes trotskystes arabes dont celui des trotskystes syriens. Ceux-là même qui versent des illusions sur « le pacifisme de la révolution » (difficile à croire dans une situation comme la leur). Dans sa déclaration du premier Mai, ce groupe mentionne l’armement des ouvriers, mais les perspectives ne sont pas claires. L’armement est perçu comme une mesure essentiellement défensive, la prise du pouvoir par un processus armé n’est pas évoquée. En voici quelques extraits :
« Nous appelons les travailleurs et les ouvriers à mettre la main sur les usines et les installations industrielles et agricoles qui ont été fermées par l’état ou les capitalistes, et de les gérer eux-mêmes à travers des conseils ouvriers autonomes. »
« Il n’y a pas de révolution démocratique radicale, ou plutôt pas de révolution sociale, sans un rôle déterminant et autonome des travailleurs et des masses laborieuses. Œuvrons à constituer des conseils de travailleurs et d’ouvriers dans chaque usine et chaque installation, avec des fractions de résistance ouvrière armées partout. »
Comme tout groupe trotskyste, il apparait incapable de comprendre les priorités d’un processus révolutionnaire. Il donne, en plus, du crédit à l’ASL qu’il décrit comme une armée constituée d’éléments populaires sans analyser le rapport qu’elle entretien avec les impérialistes occidentaux. Elle préconise l’entrisme en son sein. Les trotskystes n’apprennent rien de l’histoire. Ils ne se donnent pas la peine d’étudier les révolutions victorieuses. Leur ligne politique participe à freiner les masses et à jouer le jeu des impérialistes tout en prétendant les combattre. Ils s’obstinent dans une ligne ouvriériste qui ne peut pas répondre correctement aux tâches d’une révolution. Comment les masses populaires de Syrie peuvent elles sortir de l’impasse d’une guerre civile et répondre à l’agression impérialiste sans être regroupées dans un large front uni anti impérialiste sous la direction d’un parti communiste révolutionnaire, armé du marxisme-léninisme-maoïsme ?
La révolution armée pour la prise du pouvoir. Dans n’importe quelle situation, n’importe quel pays, les trotskystes, les gauches « révolutionnaires », ne veulent pas en entendre parler.

Ecoutons-les :

« Nous dénonçons la complicité directe des gouvernements de la Russie et de l’Iran qui encouragent les crimes d’Al-Assad. Mais nous réaffirmons que les grandes puissances occidentales, en refusant de livrer des armes que réclament depuis tant de mois les structures collectives de lutte dont s’est doté ce peuple, portent une lourde responsabilité dans la perpétuation du régime assassin tout en contribuant au développement de courants obscurantistes religieux qui constituent un second ennemi pour le peuple syrien. » De qui se moque le NPA ? Les puissances occidentales et leurs alliés n’arment elles pas l’ASL, que leurs collègues syriens proposent de noyauter ? Mais analysons leurs confusions après cet autre extrait de leur déclaration où il est défendu que les bombardements occidentaux seraient « contre-productifs, face à un régime criminel et aventuriste, qui pourrait au contraire renforcer sa propagande internationale et finalement augmenter les souffrances en Syrie. C’est au peuple syrien de se libérer en toute autodétermination, avec toute l’aide internationale indispensable mais sans les manœuvres et interventions directes d’Etats qui défendent d’abord leurs propres intérêts. »
Prenons une aspirine et récapitulons !!! Le NPA dénonce le soutien de la Russie et de l’Iran et reproche aux impérialistes occidentaux de ne pas soutenir les «  rebelles » (ce qu’ils font pourtant - pas assez pour les trotskystes), les bombardements sont critiqués pour leur seul aspect « contre-productif », les syriens devraient se libérer tout seuls sans les manœuvres et interventions directes d’Etats qui défendent leurs propres intérêts  (critiqués auparavant pour ne pas fournir d’armes) mais avec toute l’aide internationales indispensables (???).

Nous nous faisons mal à la tête en mettant à nu autant de profondes contradictions dans si peu de phrases ! Qu’est-ce que « l’aide internationale indispensable » si ce n’est les manœuvres et les interventions directes ou même indirectes des Etats ? Le NPA attend il une contribution des scouts ? Des associations de motards ou de joueurs de pétanque ? Il n’a pas précisé. Si les Etats défendent leurs propres intérêts, pourquoi leur reprocher de ne pas fournir d’armes ? L’impérialisme même lorsqu’il fournit du riz le fait, naturellement, dans ses intérêts.  Une quelconque aide internationale « indirecte » tels des organismes comme « médecins sans frontières » ne servirait elle pas aussi des intérêts des états impérialistes ? Si les impérialistes occidentaux interviennent de façon « indirecte » quelle sera la position du NPA ? Un peu plus et on pourrait penser que le message du NPA s’adresse principalement à l’impérialisme français en ces mots : « Vous n’envoyez pas suffisamment d’armes », « ne bombardez pas le pays, l’ennemi en sera plus fort » ou encore « envoyer des aides via des couvertures humanitaires, des euros etc. »

 
Peut-on être considéré comme luttant véritablement contre l’impérialisme lorsque l’on sème des illusions sur sa nature ?

