Thursday, April 20, 2017

France - soutenir le boycott des maoistes et des revolutionaires

 Qui sont les différents candidats ?


Qui sont les différents candidats ?


A l’extrême-gauche, Arthaud et Poutou se revendiquent de notre camp social. Mais ils portent tous les deux un programme dans la tradition trotskyste, programme qui mélange confusément revendications immédiates et mesures révolutionnaires, sans jamais indiquer clairement le chemin à suivre pour réaliser les unes et les autres. Arthaud se démarque négativement par son mépris pour tout ce qui n’est pas soi-disant dans le champs des luttes économiques, sous prétexte que trop parler de racisme ou d’écologie ce serait s’éloigner de l’intérêt ouvrier. Ces deux candidats appartiennent à des organisations qui, quoi qu’il arrive, ont décidé de présenter systématiquement des candidats aux élections, sans se soucier du discrédit du système politique bourgeois aux yeux des masses. Voilà pourquoi nous n’appelons pas à voter pour eux. Et sans non plus donner de perspectives claires. « Interdire les licenciements », « réquisitionner les entreprises »... d’accord, mais ça esquive la question de qui a le pouvoir de le faire. Car il faut poser la question du renversement de la bourgeoisie. Pour LO et le NPA, revendiquer une loi pour interdire les licenciements encouragera les ouvriers à devenir révolutionnaires lorsqu’ils comprendront les limites d’une telle revendication sous le capitalisme. Mais ça ne marche pas comme ça. Il faut parler franchement à nos collègues et camarades des tâches politiques à accomplir, et ce n’est pas en renforçant d’abord les illusions envers ce qu’on peut obtenir sous le Capitalisme que l’on pourra ensuite plus facilement les faire tomber. Si un jour nous sommes assez forts pour obtenir l’interdiction des licenciements, c’est que l’enjeu ne sera déjà plus celui-ci, mais celui de prendre le pouvoir ! Il nous faut avoir notre propre Etat, prendre le pouvoir politique, pour mettre en œuvre ce que nous voulons.

Mélenchon, lui, contient 0% de lutte de classe. Son programme revient à vouloir relancer le capitalisme par la consommation et les subventions publiques ; pas à l’affronter. Il s’attache à présenter un programme crédible selon les règles du Capitalisme. Il veut sélectionner l’immigration en fonction des besoins de l’économie, et n’a pas hésité à dire lors du grand débat sur TF1 qu’il souhaitait « rendre la France au peuple français » ; quelle honte de plagier de si près un slogan du FN ! Mélenchon est ce que nous appelons un social-impérialiste, avec un discours pseudo-social mais défendant au final un impérialisme français « insoumis ».

Benoit Hamon est celui qui veut sauver le PS de la faillite. C’est le sens de sa candidature : tenter de ranimer un appareil politique discrédité. Pour cela, il met en avant quelques points de programme iconoclastes comme le Revenu universel. Hamon a un passif chargé de magouille et d’intimidation dans les coulisses des congrès du PS, et il a soutenu la nomination de Valls premier ministre ; il est bien un représentant de ce PS qu’on déteste. Il n’est pas dans la rupture ou dans le rejet vis-à-vis du gouvernement sortant. Il a salué le bilan du quinquennat de Hollande, alors que ces 5 derniers année a été menée une politique anti-ouvrière et anti-populaire même plus dure que sous Sarkozy. Le candidat du PS a déjà signifié qu’il souhaitait rassembler largement derrière sa candidature pour obtenir une majorité. Manière de justifier le renoncement aux éléments les plus radicaux de son programme initial ! Avec Mélenchon, ils se disputent le leadership du réformisme, en cherchant une nouvelle manière de gagner le soutien de la petite-bourgeoisie à l’impérialisme français.


Passons plus vite sur ceux pour qui, de toute façon, la question ne se pose même pas d’appeler à voter pour eux. Macron et Fillon se disputent la place de candidat officiel du grand Capital  ; il suffit de voir leur CV et ceux de leurs amis et conseillers. Le premier sous des allures de Droite moderne, tolérante et un peu sociale, mais au final tout aussi déterminée à nous faire suer ; le second sous celles du conservatisme catholique et ultralibéral. Marine Le Pen, c’est bien sûr la démagogie au service de la réaction la plus totale, en jouant sur deux cordes, la xénophobie et la posture anti-système, avec un programme fourre-tout pour satisfaire à peu près toutes les couches sociales. Quand à Dupont-Aignan, Asselineau, Cheminade ou Lassalle, ne nous y trompons pas : sous des aspects folkloriques ou faussement progressistes, ce sont bien tous des candidats réactionnaires, avec chacun des accointances avérées avec l’extrême-droite.

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