Non au massacre des paysans au Brésil ! SOLIDARITAT !
Auba Vermelha continue d’informer sur la situation paysanne extrêmement tendue au Brésil et
particulièrement en Rondônia (lire ou relire les anciens posts ici,
ici et ici). Nous publions une note des camarades de l’Association
internationale des avocats du peuple – IAPL, de l’Association Brésilienne des Avocats du peuple – ABRAPO et du Centre brésilien de solidarité avec les
peuples – Cebraspo. La situation risque de dégénérer en
massacre, la récente intervention du gouverneur de l’État ne laisse pas
de place au doute. Au Brésil, quand une personne ou
un groupe de personne est traitée de bandits par les médias ou
l’État, cela signifie qu’elles peuvent être tuées sans risque.
Nous vous
proposons la traduction de la vidéo de l’intervention du Gouverneur,
suivi d’un témoignage d’un paysan ayant subi des tortures lors
de la première tentative expulsion par l’armée où la glorieuse
résistance du peuple a dérouté les attaquants !
La
vidéo permet aussi de se rendre compte du cynisme des classes
dominantes. Au nom de la préservation de la forêt amazonienne,
cause qui est juste, le Gouvernement brésilien extermine les paysans
pauvres et les indigènes. Tandis que de l’autre il appuie le pillage
accéléré des ressources du pays par les agro-capitalistes
et les compagnies minières, tous liés à l’impérialisme. C’est une
véritable guerre d’extermination qui se produit dans l’intérieur
brésilien, loin des yeux du monde.
Nous
appelons tous et toutes à diffuser l’information, à faire connaître la
réalité des peuples des pays semi-colonisés. Nous appelons
aussi à boycotter la Coupe du Monde 2014 et les futurs Jeux
Olympique de Rio en 2016.
Note de démenti de la déclaration du gouverneur de
Rondônia (Brésil).
Le gouvernement de Rondônia prépare le massacre de paysans
Des
centaines de familles qui vivent dans la région du Rio Pardo (Etat de
Rondônia) ont été
violemment expulsées durant la seconde semaine de Novembre 2013.
L’opération organisée conjointement par les gouvernements provinciaux et
fédéral, ont envoyé l’armée, la police civile et
militaire. Après l’événement , le gouverneur Confucius Moura a fait
des déclarations à la presse , criminalisant le mouvement de la lutte
pour la terre dans l’Etat de Rondônia , principalement la
Ligue des Paysans Pauvres ( LCP ), en accusant de manière mensongère
les paysans dans leur juste lutte d’être des «vandales», des « bandits »
et même des « guérilleros ».
Cette
campagne de criminalisation a été faite par le monopole médiatique, en
utilisant la mort d’un
officier de l’armée (lors de l’opération) mais aussi l’occupation de
Bom Futuro (parc national) pour justifier l’extermination des paysans.
Ce parc national avait déjà été déplacé en raison des
occupations illégales des propriétaires terriens. Les violentes
menaces, la torture et les expulsions qui ont lieu dans la région sont
directement liées aux intérêts des propriétaires
terriens.
Le
résultat de l’enquête a démontré que le coup de feu qui a tué le
policier est parti d’en
bas, ce qui indique que au moment de la confrontation, les
policiers ont accidentellement tiré la balle qui a tué le soldat, car
les paysans ont résisté aux coups de feu et à la répression
sans armes létales.
Rondônia
est un État qui a une longue histoire de crimes commis par les
propriétaires terriens et
par la police. Au cours des dernières années nous avons vu
apparaître la systématisation du massacre de militants et de dirigeants
paysans comme Maninho, Oséas Martins, Oziel Nunes, Dercy
Francisco Sales, José Vanderlei Parvewfki, Nélio Lima Azevedo, Élcio
Machado, Gilson Teixeira Gonçalves, le professeur Renato Nathan
Gonçalves, pour ne citer qu’eux. Cette escalade répressive
souligne la gravité de la question agraire au Brésil.
L’Ouvidoria
Agrária Nacional, qui a été créé durant le gouvernement Lula comme un
instrument pour
régler la question agraire, est en vérité un organe qui a comme rôle
l’identification des leaders paysans, de les menacer et de légitimer
l’action violente de l’État et des propriétaires fonciers
.
Nous ne pouvons pas autoriser le massacre en préparation contre le mouvement paysan en Rondônia, ni
que l’État justifie ou légitime sa violence contre le peuple.
Association internationale des avocats du peuple – IAPL
Association Brésilienne des Avocats du peuple – ABRAPO
Centre brésilien de solidarité avec les peuples – Cebraspo
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