Monday, March 31, 2014

FRANCE - DERRIERE LE FASCISME SE CACHE LE CAPITAL ! CONSTRUISONS UN ANTIFASCISME DE MASSE ET POPULAIRE !

  par La Cause du Peuple (FRAP) - Unité Mao Idf

Où en sont les forces fascistes aujourd’hui ?

Le fascisme se développe toujours en période de crise en s’appuyant sur la colère des masses populaires provoquée par les conséquences désastreuses du capitalisme : hausse des inégalités à travers la montée du chômage, de la précarité, baisse du pouvoir d’achat, etc. Son idéologie représente la pointe la plus réactionnaire de la bourgeoisie et se fait l’élément le plus déterminé de la bourgeoisie en défendant les politiques les plus antisociales sous prétexte d’ « unité nationale ».

Multiforme, adaptant son discours aux nécessités de l’époque, il avance tel un serpent de mer en masquant les véritables intérêts du prolétariat et le divise. Raciste, islamophobe et/ou antisémite, il rejette ainsi les conséquences de la crise sur les travailleur-ses immigré-e-s ou sur une opaque « oligarchie bancaire » qu’il nomme les « sionistes » pour dédouaner la bourgeoisie ; il s’en prend aux femmes et aux LGBT sous prétexte de défendre « la tradition » ou « la famille ».

Parmi la bourgeoisie, une partie peut être sensible aux propositions démagogiques du programme fasciste et en cas de crise aggravée, peut basculer vers le fascisme ; tout comme une partie des travailleur-ses trahie par la direction des partis socialistes, « révisionnistes », réformistes et des directions syndicales conciliatrices. C’est ainsi que se développe le mouvement fasciste en période de crise.

Nous le constatons particulièrement aujourd’hui, où les rangs fascistes se réorganisent dans l’Etat français autour de la Manif pour tous et de la clique antisémite représentée par le pseudo-intellectuel Alain Soral et son VRP et directeur en communication Dieudonné. Ce reflux réactionnaire, loin de ne toucher que la France, s’exprime au moins dans toute l’Europe. On le voit en Grèce avec les miliciens néo-nazis d’Aube Dorée ou avec les nostalgiques de Franco en Espagne qui s’attaquent au droit des femmes à disposer de leur corps. La multiplication de ces attaques fascistes dans les autres pays d’Europe trouve une résonance ici. Certains n’hésitent plus à remettre en cause le droit à l’IVG au sein de l’assemblée nationale et les fachos s’inspirent des groupes néo-nazis d’Italie (comme Casapound) ou de Grèce  (Aube Dorée). Cela se poursuit aussi en Ukraine où les militants nationalistes de Svoboda se construisent une influence de plus en plus grande au sein du nouveau gouvernement.

Dans l’Etat français, le principal représentant des fascistes, le Front National, essaye de se faire dé-diaboliser. Il voudrait qu’on pense qu’il n’est qu’un parti comme les autres. Certains médias ont allègrement participé à cette stratégie. Il est ainsi nécessaire de rappeler que non le FN n’est pas et ne sera jamais un parti bourgeois comme les autres. Il est - comme il l’est depuis sa fondation par une coalition de pétainistes, négationnistes, cathos intégristes, pro-Algérie française – un parti raciste et fasciste. Ce nouveau visage qu’aimerait se donner le FN fonctionne d’autant plus grâce à une droite plus que jamais « décomplexée » (comprendre ouvertement anti-sociale et réactionnaire) et par un parti « socialiste » menant une violente politique d’exclusion et de stigmatisation vis-à-vis des Rroms ou des sans-papiers et qui, en bon chien de garde de la bourgeoisie, décrète l’austérité sur les travailleur-ses, leur faisant payer le prix de la crise.

Les devoirs de l’antifascisme

Face à cette situation notre devoir est de reconstruire un mouvement antifasciste de masse et populaire. C’est-à-dire qu’il est nécessaire de développer un antifascisme dans nos quartiers, dans nos usines, dans nos lieux d’étude : l’antifascisme c’est l’affaire de tou-te-s. Cette antifascisme doit s’attaquer à tous les vecteurs du fascisme et être unitaire sur la base de l’unité du prolétariat : il faut impérativement que celui-ci porte haut et fort la lutte des travailleur-ses, des femmes, des LGBT et des peuples opprimés qu’il ne doit jamais oublier. L’antifascisme ne se fera pas non plus sans internationalisme. Ainsi nous saluons et encourageons à poursuivre les liens qui se développent dans les dernières mobilisations antifascistes entre les travailleur-ses sans-papiers, le soutien à la lutte du peuple palestinien, les groupes en lutte pour les droits des femmes et LGBT,…

Il nous faut occuper la rue, ne pas laisser ne serait-ce qu’un centimètre d’espace publique aux groupes fascistes qui tentent de s’implanter dans les masses. C’est en développant l’unité du prolétariat qu’on construira le mouvement antifasciste capable de nous débarrasser de ces marchands de haine, de ces laquais de la bourgeoisie, sur une base révolutionnaire, anticapitaliste et populaire.

Face au Capital et au fascisme,
développons un antifascisme de masse et populaire !

La Cause du Peuple (FRAP) - Unité Mao Idf

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