Nantes : répression d’un militant ouvrier accusé d’avoir tagué le domicile de De Rugy
la cause du peuple
Lundi 22 juillet au matin, un ouvrier de Nantes a été arrêté sur son lieu de travail accusé pour son implication dans la loi travail en 2016 ainsi que pour le tag sur le domicile de l’ex-ministre François De Rugy à Orvault.
Sans preuve, il a été mis en garde à vue pour être déféré devant un juge du tribunal de Nantes. Cela montre bien la répression qui s’abat sur les membres du mouvement de masse. Ce militant ouvrier était connu pour son engagement depuis plusieurs années, et il a été visé par la police pour cette raison.
Les assassins de Steve, disparu après une charge de flics à Nantes le 21 juin, courent toujours dans les rangs de la police, mais pour un tag, des moyens sont déployés pour arrêter sans preuve en moins d’une semaine.
Nous devons avancer la solidarité et mettre la pression à la police et au tribunal de Nantes pour la libération du militant nantais, pour Steve et les autres victimes de violences policières, et pour la libération de tous les prisonniers politiques
.Parti Communiste maoiste
La semaine dernière, les médias bourgeois ont parlé
du Parti Communiste maoïste à la suite d’une action menée contre le
domicile de l’aristocrate et ministre De Rugy. Aujourd’hui, nous
continuons à porter la responsabilité de cette action. Nous l’avons
réalisée pour plusieurs raisons :
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D’abord car cette « affaire De Rugy » a fait beaucoup parler. Après plusieurs mois de mouvement des Gilets Jaunes contre la vie chère, De Rugy a rappelé à tout le monde que pendant que les prolétaires triment, les bourgeois profitent d’un train de vie luxueux aux frais des masses. Ses nombreux repas entre amis, payés avec les impôts, montrent l’indécence de la bourgeoisie et de ses laquais aux plus hauts postes du gouvernement. Notre but premier était donc de montrer que face à cette situation, les masses peuvent relever la tête et faire face à la bourgeoisie directement. L’ensemble de la classe bourgeoise nous exploite, mais le cas particulier de De Rugy et son retentissement en font un exemple particulièrement marquant.
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Deuxièmement, car avec la démission de De Rugy et sa disculpation attendue par les institutions bourgeoises, « l’affaire De Rugy » a arrêté de faire les gros titres des journaux.Malgré le scandale, « l’affaire » s’est tassée et De Rugy va pouvoir désormais confortablement profiter de son mandat de député, payé grassement comme d’habitude. Même si l’étendue du scandale l’avait forcé à démissionner de tous ses postes de responsabilité, on sait que les politiciens trouvent facilement des postes dans le privé, comme cadres de grandes entreprises, fonds d’investissement, banques etc. C’est donc une question de classe avant tout : De Rugy pourrait quitter son logement à loyer plafonné, ou arrêter de manger du homard pour toujours, il resterait un ennemi de classe. Notre action vise à faire comprendre largement à la bourgeoisie qu’ils ne s’en tireront pas en étouffant des « affaires ». L’ensemble du mode de production économique les maintient à leur position, et c’est seulement par le renversement violent de leur classe que nous pouvons changer cette situation.
Maintenant que cette action est passée, l’État
bourgeois cherche des coupables, pour faire taire toutes celles et ceux
qui se sont dits « il l’a bien cherché ! » quand ils ont vu De Rugy
menacé. Moins d’une semaine après le tag, les flics de Nantes ont arrêté
un ouvrier sur son lieu de travail, en l’accusant d’avoir été l’auteur
du tag. Bien connu des luttes des masses dans l’État français, cet
ouvrier a été réprimé par la « justice » pour ses actions lors de la
lutte de la loi Travail en 2016 et il s’est distingué dans la lutte
anti-fasciste, syndicale et la lutte des Gilets Jaunes récemment.
L’acharnement de l’État s’est abattu immédiatement sur lui pour un
simple tag pendant que les bourgeois détournent des millions et se
goinfrent sur notre dos. De manière aveugle, sans preuve de son
implication dans cette affaire ou de la moindre appartenance partisane,
la police a emprisonné ce militant, simplement parce qu’ils l’avaient
sous la main. C’est un exemple de la situation de répression dans
laquelle on vit aujourd’hui, où beaucoup, simplement par leur classe,
leur couleur de peau et origine, sont constamment harcelés par la
police, passent des nuits au poste et des journées en convocation, alors
qu’ils n’ont strictement rien fait.
On voit bien ici les priorités de l’État bourgeois et
de son bras droit policier : à Nantes le 21 juin, Steve Maia Caniço
disparaissait après une charge de flics lors de la Fête de la Musique.
Son corps n’a toujours pas été retrouvé un mois après, et la police de
Nantes couvre les responsables de sa disparition. En attendant, elle
trouve le temps et les moyens de viser des individus pour leur
implication dans la lutte de classes, et de réprimer à tour de bras.
Cette situation dans l’État français a souvent été pointée du doigt par
les masses lorsque les médias bourgeois ont publié l’annonce de
l’arrestation du militant nantais. Il n’y a aucun doute que la
bourgeoisie cherche à faire de ce militant un exemple, sans tenir compte
de la vérité et des preuves. Son emprisonnement pour des vieilles
raisons datant de 2016 nous le montre. Nous devons accentuer la
solidarité pour tous les prisonniers politiques, et montrer que nous
sommes unis pour défendre celles et ceux qui subissent les attaques de
la bourgeoisie en première ligne.
Liberté immédiate pour le prisonnier nantais et tous les prisonniers politiques !
Liberté pour les Gilets Jaunes et tous les enfermé.e.s du mouvement de masse !
Justice pour Adama, Steve, Aboubakar et tous les autres !
De Rugy, on te fera payer !
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