Tuesday, November 15, 2016

France - Sur l’élection de Trump PCF maoiste



election_trump2Malgré ce que tous les médias et sondages prédisaient, c’est Donald Trump qui a remporté l’élection présidentielle américaine. Cette élection et toute la campagne qui l’a précédée est juste une blague amère contre les masses opprimées non seulement des Etats-Unis mais du monde entier ! A la tête du plus puissant pays impérialiste on a un a sexiste, raciste, milliardaire fils à papa, arriviste des affaires, etc…
Que tirons nous de ces élections ? La posture « anti-système »  adoptée par Trump durant toute la campagne s’inscrit dans la lignée de l’extrême droite en Europe et donc du Front National en France. Ils sont en première ligne pour défendre l’impérialisme en menant campagne sur des sujets augmentant les contradictions au sein du peuple. Ils divisent ainsi la classe ouvrière et les masses populaires en désignant des boucs émissaires prétendument responsables des problèmes quotidiens (chômage, insécurité,…) et soi-disant « profiteurs » du système. Tout ça pour faire oublier que ce sont en réalité  les bourgeois les parasites et profiteurs ! Ce sont les rentiers qui vivent en nous spoliant nos revenus, qui exploitent notre force de travail et qui spéculent sur notre dos! Eux qui créent le chômage, la crise du logement, les fermetures de boîtes, etc. Et quoi qu’en dise Trump pour aller à la pêche aux votes, il n’y changera rien. Sans renverser le système capitaliste, pas d’issue.

D’autre part, on nous bassine encore que ce sont les ouvriers et ouvrières qui ont majoritairement soutenu Trump. Faux. C’est principalement une partie de la classe ouvrière, son aristocratie (soit en place soit déchue qui veut retrouver sa place), mais pas son ensemble. Rappelons juste qu’il n’y a eu qu’un taux de participation officiel de 54,2 % ! La classe ouvrière s’est donc majoritairement détournée de cette élection ou il fallait choisir entre la peste et le choléra.
Enfin, comme en France après l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, les Etats-Unis sont traversés par de nombreuses manifestations, avec de nombreux affrontements. Et en réalité, c’est là que tout se joue, pas dans les urnes. Même si ce n’est qu’une réaction à chaud, il faut la mettre en perspective avec les mobilisations contre les violences policières, qui, au passage, ne risquent pas de disparaître -bien au contraire !- avec l’arrivée de Trump au pouvoir. Il est également clair que les (trop) nombreux groupes fascistes, néo-nazis, suprémacistes blanc, etc. vont continuer sur la lancée de la campagne électorale et multiplier leurs coups de poings contre les révolutionnaires, les progressistes et leurs « cibles ».
De plus, l’arrivée de Trump au pouvoir est  à la fois une rupture et un statu-quo. Une rupture dans le style, dans le type de promesses faites durant la campagne, dans la posture « anti-système » (imprégnée de racisme, de sexisme, de xénophobie), dans la radicalité (de droite) des positions tenues ou des possibles membres du futur gouvernement (Sarah Palin, Rudolph Giuliani,…) et un statu-quo dans le fait que malgré tout ce qu’il a pu dire, Trump va être un fidèle serviteur de la bourgeoisie impérialiste, il va placer les intérêts de cette classe avant toutes les autres, va continuer à piller les pays opprimés et à semer la guerre à travers la planète – même s’il a fait une campagne beaucoup moins interventionniste du point de vue militaire que Hillary Clinton-,  va couper l’accès aux services publics de base (santé, éducation, transports, etc.) dont certains de ses électeurs vont d’ailleurs pâtir.
Trump est une « mauvaise nouvelle » pour les peuples opprimés du monde entier. Il représente ce courant politique qui s’appuie sur le rejet des élites par le peuple pour en réalité renforcer la domination du Capital. Il ne fera que redistribuer les cartes en faveur de la partie de la bourgeoisie impérialiste sur laquelle il pourra compter pour le soutenir (et vice-versa). Trump représente ce fascisme latent, différent du fascisme historique mais pas moins dangereux, qui se met en place et gagne du terrain aux quatre coins de la planète. Le communiste bulgare Dimitrov, célèbre antifasciste de l’Internationale Communiste, expliquait comment le fascisme historique avait pu engranger le soutien d’une partie des masses :
« Quelle est donc la source de l’influence du fascisme sur les masses? Le fascisme réussit à attirer les masses parce qu’il en appelle, de façon démagogique, aux plus sensibles de leurs besoins et de leurs aspirations. Le fascisme ne se borne pas à attiser les préjugés profondément enracinés dans les masses; il joue aussi sur les meilleurs sentiments des masses, sur leur sentiment de justice et parfois même sur leurs traditions révolutionnaires. »
Rapport au 7ème Congrès de l’Internationale Communiste, 1935
Voyons clairement ce que nous avons en face de nous et à quels dangers nous faisons face afin de nous préparer au mieux à ce que préparent nos ennemis de classe.
Nous tenons à transmettre nos salutations aux Camarades des Etats-Unis qui s’inscrivent dans la lutte révolutionnaire et savons qu’ils et elles feront tout afin que cette polarisation de la société soit favorable au développement des forces révolutionnaires. Nous soutenons les positions qui appelaient au boycott et nous le faisons également concernant les élections présidentielles à venir pour 2017 en France.
The boycott was meant to revolt ! Time is now !
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