L’ « Odyssée " des interventions impérialistes françaises suit son
cours, depuis l’opération « Aube de l’Odyssée » en Lybie la France
poursuit sa course contre les impérialistes rivaux pour le partage
sauvage de l’Afrique.
En 2003, le général Bozizé fait un coup d’Etat appuyé
par 300 militaires français. « Le chef (Bozizé) qui s’est résolu à
prendre le pouvoir par les armes promet de rendre le pouvoir aux civils
tandis que la situation sécuritaire s’est améliorée » assurée par la
présence de l’armée française. En mars 2013 Bozizé est renversé. La
France décide de déposer un projet de résolution à l’ONU qui autorise le
recours à la force. La France envoie 1.000 soldats et l’ambassadeur de
France envoie un rapport recommandant 6.000 à 9.000 casques bleus,
l’ambassadeur de France précise que 3.600 soldats africains sont censés
se déployés le 19 décembre. C’est désormais à la République
Centrafricaine que la République française vient réaffirmer son statut
de propriétaire. Honorant sa grande tradition d’esclavage des peuples et
dans la lignée de ses patriarches, de de Brazza à Jacques Foccart, elle
s’apprête à faire couler le sang pour sauver ses monopoles.
Comme à son habitude, l’impérialisme français se
donne le bon rôle de l’humaniste désintéressé devant l’opinion publique.
Scandalisé par le conflit armé qui agite le pays, il impose son aide
comme en Cote d’Ivoire, en Lybie, au Mali etc. « Nous n’avons pas
vocation à être le gendarme de l’Afrique, dit Fabius, mais le Mali était
mort si nous n’étions pas intervenus ». Les impérialistes sont toujours
des bons samaritains. Mais les peuples de Lybie, d’Irak, d’Afghanistan,
d’Haïti et tant d’autres témoignent du cynisme de ce genre de propos.
Le pseudo-humanisme se cache derrière des termes tels que le « devoir
d’ingérence » en invoquant les « drames humanitaires » et nous convainc
que ses armes sont là pour « favoriser une transition démocratique ».
Cela est d’autant plus cynique qu’il est à la portée de n’importe qui
dans un pays comme la France de comprendre toute la logique de la
pourriture impérialiste. Que nous dit le site internet gouvernemental www.diplomatie.gouv.fr sur les « relations économiques bilatérales » avec la République Centrafricaine ? :
« En dépit
de l’instabilité politique et des risques sécuritaires, Air France,
Bolloré (logistique et transport fluviale), Castel (boissons et sucre),
Total (stockage et distribution des produits pétroliers) CFAO
(distribution automobile) ont maintenu leurs implantation en
RCA. L’arrivée en 2007 de France Télécom dans la téléphonie mobile
marque un certain intérêt des investisseurs français. Les pillages
consécutifs à la prise de Bangui par les rebelles le 24 mars ont
fortement perturbé l’activité des entreprises françaises. "
Alors qu’Areva avait signé un accord avec le gouvernement centrafricain le 1er
Aout 2008 pour l’exploitation du gisement d’Uranium de Bakouna(Est),
les nombreuses difficultés (éloignement du gisement, mise au point du
procédé de traitement du minerai, fourniture d’énergie, insécurité) et
la baisse des cours mondiaux d’uranium à la suite de la catastrophe de
Fukushima ont conduit Areva à suspendre ce projet. " En 2003, l'intervention avait été dictée par les intérêts d'Areva. Patrick Balkany déclarait : « J’ai aidé Areva à régler son litige avec le Président Bozizé ». Ce dernier est complimenté par l’ambassadeur de France pour son « réalisme ».
Chacun comprendra que si la République française
intervient en sauveuse, c’est bien en sauveuse de ses monopoles,
pilleurs des richesses africaines, surexploiteurs de la force de travail
du prolétariat d’Afrique. L’impérialisme français, premier
investisseur, est omniprésent en Centrafrique. Il l’empoisonne de son
aide alimentaire (« la main qui donne est toujours au-dessus de la main
qui reçoit » disait Napoléon), il l’empoisonne par l’infiltration
parasitaire de ses PME et ETI débarquées sous l’aile d’UBIFRANCE (agence
« publique » d'aide à l'export), il finance et forme sa gendarmerie, sa
justice, ses écoles etc. Pour continuer à assurer la descendance des
larbins dignes de Bokassa, le site de l’Etat bourgeois nous dit même
qu’ « il est également essentiel de veiller au renouvellement des élites centrafricaines »
Il existe bien évidemment des capitalistes et des
intellectuels bourgeois africains qui croient dur comme fer au
développement capitaliste de l’Afrique. Les impérialistes créent des
« élites » pour reproduire l’avilissement des peuples d’Afrique, leurs
soumissions à leurs monopoles ; c’est sa qu’ils appellent démocratie.
