21 mai 2016, 7:44
Un responsable de la police du district de Siwan, Saurabh Kumar Sah, a déclaré :
Il a été abattu à bout portant. Nous l’avons transporté à l’hôpital mais il était déjà mort lorsqu’il est arrivé.
Deux personnes ont été arrêtées, a
précisé le policier selon lequel le journaliste aurait pu avoir été
assassiné en raison de ses articles.
« Nous ne savons pas encore si le journaliste avait reçu des menaces »
Déjà jeudi 12 mai au soir, un journaliste
de télévision, Akhilesh Pratap Singh, avait été assassiné par des
inconnus alors qu’il rentrait chez lui à moto dans l’Etat voisin du
Jharkhand, qui connait des troubles, selon des médias locaux.
Un haut responsable de la police dans cet Etat, Upendra Prasad, a déclaré au journal Indien Express qu’il n’y avait pas eu de témoin de la scène mais que les tueurs étaient peut-être eux aussi à moto. Et d’ajouter :
Nous ne savons pas encore si le journaliste avait reçu des menaces.
La famille et les partisans de ce
journaliste ont bloqué des routes vendredi en signe de protestation,
réclamant une action rapide de la police contre les assaillants, ainsi
que des compensations.
Selon l’Union des journalistes indiens,
membre de la FIJ, les deux journalistes ont été tués car ils enquêtaient
sur des cas de corruption et d’activités criminelles dans les Etats les
pauvres du pays. La police suit également cette piste. L’Union avance,
dans un communiqué :
Les journalistes travaillant en zones rurales, qui sont les moins considérés et les moins biens payés du pays, font face à des menaces et des intimidations du milieu politico-criminel.
9 journalistes tués en un an en Inde
Selon Reporters sans frontières,
l’Inde est le pays d’Asie où le plus grand nombre de journalistes ont
été tués en 2015. Le pays est en 133e position sur 180 dans le
classement de la liberté de la presse établi par RSF. Les journalistes y
sont fréquemment victimes de harcèlement et d’intimidation par la
police, les politiques, l’administration ou des gangs criminels.
En octobre, un journaliste de télévision a
été tué par balles dans l’Uttar Pradesh (nord). Il avait également été
visé par des tueurs à moto. En juin, un journaliste indépendant était
mort brûlé vif par des assaillants dans ce même Etat.
La Fédération internationale des
journalistes (FIJ) a appelé l’Inde, dimanche 15 mai, à « mettre fin à
l’impunité » des meurtres de journalistes. Le président de la FIJ, Jim
Boumelha, a déclaré dans un communiqué :
Nous condamnons totalement ces meurtres, et exigeons une enquête rapide et fouillée.
Selon la FIJ, le nombre de journalistes tués en un an en Inde s’élève désormais à neuf.
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