Déclaration
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Nous jeunes égyptiens venus
en France pour fuir la dictature ou en quête d’une vie meilleure, avons
manifesté à multiples reprises depuis le 25 janvier 2011 en soutien à la
révolution égyptienne et contre les pouvoirs répressifs qui se sont
succédés, de Moubarak à El Sissi en passant par le Haut Conseil
militaire et les Frères musulmans.
 
Dérogeant à sa pratique des trois années passées, la préfecture de Paris nous a refusé l’autorisation de nous rassembler le 25 janvier 2014 devant le Bureau militaire ou devant notre l’Ambassade d’Égypte à Paris, nous demandant de nous réunir place de l’Odéon. Nous voulions ce lieu symbolique pour informer le pouvoir militaire que nous dénonçons ses assassinats arrestations et tortures de militants en Égypte, et exprimer notre refus du retour à la dictature de Moubarak, comme à celle des frères musulmans. Le chef du Bureau militaire égyptien Mohamed Eldich ayant affirmé le 28 janvier 2014 que "tous les égyptiens en [rance soutiennent le Général El Sissi", nous sommes allés le 28 devant le Bureau militaire lui exprimer pacifiquement notre opposition. Après avoir été autorisés par l’officier de police présent de scander nos slogans pendant quelques minutes, nous avons poliment obtempéré à sa demande de quitter les lieux. Selon son rapport, il a reçu l’ordre de nous accompagner au métro Étoile, puis, alors que quatre d’entre nous étaient déjà partis, de contrôler les 8 restants. et de les embarquer au commissariat du Sème arrondissement. Après 16h de garde à vue, l’un d’entre nous a été libéré grâce à son visa de tourisme. 4 ont été relâchés avec un ordre de quitter le territoire français (OQTF) sous 30 jours, et 3 autres ont été transférés au centre de rétention de Vincennes pour être expulsés sous OQTF, puis libérés, le juge ayant reconnu l’irrégularité de leur détention et le danger d’un retour forcé en Égypte accordant à l’un d’entre eux un changement de pays de destination.
 
En effet, les services de notre Ambassade connaissent certains d’entre nous, pour avoir occupé ses locaux du 6 au 12 mai 2011 et exigé la révocation de l’ambassadeur Nasser Kamel et de 4 de ses adjoints : Moustafa Elgamil Conseiller de Sécurité nationale (renseignement militaires). Mohamed El Farnawani, Vice Ambassadeur, Camelia Sohbi conseillère culturelle, Nada Draz, Consul Général. Nous ayons aussi empêché Salah Farhoud, chef local du Parti national démocratique et hôte des ministres en visite d’organiser sa réélection comme président de la Communauté égyptienne en France. Nous étions parmi les organisateurs de toutes les mobilisations des 3 ans passés étant chacun membre co¬fondateur et l’un de nous ex-coordinateur général- des trois associations égyptiennes créées en France pour soutenir la révolution (l’Association des Jeunes d’Égypte du 25 janvier à Paris. l’Association des Jeunesses égyptiennes du 25 janvier en France et l’Association de la Place Tahrir). En outre deux d’entre nous étaient responsables de la communication et ont reçu des dizaines de menaces sur leurs numéros de téléphones publics. De ce fait, les responsables précités nous ont menacés à plusieurs reprises de nous faire expulser en Égypte et de veiller à notre arrestation sur place. Après l’occupation de l’Ambassade, l’un d’entre nous a enfin été violemment agressé par des inconnus à la station des Quatre chemins où il avait l’habitude de distribuer des tracts appelant à nos actions et de discuter avec les Égyptiens. Ses -séquelles, après deux opérations des ligaments de la jambe lui ont valu deux autorisations consécutives de six mois de séjour médical et justifient qu’il en demande une troisième pour poursuivre son traitement.
Nous pensons donc que nos OQTF du 29 janvier ont été ordonnés a la demande de l’Ambassade d’Égypte et que notre expulsion en Égypte nous exposerait aux mènes risques d’arrestations, de détention abusive, de tortures et d’assassinats que les militants qui dénoncent en Égypte la répression du pouvoir actuel, comme en attestent les ONG des droits humains. De plus tous les jeunes concernés par ces menaces sont connus de nom et de visage car ils interviennent dans la presse écrite, sur des radios ou sur des plateaux télévisés.
 
Les deux juges administratif et des libertés qui ont libéré nos 3 camarades et accordé un changement de pays de destination à l’un d’entre eux sur la hase de témoignages écrits de militants français, ont reconnu les risques pour notre intégrité en cas de retour forcé en Égypte.
Nous demandons aux organisations et personnalités qui détendent la liberté d’expression en France et en Égypte
 
d’adresser aux autorités françaises nos demandes (courriers joints) d’annuler les OQTF délivrées, à la demande de la préfecture, du fait de notre rassemblement k 28 janvier devant le Bureau militaire de notre Ambassade pour protester contre la répression en Égypte, du fait des risques pour notre intégrité physique et notre liberté que constitue un retour forcé en Égypte
 
de rejoindre le comité de soutien aux militants égyptiens sous OQTF * le 14 mars 2014 à la Bourse du travail de Paris 4 rue du Château d’Eau Paris Ile pour discuter des différents moyens pour empêcher leur expulsion (témoignages aux procès, interventions auprès des autorités, contact avec les médias, préparation d’un meeting le 28 mars, etc.).
 
