A bas la réforme des retraites !
Elargissons la résistance !
Dans
la nuit du 8 au 9 octobre, les députés se sont prononcés sur la
nouvelle réforme des retraites. Ces derniers ont votés à 101 voix contre
64 pour l'allongement de la durée de cotisation jusqu'à 43 annuités.
Comment
ne pas saisir la mascarade que sont les élections ? On a vendu aux
prolétaires le changement, et tout ce qu'on a, c'est encore et toujours
le même théâtre : de bon-ne-s bourgeois-e-s gesticulant et bavardant du
haut de leurs fauteuils cossus. Ça pourrait être presque drôle (mais
avant tout ennuyeux) si cela relevait d'un mauvais film. Cependant, dans
la réalité cela n'a rien de drôle. En effet, ce vote n'est autre qu'une
attaque de plus contre la classe ouvrière. Pendant que messieurs dames
les député-e-s se plaisent à donner un vernis démocratique à cette
dictature bourgeoise qu'est le système dans lequel nous vivons, les
prolétaires, eux, crèvent de leurs réformes…
En effet, L'allongement de la durée de cotisation n'est pas un problèmes pour ceux qui s'engraissent sur le travail de notre classe : ils et elles ont les moyens de cotiser dans des caisses privées et ne sont pas abîmé-e-s par une vie de labeur. Mais pour nous, une telle réforme signifie des années de travail usant supplémentaires, des années à se tuer au boulot pour survivre jusqu'au jour d'une retraite dont nous n'aurons même pas le temps de profiter.
Cette réforme amenée par le Parti
«socialiste» est un coup porté par la bourgeoisie qui gouverne contre
les classes populaires. C'est une remise en cause de plus des conquêtes
sociales que la classe ouvrière a su arracher au prix des luttes et des
sacrifices.
Leur
démocratie, c'est une parodie, et une mauvaise parodie, qui ne suffit
pas à masquer la lutte des classes de classes réelle qui traverse la
société, afin de donner une légitimité à celles et ceux qui gèrent notre
exploitation quotidienne.
Nous
ne reconnaissons pas cette démocratie. C'est une démocratie uniquement
pour les bourgeois-e-s et c'est la dictature sur les classes populaires.
Leurs lois, ils nous l'imposent à coups de matraque si besoin est, ne
nous laissant comme droit que de voter une fois de temps en temps pour
des gens qui ne représentent pas notre intérêt.
La
réforme des retraites, c'est une nouvelle offensive des capitalistes,
une nouvelle victoire pour eux dans la lutte des classes. La lutte des
classes, c'est la lutte entre celles et ceux qui possèdent les moyens de
production et celles et ceux qui entre ceux, comme nous, qui n'ont que
leurs bras à vendre. Nos intérêts sont contraires et cette lutte ne
cessera que lorsque cessera l'exploitation. Nous devons nous organiser
pour livrer bataille. Nous montrerons à la bourgeoisie que quand la
classe ouvrière décide de reprendre ses affaires en main, elle ne le
fait pas en bavassant dans un hémicycle ou dans le siège de velours d'un
ministère (en chargeant police, armée de faire régner l'ordre). La
puissance du prolétariat s'exprime dans la rue, dans les usines et
l'ensemble des lieux de production. C'est nous qui produisons les
richesses de ce monde, c'est nous qui nous esquintons la santé au
travail, c'est donc à nous de décider des règlementations nous
concernant, les patrons n'ont pas droit à la parole dans cette histoire.
Pour
renverser la machine, quelques journées de manifestations ne seront pas
suffisantes. Il nous faut dépasser les perspectives que nous proposent
directions syndicales et partis dit «de gauche» (qui s'allient au PS
pour obtenir des sièges aux municipales : comment avoir foi en eux ?).
Non, un jour de grève ne changera rien à la donne, pas plus d'ailleurs
qu'un bulletin dans l'urne aux prochaines élections. Si nous voulons
faire reculer la bourgeoisie il nous faudra beaucoup plus qu'une liste
Front de Gauche aux municipales. La seule chose qui fait trembler les
patron-ne-s, c'est le porte-monnaie.
Cela nécessite de nous réorganiser. Nous
saluons les initiatives menées pour construire la solidarité de classe à
la base et dans l'action, comme l'initiative des différentes UL de la
CGT, notamment du Nord, du Havre, de Paris, de manifester lundi dernier à
Paris devant l’Assemblée Nationale contre la réforme des retraites.
Contre l’offensive de la bourgeoisie, préparons le combat de classe !
OC-Futur Rouge ; PC maoïste de France
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