Hommage
à Pierre Overney
Il y a 44 ans, le 26 février 1972,
Pierre Overney, ouvrier maoïste et militant de la Gauche Prolétarienne,
était abattu devant l’usine Renault Billancourt. En plein milieu de la
vague de crimes racistes d’alors, il distribuait un tract pour une
manifestation antifasciste au métro Charonne en souvenir de la
manifestation réprimée dans le sang par la police 10 ans plus tôt.
La Cause du Peuple qui annonçait sa mort titrait « Halte au fascisme ! »
et dénonçait les assassinats de travailleurs arabes. Le parallèle avec
l’actualité est saisissant. A Calais, les milices fascistes, côte à côte
avec les flics, s’en prennent aux migrants qui fuient les pays que les
impérialistes, dont la France, ont mis à feu et à sang pour asseoir leur
domination. L’année dernière, Rémi Fraisse était tué par les chiens de
garde de l’État. Les flics tuent dans les banlieues, multiplient les
provocations, les humiliations. Les portes de nos voisins et voisines
sont défoncées pour rien. Le climat de l’État d’Urgence permet de
déchaîner la répression. L’État au service de la bourgeoisie, du
patronat, va chercher les syndicalistes chez eux à 6h du matin et
condamne à de la prison ferme les ouvriers qui luttent pour la
sauvegarde de leur boulot. Avec 7 millions de chômeurs et chômeuses, on
entend encore qu’on serait des feignants et des assistés lorsqu’on
galère pour trouver du boulot. Et la ministre du travail (sic!) Myriam
El Khomri propose une loi anti-ouvrière qui dépasse toutes celles
pondues depuis le CPE. Le gouvernement veut tellement rendre service aux
patrons qu’il est prêt à l’imposer sans vote au parlement grâce à
l’article 49.3.
Il est grand temps d’organiser la riposte, de rendre coup pour coup à la vaste offensive de la bourgeoisie contre la classe ouvrière et contre les peuples opprimés du monde entier.
C’est pour cela que nous célébrons la mémoire de Pierre Overney. Au delà
de l’individu, c’est son combat que nous célébrons. Et nous ne le
faisons pas par nostalgie, mais pour en tirer des leçons, une
inspiration et du courage. Ce courage, nous le communiquons par notre
pratique, dans les luttes que nous menons, lorsque nous affirmons avant
toute chose qu’il est l’heure de relever la tête et reprendre nos
affaires en main !
Et nous voyons bien au quotidien que malgré les difficultés et la résignation ambiante, la conscience de la nécessité d’une lutte décisive se fait jour. Elle est encore partielle, se trompant parfois de cible, se trompant parfois d’allié, mais elle est là. C’est à nous de la développer pour qu’elle devienne révolutionnaire et qu’elle puisse toucher la cible en son cœur.
Et nous voyons bien au quotidien que malgré les difficultés et la résignation ambiante, la conscience de la nécessité d’une lutte décisive se fait jour. Elle est encore partielle, se trompant parfois de cible, se trompant parfois d’allié, mais elle est là. C’est à nous de la développer pour qu’elle devienne révolutionnaire et qu’elle puisse toucher la cible en son cœur.
Et quand on regarde vers le passé, ce qui nous inspire est cette
jeunesse dont Pierre Overney faisait partie qui voulait tout changer,
tout bouleverser en se plaçant du côté des exploités et des opprimés.
Cette jeunesse qui ne se satisfaisait pas des acquis de mai 68 et qui
voulait aller plus loin.
Dans les conditions d’aujourd’hui, nous reprenons entre nos mains le flambeau que Pierre Overney a laissé à terre et qui fut piétiné par tous les traîtres et renégats. Nous saluons son courage mais aussi le courage de toutes celles et ceux qui ont été trahis par ceux là même qui les envoyait au combat.
Dans les conditions d’aujourd’hui, nous reprenons entre nos mains le flambeau que Pierre Overney a laissé à terre et qui fut piétiné par tous les traîtres et renégats. Nous saluons son courage mais aussi le courage de toutes celles et ceux qui ont été trahis par ceux là même qui les envoyait au combat.
L’histoire de la Gauche Prolétarienne porte à la fois l’énergie de la
lutte et la justesse du combat -principalement chez les militants et
militantes- mais aussi celle de la trahison et de l’incapacité d’assumer
jusqu’au bout les tâches révolutionnaires -principalement chez l’équipe
dirigeante d’alors.
Notre passé doit nous permettre de comprendre notre présent et doit servir pour le futur. C’est le devoir des jeunes générations, aidées par les anciennes. C’est notre tâche aujourd’hui de développer les outils nécessaires à la révolution. Nous avons commencé et nous continuerons.
Notre passé doit nous permettre de comprendre notre présent et doit servir pour le futur. C’est le devoir des jeunes générations, aidées par les anciennes. C’est notre tâche aujourd’hui de développer les outils nécessaires à la révolution. Nous avons commencé et nous continuerons.
au cimetière du Père Lachaise samedi 27 février à 11h. Départ groupé depuis le métro Père Lachaise (ligne 2) à 11h.
Assurons la continuité de la lutte révolutionnaire !
Pierre Overney : présent !
No comments:
Post a Comment