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Carte faite par Nelly, une correspondante de Georges Abdallah
Ci-joint la lettre de Salah Hamouri que sa femme Elsa Lefort a
lu, dimanche 17 septembre 2017, sur la grande scène de la Fête de
l’Humanité.
« Chers amis, chers camarades,
Je vous écris aujourd’hui depuis la section 24, cellule 2403 de la
prison du Neguev. J’aurais tant aimé être parmi vous – comme chaque
année depuis 2012 – pour célébrer une autre année de liberté, à la fête
de l’Humanité. Ce rendez-vous populaire, festif et militant a toujours
été pour moi l’occasion d’échanger, de parler de notre lutte en
Palestine et d’avancer ensemble afin de réaliser notre rêve de liberté
et d’indépendance.
Naturellement, j’ai tout d’abord une pensée émue pour ma famille,
pour ma femme et notre fils que je n’ai pas pu voir depuis trop
longtemps. Nous devrions pouvoir vivre
ensemble, à Jérusalem comme nous
le souhaitons. Mais l’occupant israélien les utilise comme des moyens de
pression sur moi. Notre famille est prise en otage de la politique
israélienne qui veut, de toute évidence, vider la Palestine de ses
citoyens.
Chers camarades, je me trouve aujourd’hui dans cette prison avec 1600
autres prisonniers politiques palestiniens dont certains sont enfermés
depuis de trop nombreuses années. Mais par ce message nous, les
prisonniers invisibles de la colonisation, avons la chance immense de
pouvoir nous exprimer sur la grande scène de la fête de l’Humanité.
L’Humanité qui a toujours été aux côtés des peuples du monde en lutte
contre l’occupation et l’oppression ! Nous, prisonniers palestiniens,
nous clamons de toute nos forces : sachez que les prisons israéliennes
ne seront jamais le lieu où se briseront nos convictions et notre
volonté, bien au contraire ! Chaque nouvelle arrestation est une preuve
de plus qui nous conforte dans cette idée que notre liberté et notre
indépendance ne seront acquises que par la lutte.
Je me retrouve une nouvelle fois derrière les barreaux, et je vous
demande une fois de plus, chers amis, chers camarades, d’unir nos forces
pour démontrer à toutes les puissances coloniales et impérialistes que
notre lutte continue. Soyez-en sûr : nous ne lâcherons rien, et comme
d’autres peuples, nous irons jusqu’au bout de notre chemin qui sera
comme ailleurs un succès car il est impossible de mettre les droits des
peuples en prison, de mettre leur liberté en prison, de mettre leurs
idées en prison ! Vive la Palestine qui sera libre par nous et avec
vous, solidaires de France et du m
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