Saturday, January 27, 2018

paris samedi 27 janvier - Appel à la mobilisation pour Efrîn


Samedi 27 janvier, 15h
Paris – Place de la République

Halte à la dictature d’Erdogan et à l’invasion de l’armée turque !
Halte au silence et au laisser-faire meurtriers de la communauté internationale !
Solidarité avec la résistance d’Efrîn et du Rojava !
Depuis le 20 janvier, l’armée turque, appuyée par des milices djihadistes, tente d’envahir Efrîn et attaque sans discontinuer la ville et ses districts. Son offensive terrestre et aérienne a fait déjà au moins 20 morts civiles et de nombreux blessés.
La région d’Efrîn était jusqu’à présent l’une des zones les plus sûres de Syrie, ce qui explique qu’elle abrite autant de déplacés internes que le nombre de ses habitants, avec parmi ces réfugiés, des centaines de Yezidis qui avaient fui le massacre perpétré contre eux par Daesh, et de nombreuses familles de la région d’Idleb qui ont fui la terreur imposée par les milices djihadistes armées et financées par la Turquie.
Ni le Canton d’Efrîn, ni les autres cantons kurdes de Syrie n’ont jamais attaqué ou menacé d’attaquer la Turquie. Alors qu’au cours des dernières années, l’Etat turc a soutenu différentes forces djihadistes présentes en Syrie, y compris Daesh, pour déstabiliser encore mieux cette région à feu et à sang, les Kurdes du Rojava, eux, ont combattant avec acharnement le fléau de Daesh et l’ont vaincu, avec l’aide de leurs alliés arabes au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS). Ils ont pour cela payé un lourd tribut humain. Ils ne demandent maintenant qu’à vivre en paix.
Pendant que des civils, des enfants, des femmes, meurent sous les bombes de l’armée turque, les puissances internationales qui, jusque-là s’appuyaient sur les Kurdes pour combattre Daesh, se taisent ou, au mieux, appellent à la retenue.
Le cynisme de la communauté internationale n’aura pas raison de la résistance des Kurdes. De même qu’ils ont vaincu Daesh à Kobanê, ils sont déterminés à éradiquer le «fléau Erdogan» à Efrîn. L’agresseur d’aujourd’hui est le même que celui d’hier. Il a juste changé de nom et d’apparence.
La Turquie n’a rien à faire en Syrie. Son intervention constitue une ingérence inadmissible contre laquelle la communauté internationale doit prendre des mesures d’urgence. A cet égard, le Conseil de Sécurité des Nations Unies doit immédiatement faire cesser cette agression et mettre en place une zone d’exclusion aérienne au nord de la Syrie.
L’Europe doit enfin réagir contre le régime liberticide et dictatorial d’Erdogan et prendre contre lui des sanctions économiques et politiques.
La France doit condamner explicitement l’agression turque et ne pas se contenter d’un appel « à la retenue ».

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