Ils forment des agents dociles comme Bokassa, ancien tirailleur de
l’armée française combattant d’Indochine et d’Algérie. Dans les
métropoles impérialistes, ils facilitent les études des gosses de la
bourgeoisie compradore des pays dominés. Leurs études finis, ils
retourneront dans leur pays administrer les intérêts des capitalistes
français. Certains les appellent les « espoirs » de l’Afrique. Or,
l'impérialisme ne veut pas réellement développer les pays qu'il domine :
il n'y développe que ce qui assure le taux de profit maximal des
capitalistes. En outre, les dirigeants bourgeois des pays dominés
peuvent vouloir changer de maître impérialiste pour un autre, qui leur
promet de leur distribuer davantage de miettes de la surexploitation des
peuples et des ressources. Ils peuvent réclamer davantage
d'indépendance économique. Ces revirements, ces volontés d'indépendance
déclenchent systématiquement des opérations militaires pour rétablir
l'ordre impérialiste.
Les communistes n’ignorent pas le travail
réactionnaire et criminel de l’Etat bourgeois impérialiste en Afrique.
Pas plus qu’ils n’oublient que tant de frères et sœurs d’Afrique ont
versé leur sang dans la lutte contre le colonialisme et l’impérialisme.
Cet héritage est sans cesse calomnié par la culture impérialiste qui
veut nous faire passer les africains pour des faibles incapable de se
révolter, ces bourgeois qui, comme Sarkozy disait que « l’homme africain
n’est pas assez rentré dans l’histoire », comme si les impérialistes
avaient laissés les africains décider de leur histoire. L’héritage des
meilleurs fils et filles des peuples d’Afrique doit être repris par les
prolétaires africains. L’héritage d’Um Nyobé, Félix Moumié, Ossendé
Afana, Ernest Ouandié, Patrice Lumumba, Pierre Mulele, Ange Diawara,
Omar Blondin Diop, Amilcar Cabral, Thomas Sankara etc. Autant de noms
que l’impérialisme n’a pas laissé entrer dans l’histoire. Mais jamais
les impérialistes n’effaceront le souvenir chez les masses
prolétariennes des mouvements révolutionnaires et progressistes du
continent africain. Mais nous, communistes savons que la force du
continent africain, se trouve comme partout dans ce monde dans les
forces du prolétariat, de la classe ouvrière et des paysans pauvres de
ces pays. La voie de la « Démocratie Nouvelle » tracée par Mao Tsé-toung
en son temps ne doit pas être abandonnée. Il y affirmait que la seule
voie possible pour un pays dominé serait le communisme. Avec lucidité
révolutionnaire il balaya l’illusion que certains avaient dans la
bourgeoisie nationale, il analysait que le caractère de classe de
celle-ci ne lui permettait pas de mener jusqu’au bout la lutte de
libération contre l’impérialisme.
Dans les pays dominés ou les actions des
impérialistes provoquent les conflits sanglants de groupes armés,
seigneurs de la guerre à la botte des puissances étrangères, les peuples
doivent s’appuyer sur leur propre force. Prendre exemple sur leur
propre histoire de lutte comme celles des guerres populaires actuelles
menée par les communistes dans le monde ; en Inde, en Turquie, au Pérou,
aux Philippines. Dans plusieurs endroits du monde, les maoïstes font
vivre la lutte pour l’émancipation de l’humanité, pour balayer à jamais
l’impérialisme et le système capitaliste pourrissant. Si les peuples
d’Afrique prennent cette voie, ils n’auront plus jamais à quémander leur
survie.
Il n’y a pas de réelle indépendance possible pour les
peuples opprimés en dehors du combat pour le communisme. Le système
capitaliste étant responsable des guerres, des famines, des crises de
surproduction subies par l’humanité. Les laquais médiatiques de la
bourgeoisie monopoliste condamnent sans surprise toutes les luttes
armées des peuples exploités tout en couvrant leurs bombes d’auréoles et
d’humanisme.
Compter sur ses propres forces. S’inspirer de la
démocratie nouvelle de Mao Tsé-toung et non de la démocratie servile des
« maitres » impérialistes, voilà la solution pour tous les peuples des
pays dominés qui veulent briser leurs chaines.
Si les troupes françaises et leurs pantins africains
chassent les rebelles, il n’y aura pas plus de vivres, pas plus d’eau
potable, il n’y aura pas plus d’espoir d’avenir pour la Centrafrique. Il
y’aura seulement, encore et pour longtemps, la domination impérialiste
française, rien de plus. Richesse pour les monopoles français, misère
pour les centrafricains et les centrafricaines. Le prolétariat de
Centrafrique doit prendre son avenir en main et ne pas laissez les
impérialistes se comporter comme au bon vieux temps colonial de
l’Oubangui-Chari. (*)
Mao Tsé-toung nous à appris que les impérialistes
sont des « tigres de papiers ». L’Etat bourgeois impérialiste à du
diminuer son contingent au Kosovo pour étrangler les peuples du Mali et
de Centrafrique. Comme l’impérialisme U.S il ne peut être partout à la
fois, ses forces ne sont pas illimitées. Si les peuples dominés se
dressent de toutes leurs forces contre lui, ils le balayeront !!
Le PCmF et l’OC-FR se prononcent contre
toutes les formes d’ingérences par lesquelles l’impérialisme étend sa
domination barbare !!!
La seule voie de lutte contre le système
impérialiste c’est de préparer la révolution dans les pays dominés comme
dans les pays impérialistes !!!
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