A Londres, une tour de 24 étages avec plus de 400 habitants a pris feu, un incendie impressionnant dont les images ont fait le tour de la planète. Quelques jours plus tard avec la canicule c’est aux forêts du Portugal de s’embraser faisant 64 morts.
Deux incendies qui n’ont bien sûr pas de lien direct entre eux. Néanmoins, ils ont souvent été présentés par les médias bourgeois comme des fatalités sur le refrain de « C’est triste mais on n’y peut rien » avec d’un côté à Londres un incendie qui serait accidentel et de l’autre au Portugal une simple catastrophe naturelle.
Nous devons nous méfier du terme de « catastrophe naturelle ». Si les cyclones, typhons ou encore les sécheresses appartiennent bien aux catastrophes naturelles sans nul doute, le capitalisme ne peut qu’aggraver ses effets.
Ainsi un des pays situés sur d’importantes failles sismiques comme le Japon arrive à avoir beaucoup moins de victimes en cas de tremblements de terre ou de typhons que les Philippines, pays lui aussi se trouvant sur d’importantes failles sismiques. Cela tient à la nature de ces deux pays.
Le Japon est un pays impérialiste avec une économie capitaliste très développée, ses bâtiments disposent d’importantes fondations antisismiques. Cela n’empêche pas que le mode de production capitaliste a des conséquences extrêmement néfastes en cas de catastrophes naturelles, cela s’est vu lors du typhon de 2012 avec notamment la centrale nucléaire de Fukushima : la bourgeoisie japonaise s’est largement tournée vers le nucléaire comme source d’énergie malgré le danger évident posé par les conditions géographiques, certaines centrales nucléaires ayant même été bâties à côté d’un volcan (tel que le réacteur 1 de la centrale de Sendai situé à 50km du volcan Sakurajima, un des plus actifs du Japon).
Les Philippines sont quant à elles un pays semi-colonial semi-féodal. Les catastrophes naturelles y causent des dégâts massifs tant sur le plan humain que matériel. Cela vient notamment du fait que de nombreux bidonvilles situés près des mers et des fleuves. L’exploitation du pays par les impérialistes a pour effet d’intensifier les conséquences des « catastrophes naturelles ». Ainsi la déforestation massive organisée par les impérialistes a détruit une importante barrière naturelle, cela s’est particulièrement ressenti lors du typhon Pablo à Mindanao en 2012 .
Que nous révèle l’incendie de la tour Grenfell à Londres ?
Une gentrification brutale dirigée contre le prolétariat
L’incendie de la tour Grenfell le 14 juin dernier a causé la mort d’au moins 79 personnes et fait 74 blessés. Ce fut l’incendie le plus meurtrier en Grande-Bretagne depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Il aura fallu plus de 60 heures pour que l’incendie prenne définitivement fin. Aujourd’hui on sait que l’origine de l’incendie serait un réfrigérateur défectueux. Mais la véritable question est comment un tel incendie a pu se propager à une telle vitesse sur toute la hauteur de la tour ?
Cette tour de 24 étages située dans le district de North Kensington était un important complexe de logements sociaux comprenant 127 appartements et 227 chambres, construit à la fin des années 60. Elle abritait plus de 400 résidentes et résidents, très largement des prolétaires dont une grande partie d’origine étrangère.
Bien que les habitantes et habitants se plaignaient depuis longtemps de la précarité du bâtiment (entre autres un système anti-incendie inadéquat, des canalisations de gaz mal protégées et un revêtement en matériaux inflammables!) notamment au conseil d’arrondissement, leurs cris d’alerte sont restés sans réponse.
Une des raisons de la rapidité de la propagation de l’incendie est le revêtement mis en place lors de travaux de rénovation entre 2014 et 2016. Une drôle de rénovation qui transforme une tour en véritable torche. Ce type de rénovation, on les connaît bien aussi en France dans les quartiers populaires, ce sont les couches de peinture sur nos barres et nos tours qui visent à cacher la misère qui se trouve à l’intérieur. Il s’agit de faire propre dans des paysages ouverts à la gentrification.
La gentrification c’est quoi ? Pour le dire simplement, ce sont les politiques visant à remplacer la population prolétarienne d’un quartier par des classes supérieures. Le quartier de North Kensington entre parfaitement dans ce cas-là avec la construction des résidences de luxe du Kensington Row qui comprend un cinéma privé dans le complexe et une conciergerie ouverte 24h/24h !
