Thursday, March 17, 2016

France - Contre la loi « Travail », osons lutter, osons vaincre ! PCF maoiste

Loi Travail : ça ne fait que commencer !



Un début et des suites
La première journée de mobilisation contre la loi « Travail » a clairement été une réussite. De ce que nous avons pu observer dans les cortèges de différentes villes, il ne s’agissait pas que d’une mobilisation des permanents syndicaux et des salariés du public. De nombreuses boites du privé ont également bougé, y compris des TPE/PME. Les lycées et universités se sont également mobilisés en nombre. Pour une journée de chauffe, c’est positif. D’autant que, fait notable, c’est sous la pression de la base que cette journée de lutte a été appelée. C’est un signe encourageant.
Le désir de continuer la mobilisation jusqu’au retrait était palpable. C’est un premier pas dans le refus de se laisser marcher dessus encore une fois par la bourgeoisie. Il nous reste à construire un rapport de force capable d’imposer ce retrait. Et ce qui est sûr, c’est que si on reproduit le mouvement des retraites, on ira à la défaite. Les journées d’action tous les 3 mois sont inutiles.
Dans plusieurs villes, des lycées et universités ont continué d’être bloqués pour préparer la continuité de la lutte. C’est un élément très important dans la construction d’un mouvement durable.
Les moyens d’action de ce mouvement ne peuvent être le simple défilé, qui permet de jauger la quantité de gens en capacité de se mobiliser, mais qui ne suffit pas. Nous devons prendre les leçons des dernières grosses mobilisations comme le CPE et les retraites. Il va être impératif de mener des actions de blocage si l’on veut gagner. Les gares, les zones industrielles, les raffineries, les autoroutes, les aéroports sont autant de cibles à envisager localement.
D’autre part, les locaux politiques, des syndicats jaunes, des organisations patronales apparaissent également comme des cibles symboliques.
Dans son développement, le mouvement doit cliver, réduire la lutte à deux camps opposés ; comme le dit la formule « il n’y a que deux côtés d’une barricade ». C’est ainsi que la bataille contre le CPE était parvenue à rassembler l’opinion publique. La lutte contre les conciliateurs doit donc être rude. Nous devons être clairs sur ce point : pas de négociations, lutte jusqu’au retrait !
Plusieurs composantes du début de ce mouvement vont jouer la conciliation, il va falloir les dénoncer et les isoler. Nous avons déjà assez payé leur crise, au-delà même de la lutte contre cette loi particulière, il s’agit d’une lutte pour la dignité des travailleuses et travailleurs ! Nous ne sommes pas de la chair à patrons ; nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner !
Sur les entreprises et le travail
Face aux conneries qu’on entend sur les entreprises, sur le travail, il nous faut également rappeler certaines bases : ce ne sont ni les patrons, ni les entreprises qui créent les richesses. C’est notre travail qui crée les richesses. Sans action des travailleurs et travailleuses, les matières premières ne se transforment pas d’elles mêmes en produits finis. Le travail que nous fournissons dans les usines et sur les chantiers n’est pas payé en intégralité. Une partie de ce travail forme la plus-value qui n’est pas payée aux travailleurs et travailleuses mais constitue la base des profits des patrons et des actionnaires. En plus, le salaire qu’on nous verse nous sert juste à consommer ce dont nous avons besoin pour survivre. On reverse donc notre salaire à nos propres exploiteurs.
Nous qui créons les richesses, on se retrouve alors en galère à la fin du mois, incapables de s’offrir plus que quelques menus plaisirs quand il nous reste assez à la fin du mois. Et pourtant, sans notre travail, pas de richesses ! Pas de bâtiments, pas de routes, pas d’internet, pas d’ordinateurs, pas de voitures, pas de nourriture ! Rien !
La loi basique du capitalisme est la recherche du profit maximum en un temps minimum. Et pour augmenter les profits, il n’y a pas 36 formules : soit on augmente le temps de travail sans augmenter les salaires (ou on baisse les salaires pour le même temps de travail), soit on augmente la productivité, c’est à dire les cadences. Dans tous les cas, c’est l’augmentation de l’exploitation. Et c’est bien de ça qu’il s’agit dans cette loi.
Contre le corporatisme
Cette loi porte aussi en elle un aspect corporatiste, qui essaye de faire croire que les intérêts des salariés sont les mêmes que ceux de « l’entreprise » (c’est à dire des patrons). On retrouve ainsi des aspects de la charte du travail de Pétain. Le corporatisme nie la contradiction qui existe entre les prolétaires et les bourgeois. Il conduit à l’enrégimentation de la société derrière la « nation ». La bourgeoisie essaye toujours de nier la lutte de classe et cherchera toujours à mettre en œuvre des mesures de conciliation. Ce n’est pas pour rien que les syndicats sont de plus en plus intégrés à l’appareil d’État et qu’ils sont devenus des « partenaires sociaux ».
Néanmoins, le début de cette lutte a montré qu’une bonne partie de la base refusait cette conception du syndicalisme et que l’heure est au combat, à l’unité entre syndiqués et non syndiqués.
Il nous reste du chemin à parcourir pour faire de cette mobilisation une lutte victorieuse, mais c’est une possibilité qui est palpable, à condition de ne pas en rester là.
Consolidons l’unité à la base !
Menons des actions pour renforcer le rapport de force !
Nous créons les richesses de ce monde ! Elles sont le bien commun et seule une poignée en profite !

Contre la loi « Travail », osons lutter, osons vaincre !

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