10/18/2016
Depuis 2007, les ouvriers et ouvrières de Goodyear Amiens Nord ont mené la lutte contre la fermeture de leur usine et la sauvegarde de leurs emplois. Un point déterminant dans leur lutte de longue haleine est leur unité, leur solidarité et leur détermination.
A plusieurs reprises, les Goodyear n’ont pas hésité à parler le seul langage que les patrons comprennent : le coup de poing ! C’est aussi ça qui soude la lutte et montre avec quelle détermination on ne baissera pas la tête.
Dans leur lutte pour la dignité ouvrière, les Goodyear avaient séquestré deux cadres de l’usine les 6 et 7 janvier 2014 : le directeur de la production et le DRH de l’usine. Même la direction avait finalement retiré sa plainte tandis que les deux cadres n’en avait même pas déposé. Mais c’était sans compter l’acharnement des meilleurs représentants de la bourgeoisie : le gouvernement ! Alors les peines sont tombées : neuf mois de prison ferme, plus quinze mois avec sursis…
Depuis quelques années maintenant, la répression du mouvement ouvrier et plus largement du mouvement social n’a fait qu’empirer. Combien de manifestants et manifestantes ont été tabassés, arrêtés, condamnés voire emprisonnés durant le mouvement contre la loi Travail ? Sans oublier le triste sort des Camarades d’Air France… L’État voudrait nous faire courber l’échine et renverser les rôles : nous qui luttons pour notre dignité, nous serions les « voyous », les « casseurs », les « violents ».
Nous le répétons encore une fois, les ouvrières et ouvriers que l’État proclame « violents » ont raison de se révolter ! La violence, l’État et les patrons n’hésitent pas à l’utiliser, et ça sur une base quotidienne. N’est ce pas violent de se voir licencier ? De risquer de ne plus pouvoir payer son crédit ? De tomber dans la dépression ? De divorcer ? D’être poussé au suicide ? Sans compter les maladies professionnelles et l’usure quotidienne du corps et de l’esprit quand on est à la production ou sur les chantiers.
Oui, nous encourageons la violence révolutionnaire qui a pour but de reprendre ce qu’on nous a volé, dans un objectif d’émancipation sociale, pour l’instauration d’une société où l’on ne subira plus la violence de la bourgeoisie ! Il n’y a que comme ça que la classe ouvrière pourra se faire respecter et conquérir le pouvoir.
Les Goodyear ont raison de se révolter et nous continuerons d’être à leurs côtés, comme nous le faisons depuis maintenant plusieurs années.
A bas la justice bourgeoise !
Vive la lutte de la classe ouvrière !
Ni l’État, ni la bourgeoisie et ses chiens de garde ne nous feront baisser la tête !
English
Since 2007, workers at Goodyear
Amiens Nord have led a fight against the closure of their factory and
for the preservation of their jobs. A key point in their long struggle
is their unity, solidarity and determination.
On several occasions, the Goodyear
workers did not hesitate to speak in the only language that the bosses
understand: brute force! This willingness solidified the struggle and
showed how determined they were to accomplish their goals.
In their fight for workers dignity,
Goodyear confined in their office two factory officials on the 6 and 7
January 2014 – the production manager and the HR manager of the plant.
The management had finally withdrawn their complaint and the two
confined officials had not even filed one. But they were not counting on
the relentlessness of the bedmates of the bourgeoisie: the state! Then
the sentences fell: nine months in prison, plus fifteen month suspended.
For some years now, repression of the
labor movement and broader social movements has worsened. Many
protestors were beaten, arrested, convicted or imprisoned during the
movement against the Labour Law. Not to forget the sad fate of the
Comrades of Air France. The state wants to paint us negatively and
reverse the roles – the people, fighting for our dignity, are made out
to be “rogue,” “thugs,” or “violent.”
We repeat once again, these workers that
the state proclaims as “violent” are right to rebel! The state and the
bosses do not hesitate to use violence on a daily basis. Isn’t it
violent to be fired? To risk to not being able to pay our way? Sinking
into depression? To divorce? Being driven to suicide? Not to mention
occupational diseases and everyday wear and tear of the body and the
mind that occur on the production or construction sites.
Yes, we encourage revolutionary violence
that aims to regain what has been stolen from us, with the aim of a
social emancipation, for the establishment of a society where the people
no longer suffer the violence of the bourgeoisie! Only in this way can
the working class grow in respect and grow in power.
The Goodyear workers are right to rebel and we will continue to stand with them, as we have done for several years now.
Down with bourgeois justice!
Long live the struggle of the working class!
Neither the state nor the bourgeoisie and its running dogs will make us bow down!
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