La gentrification est inhérente au capitalisme. On retrouve le même phénomène en Île-de-France avec le fameux « Grand Paris ». Un « Grand Paris » sur lequel on nous a fait beaucoup de marketing en nous expliquant notamment que la banlieue aura un meilleur accès aux transports en commun. Mais la réalité c’est que toute la banlieue proche de Paris se voit petit à petit gentrifiée par des politiques de soi-disant rénovation, de réhabilitation urbaine ou la construction de pseudo-écoquartiers. Cela est particulièrement visible dans des villes comme Montreuil ou Saint-Ouen.
La gentrification de Paris, en grande partie achevée, c’est maintenant les banlieues que la bourgeoisie cible principalement
Au Royaume-Uni, selon la première ministre Theresa May elle-même, on estime que 600 tours disposeraient du même revêtement que la tour Grenfell. Ce sont autant de torches potentielles ! En France la situation n’en est pas moins alarmante, combien de HLM où les alarmes incendies ne fonctionnent pas, où l’on n’a pas d’extincteur ou en quantité insuffisante ? Combien de logements sociaux dans nos quartiers dans des états d’insalubrité inacceptable ? Des logements pourris qui viennent s’ajouter à de nombreux mal logés et sans logements. La lutte pour le droit à un logement pour toutes et tous est donc une lutte plus que nécessaire à poursuivre partout.
Une solidarité populaire et une mobilisation immédiate
Après l’incendie, un grand élan de solidarité a eu lieu autour de l’incendie. Une solidarité qui venait directement des masses qui ont immédiatement ouvert leurs portes aux victimes de l’incendie, qui ont préparé de la nourriture et donné des affaires aux victimes. Ainsi, à titre d’exemple, une organisation de travailleuses et travailleurs philippins, la Filipino Domestic Workers Association, a aussitôt organisé de l’aide pour les évacués dans une église à proximité de la tour en mettant à leur disposition de la nourriture, des vêtements, des jouets pour les enfants et toutes sortes de produits de première nécessité.
En plus de la solidarité populaire, face à une telle injustice, la mobilisation a été assez rapide pour exiger la vérité sur les raisons de l’incendie et pour dénoncer les logements insalubres. Ainsi dès le 21 juin, une première manifestation, Day of Rage, a été organisée.
Que nous révèlent les incendies du Portugal ?
Trois jours après l’incendie de la tour Grenfell à Londres, c’est le Portugal qui s’enflamme le 17 juin, avec le feu de forêt de la municipalité de Pedrógão Grande. L’incendie, qui aura duré jusqu’au 22 juin, aura causé la mort de 64 personnes et fait au moins 254 blessés. Cet incendie est la catastrophe naturelle la plus meurtrière de l’histoire récente du Portugal.
Les raisons de cet incendie sont notamment la combinaison d’une forte canicule avec des températures dépassant les 40 degrés et d’un orage sec. Mais encore une fois il ne faut pas se limiter aux causes naturelles de l’incendie, il faut comprendre comment il a pu se propager aussi rapidement et être aussi meurtrier.
L’une des raisons qui fait que l’incendie s’est rapidement propagé se trouve dans les importantes monocultures d’eucalyptus utilisées principalement pour l’industrie du papier. En effet les plantations d’eucalyptus sont des plantations qui s’enflamment très facilement. Ces plantations d’eucalyptus ont connu un boom au Portugal après la crise de 2008. La bourgeoisie portugaise face à la crise du capitalisme a fait le choix de libéraliser et de démanteler les services de protection des forêts (à noter qu’au Portugal plus de 90 % des terrains forestiers sont privés!) pour étendre la culture massive de l’eucalyptus qui avait commencé dans les années 80 au Portugal. L’eucalyptus est un véritable désastre environnemental pour le Portugal, venant d’Australie il a largement remplacé les arbres locaux et couvre aujourd’hui 900 000 hectares, c’est à dire un quart du territoire forestier du Portugal.
Les risques d’incendie liés à la culture de l’eucalyptus au Portugal sont connus et étudiés depuis longtemps, les publications scientifiques à ce sujet ne manquent pas et pourtant aucune mesure sérieuse n’a été prise pour y faire face pour la simple raison que cela représente une industrie particulièrement juteuse pour un pays ayant été fortement touché par la crise de 2008. La bourgeoisie portugaise a donc délibérément mis en danger la vie de la population rurale qui vit entourée de ces eucalyptus pour préserver et intensifier les profits !
