L’assassinat
d’Adama Traoré à Beaumont-sur-Oise et de Shaoyo Liu dans le 19ème
arrondissement de Paris, et le viol de Théo Luhaka à Aulnay-sous-Bois
avaient une fois de plus révélé la brutalité des violences policières
dans les quartiers populaires. Malgré la forte mobilisation pour Adama,
Théo et Shaoyo, l’impunité policière continue et est parfaitement
maintenu par la classe dominante qui garantit toujours plus de pouvoir
aux forces armées de l’État.
Récemment
c’est le jeune Curtis qui a été tué par la police le vendredi 5 mai,
certainement par des BACeux, un nouveau meurtre maquillé rapidement en
accident. Et celles et ceux qui osent lever la voix un peu trop haut
contre ce système n’ont qu’une seule réponse: la répression et
l’enfermement. On l’a vu avec la lourde et injuste condamnation en appel
de Bagui Traoré à 6 mois de prison ferme le 6 juin.
Aujourd’hui
c’est Amal Bentounsi qui a encore fait face à la répression de l’État
bourgeois. Elle a été interpellée alors qu’elle filmait courageusement
l’intervention de la police à Meaux. Lors du live qu’elle effectuait, un
des flics portait un symbole nazi, une croix de fer en guise de bague,
les policiers de Meaux ont manifestement quelque chose à se reprocher
pour autant craindre le téléphone d’Amal.
Amal
Bentounsi est la fondatrice du collectif Urgence notre police assassine.
Elle a fondé ce collectif suite à l’assassinat de son frère Amine
Bentounsi, tué d’une balle dans le dos en 2012. Elle n’a depuis lors
jamais cessé de dénoncer toutes les brutalités policières et d’apporter
son soutien aux familles des victimes. Son combat lui a très rapidement
valu d’être prise pour cible et réprimée par l’État bourgeois. Ainsi
Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, avait honteusement porté
plainte contre elle pour « diffamation de la police », plainte qui a
abouti sur un non-lieu. Grâce à une forte mobilisation et un combat
acharné contre les mensonges policiers, Damien Saboundjian, le policier
qui a assassiné Amine Bentounsi, a été reconnu coupable en mars dernier.
Sous le
capitalisme, les violences policières ne peuvent que se multiplier.
L’État bourgeois a besoin de se maintenir par la violence dans les
endroits où l’ordre social est le plus facilement remis en cause. Les
quartiers populaires sont les bastions du prolétariat en France, c’est
pour cette raison que la force de répression bourgeoise y est la plus
présente et la plus brutale : BAC, BST etc. L’armement de ces forces se
fait de plus en plus lourd, la police municipale est toujours plus
équipée y compris d’armes à feu, la BAC dispose maintenant d’un fusil
d’assaut G36C. Et les lois de l’État bourgeois facilite toujours plus
l’injustice de classe et le meurtre policier : l’État d’urgence et sa
constitutionnalisation, la loi sur la légitime défense etc.
Le nouveau gouvernement n’apportera aucun changement, il ne fera qu’accentuer la politique sécuritaire déjà en place.
Face aux
violences policières il faut nous organiser et nous mobiliser. Il faut
développer une véritable auto-défense populaire dans nos quartiers. Il
faut être réactif et surveiller la police à chacune de ses
interventions. Il faut renforcer notre solidarité avec toutes les
victimes de la répression policière. Il nous faut exiger la libération
de Bagui et de tous ceux enfermés pour avoir oser défier les mensonges
policiers. Il nous faut aussi développer la conscience que l’on mettra
fin aux injustices de classe et aux brutalités policières seulement par
la révolution, seulement en renversant le système capitaliste pour
établir le pouvoir de notre classe.
Soutien à Amal Bentounsi ! Liberté pour Bagui Traoré !
Justice et
Vérité pour Curtis, pour Angelo Garand, pour Shaoyo, pour Théo, pour
Jean-Pierre Ferrara, pour Adama et pour toutes les victimes des
violences policières !
Préparons l’autodéfense populaire !
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