Nous ne citerons pas tous les autres partis opportunistes, aucun d’eux, derrière l’anti impérialisme dont ils se couvrent n’éclaire le prolétariat des peuples du monde sur la seule route possible pour triompher de tous les impérialistes ; la révolution prolétarienne dans les pays impérialistes et celle de la démocratie nouvelle dans les pays opprimés par l’impérialisme.

Croire au pouvoir des masses

Le véritable problème dans la situation à l’intérieur de la Syrie réside dans le fait que les masses révolutionnaires refusent de s’armer dans une perspective de prise de pouvoir, laissant ce privilège à l’ASL via les impérialistes occidentaux et leurs alliés Turcs, Qataris, etc.

Ce que nous avons pu remarquer au sujet de l’ASL, c’est qu’il y a déjà eu des conflits internes en son sein. C’est un indicateur important tant il semble que les impérialistes occidentaux ont du mal à contrôler complètement ce mouvement, d’où le besoin d’intervenir des impérialistes pour faire le boulot à la place de leurs chiens de gardes.

Les éléments avancés de la classe ouvrière syrienne doivent profiter de cette inorganisation des rebelles pour former leur parti, regrouper les masses populaires dans un front uni et mener la lutte avec leur propres forces armées, indépendante des impérialistes.

Il appartient aux syriens de déterminer, en cas d’invasion, la juste voie à suivre dans l’étude et la résolution de la contradiction principale et de la contradiction secondaire. Que celle-ci détermine leurs alliances, leur stratégie et leur tactique. Mais une organisation communiste doit garder jalousement son indépendance et se prononcer pour la prise de pouvoir par la voie armée.

Quant à nous, nous sommes évidemment opposés à toutes les interventions impérialistes et combattons celle de notre pays en particulier. Les communistes qui veulent éduquer et diriger les masses, doivent juger indispensable de leur faire comprendre la place et le rôle qu’elles occupent dans la politique globale de repartage du monde entre les puissances impérialistes actuels. La dégradation du niveau de vie et de l’exploitation toujours plus poussées des prolétaires des pays impérialistes est en lien étroit avec les guerres menées contre les peuples du monde pour leur asservissement. Prolétaires de tous les pays nous avons les mêmes ennemis !

Les prolétaires qui peuvent être amenés par manque de connaissance politique à soutenir un camp impérialiste contre un autre, ne doivent plus se faire d’illusion et prendre en compte le caractère de classe des conflits d’aujourd’hui. Ceux qui soutiennent sans réserve l’ASL en sachant pertinemment qu’elle est armée et entrainée par les impérialistes occidentaux et leurs alliés dans le but de défendre leurs intérêts font partie des pires renégats. Alors que l’impérialisme occidental s’apprête à intervenir en leur faveur comme ils l’ont fait pour les rebelles libyens, ces opportunistes ne retirent en rien leur soutien. Les « pragmatiques » qui choisissent la défense de l’impérialisme asiatique comme «  moindre mal » sont dominés par cette conception bien bourgeoise du monde que ce sont « les grands hommes » qui font l’histoire ; qu’il est impossible de compter sur les forces populaires, que le peuple est faible, ignorant. Tout n’est qu’affaire de dirigeants, d’Etats. Pour eux, le peuple doit choisir son camp et rejeter le « ni-ni ». Peu leur importe qu’aucun de ces camps ne servent les intérêts des masses exploitées puisque de toute façon il leur est réservé le sacro-saint privilège de décider du sort de l’humanité. Ils ne croient pas dans le pouvoir du peuple, dans son pouvoir de changer le cours de l’histoire en défendant son propre camp. C’est l’illusion perpétuelle que le peuple a besoin de la bourgeoisie, celle à laquelle nous répondons par les mots de feu Armand Elisée de Loustalot « Les grands ne nous paraissent grands que parce que nous sommes à genoux. Levons-nous ! »

A l’inverse de ceux qui s’abaissent aux pieds des bourgeois pour décider de l’avenir du monde, nous, maoïstes, n’oublions pas que le camp du peuple est notre camp et que c’est lui qui fait l’histoire. Même si cela fait office de simple formules pour tous ceux qui n’ont rien compris à toute l’expérience historique de la lutte des classes.

En Syrie comme ailleurs, le peuple ouvrier et paysan et les couches les plus exploitées peuvent former le parti communiste révolutionnaire et mener le processus révolutionnaire jusqu’au communisme !

MORT A TOUS LES IMPERIALISTES !!!
LE PEUPLE DOIT COMPTER SUR SES PROPRES FORCES
UNI ET ARME, IL VAINCRA !!!

PC maoiste France

septembre 2013

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