Déclaration de l’ICSPWI (International Committee to Support People’s War in India) semaine internationale du 7 au 12 avril 2025 !
Déclaration de l’ICSPWI (International Committee to Support People’s War in India)
Soutenez plus que jamais la Guerre Populaire Prolongée dirigée par le Parti Communiste d’Inde (Maoïste) pendant la semaine internationale du 7 au 12 avril 2025 !
Le régime Modi, idéologiquement guidé par un suprémacisme hindou réactionnaire et fasciste (l’idéologie Hindutva), se militarise en se concentrant sur l’industrie militaire nationale afin de devenir une puissance régionale de plus en plus agressive en Asie du Sud et de jouer son rôle de partenaire fiable de l’impérialisme yankee.
Ce double rôle sert la bourgeoisie compradore et bureaucratique indienne à s’étendre dans la région au détriment des États voisins, en particulier le Népal et le Bhoutan, mais aussi le Pakistan et le Bangladesh.
Quant aux relations avec la Chine, puisque celle-ci est un pays social-impérialiste, et donc bien plus développé économiquement, l’Inde vise dans cette phase à jouer le rôle de tête de pont au service de l’impérialisme américain contre son voisin.
En effet, l’Inde est actuellement incapable de rivaliser directement avec la Chine, ni sur le plan économique ni sur le plan strictement militaire (et les chiffres parlent d’eux-mêmes : cette année, la Chine a alloué 275 milliards de dollars d’investissements dans le secteur militaire, tandis que la part indienne s’élève à 75 milliards de dollars, avec une augmentation de 7 milliards par rapport à l’année précédente).
Quoi qu’il en soit, le régime hindutva de Modi n’a pas seulement augmenté son budget par rapport aux années précédentes, mais sur le plan qualitatif, il vise la « nationalisation » du secteur en limitant l’importation d’armes et en développant l’industrie militaire interne, notamment grâce au soutien aux entreprises privées, aux startups nationales ainsi qu’aux coentreprises.
Inde : la « plus grande démocratie du monde » ?
Aujourd’hui, l’Inde est le pays le plus peuplé du monde avec environ 1,4 milliard d’habitants, une économie en croissance (7,5 % par an, soit plus du double de la moyenne mondiale), mais son économie reste dépendante de l’impérialisme. La bourgeoisie indienne rêve de construire un pays fort, cimenté par l’idéologie fasciste de l’hindutva, où il n’y a pas de place pour les minorités religieuses comme les chrétiens et les musulmans (qui, dans certains États fédérés, constituent pourtant la majorité, comme au Cachemire, ou une part importante de la population), ni pour la dissidence démocratique.
En réalité, l’Inde est un pays profondément hétérogène et divisé, ou, comme le définissent les camarades indiens, une « prison des peuples », où de nombreuses nationalités sont contraintes de faire partie de la fédération indienne (composée de 28 États et 8 territoires).
En effet, il existe des mouvements indépendantistes dans au moins huit États, à commencer par les « sept sœurs » (les États fédérés du Nord-Est de l’Assam, du Maghalaya, du Manipur, du Mizoram, du Tripura, du Nagaland et de l’Arunachal Pradesh) et au Cachemire, ce dernier ayant été « rétrogradé » par le régime Modi depuis 2019, d’un État fédéré à un « territoire » administré directement par New Delhi, en outre la législation a été modifiée pour favoriser l’acquisition de la citoyenneté et l’acquisition de terres et de biens par des Indiens non kashmiris.
Ceci,
en violation flagrante de la Constitution de 1949, ouvre la voie à des
formes plus brutales de colonialisme au Cachemire par le gouvernement
central.
En outre, l’imposition de l’idéologie Hindutva au cours de la dernière
décennie n’est pas très adaptée aux États où il existe de fortes
identités linguistiques, culturelles et nationales, comme au Tamil Nadu,
au Telengana et au Pendjab.
L’alternative à l’Inde hindutva est la Nouvelle Révolution Démocratique pour une Inde véritablement démocratique et socialiste
C’est la Guerre Populaire lancée en 1968 à Naxalbari, au Bengale occidental (d’où les termes « naxalisme » et « naxalites » pour désigner respectivement le maoïsme et les maoïstes en Inde), aujourd’hui dirigée par le Parti Communiste d’Inde (maoïste), issu de l’unification en 2004 des deux principales branches « naxalites » : le Parti Communiste d’Inde (marxiste-léniniste) – Groupe Guerre Populaire et le Centre Communiste Maoïste, auxquels s’est ajouté en 2012 le Parti Communiste d’Inde (marxiste-léniniste) Naxalbari. Ce mouvement est aujourd’hui considéré comme la « principale menace à la sécurité intérieure » de l’Inde, selon les mots de l’ancien Premier ministre Singh en 2006.