Première leçon : les révolutionnaires ont un rôle à jouer en cas de catastrophe naturelle
Lors de catastrophes naturelles, les révolutionnaires ne doivent pas attendre que les autorités ou les ONG agissent, ils doivent prendre les devants et se mettre au service du peuple pour développer une véritable solidarité populaire. Il ne faut pas laisser les victimes des catastrophes naturelles simplement attendre l’aide de leurs bourreaux. Il faut encourager l’entraide et la solidarité, il faut dénoncer la responsabilité de la bourgeoisie et démontrer son attitude criminelle envers le peuple.
Tout d’abord, il faut donc par tous les moyens aider les victimes des catastrophes, en promouvant et développant une solidarité populaire à la bas, puis il faut aussitôt pointer du doigt les responsables, le système capitaliste et ses agents, et se mobiliser pour exiger justice et réparation.
Le reportage suivant (sous-titré en français) sur le comportement du Parti Communiste des Philippines et de son armée, la Nouvelle Armée Populaire, après le typhon Yolanda fournit un bon exemple du rôle que doivent jouer les révolutionnaires en cas de catastrophe :
Deuxième leçon : seule la révolution et la construction du socialisme poseront les bases pour préserver la vie en cas de catastrophes
Le capitalisme est incapable de faire face correctement aux catastrophes naturelles du fait même de l’anarchie de la production et du pouvoir politique monopolisé par la bourgeoisie. Le capitalisme aggrave largement les effets des catastrophes naturelles par son développement totalement inégal du territoire et par la précarité des conditions de vie et d’habitation qu’il impose au prolétariat.
Que ce soi ent les catastrophes naturelles (typhons, incendies, inondation…) ou les catastrophes industrielles (comme à AZF, à Bhopal ou à Tianjin), l’impérialisme et le mode de production capitaliste jouent un rôle criminel contre les classes populaires et contre les peuples opprimés qui sont les premiers touchés.
Ainsi seule la révolution et la construction du socialisme permettront d’instaurer un système qui prendra réellement en compte la sécurité de toutes et tous face aux catastrophes naturelles. Seul un système qui ne se base pas sur la recherche du profit maximum, seul le socialisme et la dictature du prolétariat permettront d’établir une économie planifiée prenant réellement en compte les intérêts du peuple.
Justice pour les victimes de Grenfell et de Pedrógão Grande !
Vive la solidarité populaire !
A bas le système impérialiste mondial ! Vive la révolution prolétarienne !
A Londres, une tour de 24 étages avec plus de 400 habitants a pris feu, un incendie impressionnant dont les images ont fait le tour de la planète. Quelques jours plus tard avec la canicule c’est aux forêts du Portugal de s’embraser faisant 64 morts.
Deux incendies qui n’ont bien sûr pas de lien direct entre eux. Néanmoins, ils ont souvent été présentés par les médias bourgeois comme des fatalités sur le refrain de « C’est triste mais on n’y peut rien » avec d’un côté à Londres un incendie qui serait accidentel et de l’autre au Portugal une simple catastrophe naturelle.
Nous devons nous méfier du terme de « catastrophe naturelle ». Si les cyclones, typhons ou encore les sécheresses appartiennent bien aux catastrophes naturelles sans nul doute, le capitalisme ne peut qu’aggraver ses effets.
Ainsi un des pays situés sur d’importantes failles sismiques comme le Japon arrive à avoir beaucoup moins de victimes en cas de tremblements de terre ou de typhons que les Philippines, pays lui aussi se trouvant sur d’importantes failles sismiques. Cela tient à la nature de ces deux pays.
Le Japon est un pays impérialiste avec une économie capitaliste très développée, ses bâtiments disposent d’importantes fondations antisismiques. Cela n’empêche pas que le mode de production capitaliste a des conséquences extrêmement néfastes en cas de catastrophes naturelles, cela s’est vu lors du typhon de 2012 avec notamment la centrale nucléaire de Fukushima : la bourgeoisie japonaise s’est largement tournée vers le nucléaire comme source d’énergie malgré le danger évident posé par les conditions géographiques, certaines centrales nucléaires ayant même été bâties à côté d’un volcan (tel que le réacteur 1 de la centrale de Sendai situé à 50km du volcan Sakurajima, un des plus actifs du Japon).
Les Philippines sont quant à elles un pays semi-colonial semi-féodal. Les catastrophes naturelles y causent des dégâts massifs tant sur le plan humain que matériel. Cela vient notamment du fait que de nombreux bidonvilles situés près des mers et des fleuves. L’exploitation du pays par les impérialistes a pour effet d’intensifier les conséquences des « catastrophes naturelles ». Ainsi la déforestation massive organisée par les impérialistes a détruit une importante barrière naturelle, cela s’est particulièrement ressenti lors du typhon Pablo à Mindanao en 2012 .
