Nous relayons ici le communiqué de la CARA suite à la mise en détention d’un Camarade à Clermont-Ferrand. Pour notre analyse de la répression en cours, voir notre article Un conflit de plus en plus prononcé.
Nous réaffirmons que leur répression ne fait que renforcer notre détermination dans notre combat. Comme nous l’avions écrit : « Il est important d’analyser la répression, non comme tombant du ciel mais comme étant la logique même du fonctionnement de la société de classe. La lutte contre la loi Travail, c’est l’expression de la lutte de classe, la lutte entre deux camps aux intérêts inconciliables. » Que les révolutionnaires payent le prix de leur lutte ne fait que valider ces lignes.
Nous ne luttons pas pour aménager le système mais bien pour en construire un nouveau, sur les cendres de l’actuel. Cela passe et passera nécessairement par des confrontations violentes avec les gardiens du système actuel. Quand nous disons cela, ce n’est pas que nous sommes violents mais simplement réalistes. Réduire notre combat à un combat violent, c’est ne pas voir ce qu’est la lutte révolutionnaire. Elle touche à tous les aspects de la vie et se déroule sur tous les terrains. La lutte révolutionnaire, c’est avant tout le développement de l’activité révolutionnaire des masses. Et nous le savons, dès que des initiatives sont prises, la répression tombe. Voilà d’où vient la violence. Elle vient de l’État qui cherche à se protéger pour préserver les intérêts de la classe dominante. Notre violence, au contraire, est destinée à nous libérer du joug de la société capitaliste et à provoquer la chute du système impérialiste tout entier. Leur violence nous contraint à accepter de vivre une vie où on travaille pour payer le 4×4 et la villa des bourgeois. La violence révolutionnaire permet de créer les bases d’une nouvelle société où la majorité qui est aujourd’hui exploitée prend en main son destin commun. Le travail qui sert aujourd’hui à engendrer les profits pour quelques privilégiés, servira demain à assurer les besoins du peuple. Notre violence a pour objectif de mettre fin à leur violence, qui sont bien au-delà des répressions policières (famines provoquées par la spéculation, accaparement des terres, massacres des peuples opprimés par leurs guerres impérialistes, morts sur les chantiers et dans les usines, évictions des logements, etc.).
C’est pourquoi nous avançons sur la voie de la Guerre Populaire, c’est à dire la guerre de la classe ouvrière et des masses populaires contre nos oppresseurs et exploiteurs. La Guerre Populaire, c’est l’affrontement contre la bourgeoisie sur tous les fronts : social, culturel, économique, politique, militaire,… C’est la reprise du pouvoir par celles et ceux qui le subissent aujourd’hui. C’est la construction d’une nouvelle société, pas à pas, sur la voie de la révolution.
Voilà pourquoi, nous le savons, notre camp continuera d’être réprimé, emprisonné, matraqué, etc.
Avançons sur le chemin révolutionnaire, avançons sur le chemin de la guerre populaire !
Le communiqué de la CARA :
« Antoine, un Camarade brancardier de Vichy, militant de la CARA et militant à la CGT, a été placé en détention provisoire après avoir refusé la comparution immédiate. Il avait participé à l’occupation du Conseil Municipal de Clermont-Ferrand vendredi 29 avril dernier. Lors de cette action, à l’appel de Bianchi, maire PS, les flics avaient évacué la salle à coups de matraques, de gazeuses et de taser. Marc Fernandez, chef de toute la police du Puy de Dôme, dirigeait ses troupes. En première ligne dans la répression, il s’est pris une enceinte en pleine tête dans la cohue. Les flics se jettent alors sur notre Camarade et l’arrêtent.
Au procès qui a eu lieu ce lundi 2 mai, notre Camarade a refusé la comparution immédiate. Mais le procès est politique. La justice veut faire des exemples de celles et ceux qui refusent de baisser la tête. Quel que soit sa situation ou les arguments de l’avocat, il est puni pour son engagement révolutionnaire. Il est placé en détention provisoire jusqu’à son procès le 26 mai prochain.
Les violences policières de vendredi dernier et la répression qui s’accumule à Clermont (3 procès à venir, les 10 et 23 mai et le 7 juin) montre bien que la justice n’est pas aveugle comme veut bien nous faire croire le mythe républicain mais qu’elle touche principalement les couches les plus pauvres de la population et les révolutionnaires. C’est ça la justice de classe : « file bien droit, tête baissée, et si tu la ramènes, tu sais ce qu’il t’attend ». Mais comme nous l’avons déjà dit et répété, nous ne nous laisserons pas intimider. Ils peuvent bien essayer de « faire des exemples », ce n’est pas ça qui fera tomber notre détermination, bien au contraire !
Nous appelons à une manifestation ce samedi 7 mai à 14h, place Delille, à Clermont-FerrandFace à la répression, rendons coup pour coup !
Liberté pour Antoine ! Arrêt des poursuites !
PS : Nous remercions toutes les initiatives déjà lancées pour la solidarité et appelons à les multiplier. »
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