Le Parti Communiste d’Inde (maoïste), à travers la stratégie de la guerre populaire, mène une Nouvelle Révolution Démocratique ayant pour but d’éliminer les survivances féodales qui oppriment les paysans, les adivasis (populations tribales) et les masses rurales, de redistribuer les terres aux paysans et de mettre fin à la dépendance semi-coloniale du pays à l’égard de l’impérialisme, en particulier l’impérialisme yankee. Cette révolution, qui se déroule principalement dans les vastes zones rurales du pays mais qui est aussi présente dans les métropoles, ne peut triompher qu’avec la prise du pouvoir politique central, et se poursuivre de manière ininterrompue vers une révolution socialiste dirigée par les ouvriers et la classe ouvrière indienne, alliés aux autres classes sociales opprimées du pays. En outre, le PCI (maoïste) soutient les mouvements indépendantistes et les nations opprimées au sein de la fédération indienne.
Le PCI (maoïste) est un parti authentiquement internationaliste, soutenant en premier lieu les autres guerres populaires et luttes armées dirigées par les partis marxistes-léninistes-maoïstes frères aux Philippines, au Manipur (au sein même du pays) dirigé par le Parti Communiste Maoïste du Manipur, en Turquie et au Kurdistan du Nord, ainsi qu’au Bangladesh. Il soutient également les mouvements de libération nationale, notamment le mouvement palestinien, et la lutte des classes des travailleurs dans les pays impérialistes.
Après le lancement de l’opération Déluge d’Al-Aqsa par la Résistance palestinienne le 7 octobre 2023, le Parti Communiste d’Inde (maoïste) a exprimé son soutien total au Hamas ainsi qu’à l’ensemble des groupes de résistance, en organisant des initiatives et des campagnes politiques parmi les masses et les travailleurs indiens, en commençant par les zones libérées et les zones de guérilla où opère le PCI (maoïste).
Il doit être clair que seule la ligne politique et stratégique du PCI (maoïste), guidée par l’idéologie marxiste-léniniste-maoïste, représente aujourd’hui la seule véritable alternative au projet de la bourgeoisie indienne, un véritable cauchemar pour le peuple et les masses populaires de l’Inde.
Ce qui est perçu par la bourgeoisie indienne comme un danger existentiel représente au contraire une libération de l’exploitation et du joug impérialiste pour les peuples de l’Inde et du monde.
Le régime de Modi est anti-populaire et au service de l’impérialisme yankee et du sionisme
Le gouvernement indien de Modi, ainsi que le régime indien en général, ont toujours été de fervents alliés du sionisme et de l’État sioniste d’Israël.
Cette alliance entre les deux pays, guidés par des idéologies réactionnaires de type nazi telles que le sionisme et l’hindutva, s’est renforcée de plus en plus, mettant en œuvre une coopération étroite sur les plans économique, militaire, technologique et du renseignement. Les sionistes n’ont pas seulement fourni à l’Inde des drones et du savoir-faire, mais ont aussi formé les forces répressives indiennes aux techniques de guerre anti-guérilla et d’éliminations ciblées qu’ils appliquent en Palestine et au Moyen-Orient contre les dirigeants de la Résistance.
Aujourd’hui, avec l’arrivée de Trump à la présidence des États-Unis, l’axe Washington–New Delhi s’est encore renforcé, étant donné que la région indo-pacifique, et en particulier Taïwan, est en train de devenir le centre des contradictions inter-impérialistes entre l’impérialisme yankee et le social-impérialisme chinois.
La bourgeoisie indienne comprador et bureaucratique ne pouvait espérer mieux à ce stade pour consolider encore davantage son rôle de bastion de l’impérialisme yankee en Asie du Sud et profiter toujours plus de sa position garantie par l’impérialisme lui-même.
La Contre-Révolution Génocidaire du Régime Indien et du Gouvernement Modi
Depuis novembre 2009, le régime indien a lancé une opération militaire appelée Green Hunt (Chasse Verte), avec pour objectif de pratiquer la politique de la terre brûlée dans les zones libérées sous le gouvernement populaire du PCI (maoïste) et dans les zones de guérilla, en transférant des villages entiers dans des camps de concentration afin de séparer la population (la mer) des révolutionnaires (les poissons), et ainsi frapper non seulement le parti, mais aussi les organisations de masse populaires des paysans et des adivasis.
Dans le même temps, des forces spéciales d’élite comme les Greyhounds ou le corps CoBRA ont été créées pour appuyer les différentes forces de police (à savoir la police fédérale, la police locale de chaque État, la police transfrontalière entre les différents États), qui ont commis d’horribles crimes en perpétrant des massacres dans les villages paysans et adivasis.