Que nous révèle l’incendie de la tour Grenfell à Londres ?
Une gentrification brutale dirigée contre le prolétariat
L’incendie de la tour Grenfell le 14 juin dernier a causé la mort d’au moins 79 personnes et fait 74 blessés. Ce fut l’incendie le plus meurtrier en Grande-Bretagne depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Il aura fallu plus de 60 heures pour que l’incendie prenne définitivement fin. Aujourd’hui on sait que l’origine de l’incendie serait un réfrigérateur défectueux. Mais la véritable question est comment un tel incendie a pu se propager à une telle vitesse sur toute la hauteur de la tour ?
Cette tour de 24 étages située dans le district de North Kensington était un important complexe de logements sociaux comprenant 127 appartements et 227 chambres, construit à la fin des années 60. Elle abritait plus de 400 résidentes et résidents, très largement des prolétaires dont une grande partie d’origine étrangère.
Bien que les habitantes et habitants se plaignaient depuis longtemps de la précarité du bâtiment (entre autres un système anti-incendie inadéquat, des canalisations de gaz mal protégées et un revêtement en matériaux inflammables!) notamment au conseil d’arrondissement, leurs cris d’alerte sont restés sans réponse.
Une des raisons de la rapidité de la propagation de l’incendie est le revêtement mis en place lors de travaux de rénovation entre 2014 et 2016. Une drôle de rénovation qui transforme une tour en véritable torche. Ce type de rénovation, on les connaît bien aussi en France dans les quartiers populaires, ce sont les couches de peinture sur nos barres et nos tours qui visent à cacher la misère qui se trouve à l’intérieur. Il s’agit de faire propre dans des paysages ouverts à la gentrification.
La gentrification c’est quoi ? Pour le dire simplement, ce sont les politiques visant à remplacer la population prolétarienne d’un quartier par des classes supérieures. Le quartier de North Kensington entre parfaitement dans ce cas-là avec la construction des résidences de luxe du Kensington Row qui comprend un cinéma privé dans le complexe et une conciergerie ouverte 24h/24h !
La gentrification est inhérente au capitalisme. On retrouve le même phénomène en Île-de-France avec le fameux « Grand Paris ». Un « Grand Paris » sur lequel on nous a fait beaucoup de marketing en nous expliquant notamment que la banlieue aura un meilleur accès aux transports en commun. Mais la réalité c’est que toute la banlieue proche de Paris se voit petit à petit gentrifiée par des politiques de soi-disant rénovation, de réhabilitation urbaine ou la construction de pseudo-écoquartiers. Cela est particulièrement visible dans des villes comme Montreuil ou Saint-Ouen.
La gentrification de Paris, en grande partie achevée, c’est maintenant les banlieues que la bourgeoisie cible principalement
Au Royaume-Uni, selon la première ministre Theresa May elle-même, on estime que 600 tours disposeraient du même revêtement que la tour Grenfell. Ce sont autant de torches potentielles ! En France la situation n’en est pas moins alarmante, combien de HLM où les alarmes incendies ne fonctionnent pas, où l’on n’a pas d’extincteur ou en quantité insuffisante ? Combien de logements sociaux dans nos quartiers dans des états d’insalubrité inacceptable ? Des logements pourris qui viennent s’ajouter à de nombreux mal logés et sans logements. La lutte pour le droit à un logement pour toutes et tous est donc une lutte plus que nécessaire à poursuivre partout.
Une solidarité populaire et une mobilisation immédiate
Après l’incendie, un grand élan de solidarité a eu lieu autour de l’incendie. Une solidarité qui venait directement des masses qui ont immédiatement ouvert leurs portes aux victimes de l’incendie, qui ont préparé de la nourriture et donné des affaires aux victimes. Ainsi, à titre d’exemple, une organisation de travailleuses et travailleurs philippins, la Filipino Domestic Workers Association, a aussitôt organisé de l’aide pour les évacués dans une église à proximité de la tour en mettant à leur disposition de la nourriture, des vêtements, des jouets pour les enfants et toutes sortes de produits de première nécessité.
En plus de la solidarité populaire, face à une telle injustice, la mobilisation a été assez rapide pour exiger la vérité sur les raisons de l’incendie et pour dénoncer les logements insalubres. Ainsi dès le 21 juin, une première manifestation, Day of Rage, a été organisée.
Que nous révèlent les incendies du Portugal ?
