Monday, April 3, 2017

Canada - vers le premier mai

Le monde va changer et c’est tant mieux!
Vive le socialisme!
Vers un 1er mai révolutionnaire!

Tensions internationales accrues, montée du populisme et des idées rétrogrades dans les pays riches, crise environnementale - culturelle et politique à l’échelle globale: le monde capitaliste tout entier est ébranlé dans ses fondements.

Face à la complexité de la crise de la société bourgeoise, la tendance dominante chez les réformistes et néo-anarchistes (autonomistes) est de chercher à segmenter la réalité sociale, chacun mettant de l'avant un point de vue partial et partiel sur la situation actuelle. Pour certainEs, l'ennemi principal, c’est l’extrême-droite, «le fascisme». Pour d'autres, c'est «le colonialisme», ou bien «la discrimination et le racisme». Pour faire face aux attaques, tous et toutes en appellent à «organiser la résistance». Or résister, des millions, voire des milliards d’exploitéEs et d’oppriméEs le font spontanément. En ce sens, appeler aujourd’hui à la résistance, c’est être à la remorque des événements et c’est être aveugle à la condition réelle du prolétariat.

Le principal défaut du mouvement de résistance, outre ne pas s’intéresser à la condition réelle des exploitéEs dans son ensemble, est qu’il est incapable d'unifier les luttes. De fait, réformistes et autonomistes partagent la mauvaise habitude de gonfler l'importance des points de vues partiels, limités et fragmentés sur la complexité sociale, et cette habitude se répercute de façon évidente dans la manière d'organiser la riposte: la résistance est éclatée, désordonnée, faible et incapable d'être à l'offensive.

La seule façon de sortir de cette impasse, c’est de renforcer le contenu révolutionnaire à l’intérieur même des luttes sociales. C’est pourquoi dans la situation actuelle, les communistes révolutionnaires entendent mettre de l'avant une toute autre stratégie en déployant une activité révolutionnaire et unificatrice, combattive et offensive. Si on veut vraiment mettre fin à l'exploitation, si on veut sérieusement mettre un frein à l'oppression, au racisme, à la xénophobie, au sexisme, il faut s'attaquer au capitalisme lui-même. En effet, la montée des idées de droite, le racisme, le colonialisme, etc. ne sont que les manifestations les plus récentes de la crise du capitalisme, système injuste, exploiteur et destructeur des individus et de la nature.

Cela dit, pour en finir avec le capitalisme, il faut démolir l'État bourgeois et ses institutions. Il faut aussi liquider la propriété privée de la bourgeoisie. Chercher à liquider ce qui maintient la société bourgeoise, c'est se placer résolument du côté du prolétariat qui est la classe la plus révolutionnaire sous le capitalisme et qui, par sa condition, concentre toutes les aliénations que subissent les hommes et les femmes. Cette conception de classe va à contre-courant du subjectivisme petit-bourgeois qui conçoit la direction des luttes sur la base d'identités disparates et qui conçoit l'unité comme consistant à mettre au même endroit ces différentes «identités» sans jamais chercher à les rassembler, chacun cherchant à conserver «l’exclusivité» de sa lutte. Il est évident que la bourgeoisie se satisfait pleinement de cette façon d'aborder la complexité sociale qui amène de nombreux militants et de nombreuses militantes à s'épuiser, à affronter la bourgeoisie dans des affrontements isolés les uns des autres. Contre cette façon d'appréhender la réalité sociale et contre cette façon de combattre la bourgeoisie, nous devons plutôt mettre de l'avant l'importance de combattre pour un projet de classe commun et des perspectives politiques fortes.

Mais pour en arriver à un projet de classe commun, on ne peut se contenter de résolutions et de mots: il faut aussi combattre pour le concrétiser. Bien sûr, il faut combattre la bourgeoisie, mais il faut aussi combattre pour que le mouvement révolutionnaire mérite sa place à l’avant-garde des luttes réelles qui sont menées partout dans le monde par le prolétariat et les masses populaires. La crise du capitalisme mène nécessairement les exploitéEs et oppriméEs à chercher à renverser et abolir le capitalisme, et, dans bien des endroits dans le monde (notamment en Inde et aux Philippines), ce sont de grandes masses de prolétaires, des paysanNEs, qui, sous la direction de véritables partis prolétariens, réussissent à unifier et transformer les luttes en une puissante force de changement social.

Dans un pays capitaliste comme le Canada, où l'exploitation est diffuse et où la confusion dans les idées domine, il faut nécessairement accorder la plus grande importance à unifier notre mouvement dans l'action révolutionnaire de masse. Aussi, le 1er Mai révolutionnaire, Journée internationale des travailleurs et travailleuses, est un moment privilégié pour indiquer clairement que nous entendons rassembler et organiser, à même la lutte révolutionnaire, les forces qui plus tard renverseront le capitalisme.

À l'approche du 1er Mai, nous convions tous ceux et celles intéresséEs à la révolution, à la lutte révolutionnaire et à l'action révolutionnaire à venir nous rejoindre le jeudi 30 mars pour discuter de comment nous entendons combattre afin d'unifier les masses exploitées et opprimées et comment nous entendons mener la lutte révolutionnaire pour renverser le capitalisme.

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