La journée internationale des travailleurs et des travailleuses à Montréal a donné lieu encore cette année à une puissante manifestation anticapitaliste qui a parcouru en début de soirée les rues du centre-ville, là où les banques, les cabinets d’avocats, les cabinets comptables, les plus grandes compagnies et le vaste appareil bureaucratique de direction de l’économie ont leurs bureaux et assurent, main dans la main, le fonctionnement du système d’exploitation que nous subissons.
À l’appel de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC), des centaines de militantEs anticapitalistes et de prolétaires révolutionnaires se sont rassemblés, en dépit d’une pluie incessante, à 18h00 au Square Phillips, devant le magasin de la compagnie de la Baie d’Hudson (la première grande compagnie privée dans l’histoire du pays) pour dénoncer, à l’instar de millions d’autres travailleurs et travailleuses à travers le monde, le système d’exploitation capitaliste.
Cela fait maintenant dix ans qu’à Montréal, la gauche radicale manifeste avec détermination et esprit de suite, malgré les difficultés de toutes sortes, dont la répression policière n‘est pas la moindre, la combativité de notre classe, les exigences qui sont les nôtres, dont nos revendications les plus élémentaires, et notre volonté d’émancipation qui, décidément, ne veut pas s’éteindre.
Montréal est une ville prolétarienne spéciale en Amérique, et son 1er Mai le démontre année après année.
Tout le monde aura pu remarquer sur les lieux de la manifestation, le contingent nombreux et combatif du Parti communiste révolutionnaire (PCR) et de ses sympathisantsEs qui a rapidement donné la ton à une soirée rouge et percutante.
Après avoir parcouru certaines des rues du quartier des affaires, les manifestantes et manifestants sont parvenus devant le siège montréalais de l’avionneur Bombardier. Les manifestantEs ne pouvaient laisser passer l’outrageante augmentation de traitement (des dizaines de millions de $ d‘augmentation) que les hauts cadres de la compagnie se sont attribuée il y à peine un mois, en dépit du fait qu’ils avaient mis à pied plus tôt dans l’année plus de 3000 travailleurs et travailleuses. Des dizaines de projectiles se sont mis à voler en direction de ce repère de bandits. Les policiers, qui protégeaient les lieux, ont chargé la foule. Ils ont tiré vers les manifestants du gaz poivre, des lacrymos et des balles de caoutchouc. Deux forts groupes d’intervention (GI) du SPVM marquaient depuis le début le contingent du PCR. Ce sont eux qui ont sonné la charge. Un groupe compact et nombreux (une trentaine de policiers) d’agents de la Sureté du Québec protégeait quant à lui l’immeuble où loge la compagnie Bombardier.
Les camarades du PCR ont eu à déplorer quelques blessés légers qui ont été dirigés vers des hôpitaux près du centre-ville.
Une vingtaine de minutes après cet affrontement, un groupe de manifestantEs parti plus tôt du Métro Frontenac dans l’est de la ville, rejoignait la manifestation de la CLAC de retour au Square Phillips. La manifestation a pris fin vers 20h35.
Les grandes centrales syndicales de même que leurs alliés étudiants et communautaires manifestaient pour leur part au même moment dans le quartier montréalais de la Côte-des-neiges.
En fin de journée, il y aura peu à retenir de leur soirée perdue. Si ce n’est ceci: les dirigeants syndicaux laissent pratiquement tout passer, tous les affronts et toutes les attaques, même si les travailleurs et les travailleuses commencent à en avoir plein leurs bottes! Ils ne veulent pas poser véritablement les vrais problèmes. Ils prétendent manifester pour l’augmentation du salaire minimum à 15$. Mais dans les faits, ils entérinent piteusement le partage de facto de la richesse que perpétue le capitalisme et la propriété privée des moyens de production: 0,50$ pour les travailleurs pauvres – comme ce fut le cas ce lundi 1er Mai – et des millions $ pour les cadres, les dirigeants, les PDG des compagnies – comme ce fut le cas chez Bombardier!
Il faut multiplier les actions comme celle qui a ponctué la manifestation de la CLAC. La classe ouvrière supporte et approuve cette détermination.
Le PCR félicite la CLAC ainsi que l’ensemble des manifestantEs du 1er Mai pour leur action significative et pour l’exemple qu’ils et elles nous montrent. Si on est unis, on pourra faire encore mieux, et encore mieux plus souvent.
Vive le 1er Mai anticapitaliste de Montréal!
Vive le PCR!
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Album photos de la manifestation anticapitaliste du 1er Mai*:-> Album 1
-> Album 2
-> Album 3
-> Album 4
-> Album 5.
* Album photos publics dont les auteurEs n’ont aucun lien avec le Bureau d’information politique du PCR.
Quelques reportages des médias bourgeois:
-> CTV News
-> Montreal Gazette
-> TVA Nouvelles.
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