Le gouvernement a également tenté de pénétrer dans les zones révolutionnaires en promettant du « développement », à travers la construction d’infrastructures telles que routes et ponts, qui ne sont en réalité que des moyens de faciliter le déplacement des troupes. Et à mesure que les routes avancent, des postes de police, des prisons et des camps de concentration surgissent comme des champignons, parallèlement à la multiplication des contrats pour les entreprises étrangères et les coentreprises visant à exploiter les matières premières de ces régions, au détriment de l’économie des populations locales.
Même si, au cours de ces 15 dernières années, le PCI (maoïste) et l’Armée de guérilla populaire de libération (PLGA) ont organisé des campagnes de contre-offensive qui ont contraint le régime indien à reporter à plusieurs reprises sa promesse d’éliminer complètement le naxalisme, comme l’affirment les camarades indiens eux-mêmes, les pertes dans le camp révolutionnaire ont été énormes : de nombreuses zones libérées ont été reconquises, les fronts de guérilla ont diminué, certains dirigeants importants du parti, y compris au niveau du comité central, ont été assassinés ou arrêtés, et les pertes parmi les rangs des guérilleros ont fortement augmenté.
Cela a également été facilité par la capacité du régime indien à actualiser sa stratégie globale de l’opération Green Hunt, à travers les sous-opérations Samadhan et Prahar lancées à partir de 2017, qui ont vu l’utilisation de frappes aériennes et le déploiement de l’armée à partir de 2021.
Parallèlement, au cours des 15 dernières années, le régime indien a intensifié sa répression contre les intellectuels démocratiques, progressistes et révolutionnaires qui critiquent la répression militaire et les massacres de milliers de civils tribaux.
Ces opérations ont été accompagnées de l’actualisation de la stratégie globale de l’opération Green Hunt, à travers les sous-opérations Samadhan et Prahar, qui ont marqué l’entrée en jeu de bombardements aériens avec le recours à l’armée à partir de 2021.
Dans le même temps, le régime indien a accentué sa répression contre les intellectuels démocrates, progressistes et révolutionnaires qui dénoncent la répression militaire et les massacres de milliers de civils tribaux dans les zones de la Révolutionary Compact Zone (les zones dans lesquelles opère le PCI [maoïste], que la bourgeoisie appelle le « corridor rouge »).
Ces intellectuels sont qualifiés par le gouvernement de « maoïstes urbains » et arrêtés en vertu de la loi antiterroriste Unlawful Activities Prevention Act de 1967 (votée un an avant le soulèvement de Naxalbari), largement amendée et étendue en 2004, année de la naissance du PCI (maoïste). L’exemple emblématique en est l’assassinat lent par l’État du Dr G. N. Saibaba de l’Université de New Delhi, un dirigeant progressiste qui avait dénoncé l’opération Green Hunt. Accusé d’être un « maoïste urbain », après de longues périodes de détention débutées en 2014 dans des conditions ayant gravement détérioré sa santé déjà fragile, il est finalement décédé le 12 octobre dernier.
Révolution ou Réaction ? Il faut choisir son camp !
La dernière échéance fixée par le gouvernement indien pour éliminer le naxalisme en Inde est désormais mars 2026, à travers l’opération génocidaire en cours appelée Kaagar.
Aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire de soutenir la Guerre Populaire en Inde et le PCI (maoïste) à l’échelle mondiale, car la Guerre Populaire est la seule alternative à la barbarie hindutva qui force la majorité de la population indienne à vivre dans la misère et la condamne au pillage des richesses de leur pays par l’impérialisme, en alliance avec la bourgeoisie comprador indienne.
Soutenir la Guerre Populaire en Inde et le PCI (maoïste), cela signifie :
Soutenir la possibilité pour le pays le plus peuplé du monde de se libérer de l’oppression.
Entraver les plans de l’impérialisme en Asie et dans la région indo-pacifique.
Soutenir le développement des mouvements révolutionnaires en Asie du Sud, en particulier dans les pays voisins comme le Népal, le Bhoutan, le Myanmar, et même dans la Chine social-impérialiste.
Soutenir la lutte anti-impérialiste mondiale, et en particulier la lutte de libération nationale en Palestine, en frappant l’axe Israël–Inde.
La campagne internationale de soutien lancée par notre comité appelle toutes les organisations et partis marxistes-léninistes-maoïstes, tous les communistes et révolutionnaires, progressistes et démocrates, à soutenir la campagne internationale de soutien à la Guerre Populaire en Inde et au PCI (maoïste), dans la semaine du 7 au 12 avril, sur tous les continents et dans le plus grand nombre de pays possible.
Cette semaine internationale constitue la première étape d’une campagne d’un an pour soutenir par tous les moyens possibles la Révolution en Inde contre la réaction hindutva soutenue par l’impérialisme.
Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde
26 mars 2025
Pour rejoindre la semaine internationale, veuillez écrire à : csgpindia@gmail.com
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