Trois jours après l’incendie de la tour Grenfell à Londres, c’est le Portugal qui s’enflamme le 17 juin, avec le feu de forêt de la municipalité de Pedrógão Grande. L’incendie, qui aura duré jusqu’au 22 juin, aura causé la mort de 64 personnes et fait au moins 254 blessés. Cet incendie est la catastrophe naturelle la plus meurtrière de l’histoire récente du Portugal.
Les raisons de cet incendie sont notamment la combinaison d’une forte canicule avec des températures dépassant les 40 degrés et d’un orage sec. Mais encore une fois il ne faut pas se limiter aux causes naturelles de l’incendie, il faut comprendre comment il a pu se propager aussi rapidement et être aussi meurtrier.
L’une des raisons qui fait que l’incendie s’est rapidement propagé se trouve dans les importantes monocultures d’eucalyptus utilisées principalement pour l’industrie du papier. En effet les plantations d’eucalyptus sont des plantations qui s’enflamment très facilement. Ces plantations d’eucalyptus ont connu un boom au Portugal après la crise de 2008. La bourgeoisie portugaise face à la crise du capitalisme a fait le choix de libéraliser et de démanteler les services de protection des forêts (à noter qu’au Portugal plus de 90 % des terrains forestiers sont privés!) pour étendre la culture massive de l’eucalyptus qui avait commencé dans les années 80 au Portugal. L’eucalyptus est un véritable désastre environnemental pour le Portugal, venant d’Australie il a largement remplacé les arbres locaux et couvre aujourd’hui 900 000 hectares, c’est à dire un quart du territoire forestier du Portugal.
Les risques d’incendie liés à la culture de l’eucalyptus au Portugal sont connus et étudiés depuis longtemps, les publications scientifiques à ce sujet ne manquent pas et pourtant aucune mesure sérieuse n’a été prise pour y faire face pour la simple raison que cela représente une industrie particulièrement juteuse pour un pays ayant été fortement touché par la crise de 2008. La bourgeoisie portugaise a donc délibérément mis en danger la vie de la population rurale qui vit entourée de ces eucalyptus pour préserver et intensifier les profits !
Première leçon : les révolutionnaires ont un rôle à jouer en cas de catastrophe naturelle
Lors de catastrophes naturelles, les révolutionnaires ne doivent pas attendre que les autorités ou les ONG agissent, ils doivent prendre les devants et se mettre au service du peuple pour développer une véritable solidarité populaire. Il ne faut pas laisser les victimes des catastrophes naturelles simplement attendre l’aide de leurs bourreaux. Il faut encourager l’entraide et la solidarité, il faut dénoncer la responsabilité de la bourgeoisie et démontrer son attitude criminelle envers le peuple.
Tout d’abord, il faut donc par tous les moyens aider les victimes des catastrophes, en promouvant et développant une solidarité populaire à la bas, puis il faut aussitôt pointer du doigt les responsables, le système capitaliste et ses agents, et se mobiliser pour exiger justice et réparation.
Le reportage suivant (sous-titré en français) sur le comportement du Parti Communiste des Philippines et de son armée, la Nouvelle Armée Populaire, après le typhon Yolanda fournit un bon exemple du rôle que doivent jouer les révolutionnaires en cas de catastrophe :
Deuxième leçon : seule la révolution et la construction du socialisme poseront les bases pour préserver la vie en cas de catastrophes
Le capitalisme est incapable de faire face correctement aux catastrophes naturelles du fait même de l’anarchie de la production et du pouvoir politique monopolisé par la bourgeoisie. Le capitalisme aggrave largement les effets des catastrophes naturelles par son développement totalement inégal du territoire et par la précarité des conditions de vie et d’habitation qu’il impose au prolétariat.
Que ce soi ent les catastrophes naturelles (typhons, incendies, inondation…) ou les catastrophes industrielles (comme à AZF, à Bhopal ou à Tianjin), l’impérialisme et le mode de production capitaliste jouent un rôle criminel contre les classes populaires et contre les peuples opprimés qui sont les premiers touchés.
Ainsi seule la révolution et la construction du socialisme permettront d’instaurer un système qui prendra réellement en compte la sécurité de toutes et tous face aux catastrophes naturelles. Seul un système qui ne se base pas sur la recherche du profit maximum, seul le socialisme et la dictature du prolétariat permettront d’établir une économie planifiée prenant réellement en compte les intérêts du peuple.
Justice pour les victimes de Grenfell et de Pedrógão Grande !
Vive la solidarité populaire !
A bas le système impérialiste mondial ! Vive la révolution prolétarienne !
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