Rojava : L’occupation turque se poursuit avec bombardements et arrestations
L’opération turque en Syrie se poursuit. Ce 29
août, les troupes islamistes de la FSA soutenues par la Turquie ont
repoussé les Forces Démocratiques Syriennes (QSD)
vers Manbij. Plusieurs combattants kurdes ont été capturés par les
islamistes, d’autres ont été tués. Des dizaines de civils ont été
massacrés dans des bombardements aériens de l’aviation turque, notamment
sur le visage de Al-Kusa. Suite à ce bombardement (le 28 août), une
équipe de quatre YPG
a voulu se rendre sur place pour aider à évacuer les civils, ils ont
été pris en embuscade à hauteur du pont de Qereqozax et ont été
capturés.
A hauteur du front d’Afrin (le canton ouest du Rojava qui est isolé des deux autres), les Forces Démocratiques Syriennes ont pris la direction de Al-Bab également (c’est la course vers cette ville qui motive l’agression turque, Trois villages ont été libérés de l’occupation de Daesh : Harbul, Tal Qarah et Hosh. Al-Bab se trouve à 30km du front d’Afrin et à 15km des forces QSD du front de Manbij. Les troupes FSA soutenues par la Turquie essaient donc à la fois de créer une zone tampon de Jarabulus à Marea (ils ont déjà pris ces deux villes), de couper la route du front d’Afrin à l’ouest et de couper la route du front de Manbij en tentant de reprendre cette ville que les QSD ont pris après des semaines de bataille contre Daesh et au prix de nombreuses vies.
A hauteur du front d’Afrin (le canton ouest du Rojava qui est isolé des deux autres), les Forces Démocratiques Syriennes ont pris la direction de Al-Bab également (c’est la course vers cette ville qui motive l’agression turque, Trois villages ont été libérés de l’occupation de Daesh : Harbul, Tal Qarah et Hosh. Al-Bab se trouve à 30km du front d’Afrin et à 15km des forces QSD du front de Manbij. Les troupes FSA soutenues par la Turquie essaient donc à la fois de créer une zone tampon de Jarabulus à Marea (ils ont déjà pris ces deux villes), de couper la route du front d’Afrin à l’ouest et de couper la route du front de Manbij en tentant de reprendre cette ville que les QSD ont pris après des semaines de bataille contre Daesh et au prix de nombreuses vies.
Rojava : Ce qu’il se passe à l’ouest de l’Euphrate
Au troisième jour de l’opération "Boucliers de
l’Euphrate", le véritable affrontement oppose de plus en plus
clairement les Forces Démocratiques Syriennes (QSD) à l’armée turque et à ses alliés. Hier, les YPG/YPJ, la composante kurde et principale des QSD
ont annoncé qu’ils se retiraient à l’est de l’Euphrate pour laisser
l’administration de Manbij à un pouvoir local, le Conseil Militaire de
Manbij qui est affilié aux QSD. Les autres composantes QSD
continuent à se déployer le long d’une ligne de front parallèle à la
frontière turque, vers l’ouest, vers le canton d’Afrin. Les troupes
turques et FSA suivant le même mouvement de l’autre côté de cette ligne.
Le véritable plan turc (mis au points depuis plus d’un an, nous vous en avions parlé en juillet 2015) est de créer une "zone tampon" le long de la frontière turque pour empêcher l’unification du Rojava. Cette zone s’étendrait de Jarabulus à Al-Bab, à travers le nord de la province d’Alep. La Turquie soutient dans l’opération plusieurs groupes de l’Armée Syrienne Libre dont la plupart sont affiliés à la chambre d’opération Fatah Halab ("Conquête d’Alep") dont la Brigade Sultan Mourad (groupe turkmène qui tire son nom de l’empereur ottoman éponyme), Jahbat al-Sham, Ahrar al-Sham (qui décrivait ce matin à Jarabulus les Talibans comme un "modèle"), Faylaq al-Sham, Nour al-Din al-Zenki (qui s’était fait remarquer en filmant l’égorgement d’un jeune enfant "envoyé par Assad") et une myriade d’autres groupes salafistes. Le tout est appuyé par les bombardements de la coalition internationale.
Des affrontements ont déjà opposé les troupes FSA aux QSD : des obus ont été tirés sur les QSD et des armes chimiques auraient été utilisées contre des civils kurdes. Il ne semble pas y avoir eu d’échanges de tirs directs jusqu’ici.
Situation à l’ouest de l’Euphrate au 26 août matin
Le véritable plan turc (mis au points depuis plus d’un an, nous vous en avions parlé en juillet 2015) est de créer une "zone tampon" le long de la frontière turque pour empêcher l’unification du Rojava. Cette zone s’étendrait de Jarabulus à Al-Bab, à travers le nord de la province d’Alep. La Turquie soutient dans l’opération plusieurs groupes de l’Armée Syrienne Libre dont la plupart sont affiliés à la chambre d’opération Fatah Halab ("Conquête d’Alep") dont la Brigade Sultan Mourad (groupe turkmène qui tire son nom de l’empereur ottoman éponyme), Jahbat al-Sham, Ahrar al-Sham (qui décrivait ce matin à Jarabulus les Talibans comme un "modèle"), Faylaq al-Sham, Nour al-Din al-Zenki (qui s’était fait remarquer en filmant l’égorgement d’un jeune enfant "envoyé par Assad") et une myriade d’autres groupes salafistes. Le tout est appuyé par les bombardements de la coalition internationale.
Des affrontements ont déjà opposé les troupes FSA aux QSD : des obus ont été tirés sur les QSD et des armes chimiques auraient été utilisées contre des civils kurdes. Il ne semble pas y avoir eu d’échanges de tirs directs jusqu’ici.
Situation à l’ouest de l’Euphrate au 26 août matin
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