Premières signatures : Cédetim/Ipaù, Ensemble (Alternatifs, FASE, Gauche Unitaire, la Gauche anticapitaliste), NPA, OCML Voie Prolétarienne, Union syndicale Solidaires
 
Dérogeant à sa pratique des trois années passées, la préfecture de Paris nous a refusé l’autorisation de nous rassembler le 25 janvier 2014 devant le Bureau militaire ou devant notre l’Ambassade d’Égypte à Paris, nous demandant de nous réunir place de l’Odéon. Nous voulions ce lieu symbolique pour informer le pouvoir militaire que nous dénonçons ses assassinats arrestations et tortures de militants en Égypte, et exprimer notre refus du retour à la dictature de Moubarak, comme à celle des frères musulmans. Le chef du Bureau militaire égyptien Mohamed Eldich ayant affirmé le 28 janvier 2014 que "tous les égyptiens en [rance soutiennent le Général El Sissi", nous sommes allés le 28 devant le Bureau militaire lui exprimer pacifiquement notre opposition. Après avoir été autorisés par l’officier de police présent de scander nos slogans pendant quelques minutes, nous avons poliment obtempéré à sa demande de quitter les lieux. Selon son rapport, il a reçu l’ordre de nous accompagner au métro Étoile, puis, alors que quatre d’entre nous étaient déjà partis, de contrôler les 8 restants. et de les embarquer au commissariat du Sème arrondissement. Après 16h de garde à vue, l’un d’entre nous a été libéré grâce à son visa de tourisme. 4 ont été relâchés avec un ordre de quitter le territoire français (OQTF) sous 30 jours, et 3 autres ont été transférés au centre de rétention de Vincennes pour être expulsés sous OQTF, puis libérés, le juge ayant reconnu l’irrégularité de leur détention et le danger d’un retour forcé en Égypte accordant à l’un d’entre eux un changement de pays de destination.
 
En effet, les services de notre Ambassade connaissent certains d’entre nous, pour avoir occupé ses locaux du 6 au 12 mai 2011 et exigé la révocation de l’ambassadeur Nasser Kamel et de 4 de ses adjoints : Moustafa Elgamil Conseiller de Sécurité nationale (renseignement militaires). Mohamed El Farnawani, Vice Ambassadeur, Camelia Sohbi conseillère culturelle, Nada Draz, Consul Général. Nous ayons aussi empêché Salah Farhoud, chef local du Parti national démocratique et hôte des ministres en visite d’organiser sa réélection comme président de la Communauté égyptienne en France. Nous étions parmi les organisateurs de toutes les mobilisations des 3 ans passés étant chacun membre co¬fondateur et l’un de nous ex-coordinateur général- des trois associations égyptiennes créées en France pour soutenir la révolution (l’Association des Jeunes d’Égypte du 25 janvier à Paris. l’Association des Jeunesses égyptiennes du 25 janvier en France et l’Association de la Place Tahrir). En outre deux d’entre nous étaient responsables de la communication et ont reçu des dizaines de menaces sur leurs numéros de téléphones publics. De ce fait, les responsables précités nous ont menacés à plusieurs reprises de nous faire expulser en Égypte et de veiller à notre arrestation sur place. Après l’occupation de l’Ambassade, l’un d’entre nous a enfin été violemment agressé par des inconnus à la station des Quatre chemins où il avait l’habitude de distribuer des tracts appelant à nos actions et de discuter avec les Égyptiens. Ses -séquelles, après deux opérations des ligaments de la jambe lui ont valu deux autorisations consécutives de six mois de séjour médical et justifient qu’il en demande une troisième pour poursuivre son traitement.
Nous pensons donc que nos OQTF du 29 janvier ont été ordonnés a la demande de l’Ambassade d’Égypte et que notre expulsion en Égypte nous exposerait aux mènes risques d’arrestations, de détention abusive, de tortures et d’assassinats que les militants qui dénoncent en Égypte la répression du pouvoir actuel, comme en attestent les ONG des droits humains. De plus tous les jeunes concernés par ces menaces sont connus de nom et de visage car ils interviennent dans la presse écrite, sur des radios ou sur des plateaux télévisés.
 
Les deux juges administratif et des libertés qui ont libéré nos 3 camarades et accordé un changement de pays de destination à l’un d’entre eux sur la hase de témoignages écrits de militants français, ont reconnu les risques pour notre intégrité en cas de retour forcé en Égypte.
Nous demandons aux organisations et personnalités qui détendent la liberté d’expression en France et en Égypte
 
d’adresser aux autorités françaises nos demandes (courriers joints) d’annuler les OQTF délivrées, à la demande de la préfecture, du fait de notre rassemblement k 28 janvier devant le Bureau militaire de notre Ambassade pour protester contre la répression en Égypte, du fait des risques pour notre intégrité physique et notre liberté que constitue un retour forcé en Égypte
 
de rejoindre le comité de soutien aux militants égyptiens sous OQTF * le 14 mars 2014 à la Bourse du travail de Paris 4 rue du Château d’Eau Paris Ile pour discuter des différents moyens pour empêcher leur expulsion (témoignages aux procès, interventions auprès des autorités, contact avec les médias, préparation d’un meeting le 28 mars, etc.).
 
Premières signatures : Cédetim/Ipaù, Ensemble (Alternatifs, FASE, Gauche Unitaire, la Gauche anticapitaliste), NPA, OCML Voie Prolétarienne, Union syndicale Solidaires
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