Par le Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde
Jour 1 – 29 janvier
L'Inde entre fortement sur la scène
mondiale de l'impérialisme, tandis que les multinationales indiennes
gagnent des positions et un rôle actif, tandis que dans les pays
impérialistes les liens entre les multinationales indiennes et patrons
locaux consolident une relation de complicité et d'alliance - toujours
dans le cadre des conflits et de la concurrence sur le marché mondial et
de la crise économique et financière. De cette façon, les
multinationales indiennes deviennent également pour le prolétariat des
pays impérialistes un ennemi interne et, d'autre part, les
multinationales des pays impérialistes participent pleinement à la
super-exploitation du prolétariat indien et au pillage des ressources de
l'Inde.
Les prolétaires en Inde et dans le monde
subissent de dures épreuves car les patrons, de l'Amérique, à l'Europe,
à l'Inde, sont unis dans la poursuite de leurs profits sanglants sur le
dos du prolétariat et des masses. Ce lien dans la sphère économique se
traduit par une nouvelle harmonie politique entre le gouvernement hindou
fasciste de Modi et les gouvernements d'un style moderne de fascisme
des puissances impérialistes. Ces gouvernements veulent marcher main
dans la main et le gouvernement indien réitère les pressions
internationales pour arrêter le soutien à la guerre populaire et à la
lutte du peuple indien. Mais les travailleurs sont une classe unique au
niveau international et ils doivent resserrer fermement leurs liens de
solidarité et de lutte.
Pour cela, nous appelons le 29 Janvier à
une journée internationale d'action contre les usines des
multinationales indiennes, Jindal Mittal et Tata en particulier, pour
amener ce message, à la fois aux travailleurs et aux patrons, en Inde
comme partout dans le monde.
Nous lançons un appel à organiser des
manifestations, des discours, des graffitis et toutes autres formes de
mobilisation et d'action qui sont appropriées au niveau de chaque pays.
Il y a un large éventail de publications d'agitation et de propagande , et une cartographie des objectifs possibles de mobilisation.
Jour 2 – 30 janvier
En 2009, les classes dirigeantes
indiennes soutenues par l'impérialisme ont lancé l'opération Green Hunt,
une véritable guerre contre leur propre peuple, qui vise à éliminer
toute résistance, mais surtout de décapiter et écraser le mouvement
révolutionnaire maoïste qui a gagné en force et s'est établi,
s'étendant jusque dans de nouvelles zones.
Une sale guerre, menée à l'aide
d'énormes moyens en termes de troupes, d'armes et de technologies. Il
applique la stratégie dite de «conflit de basse intensité», mais de la
plus haute intensité sont les crimes odieux perpétrés chaque jour.
Depuis 2009, des centaines de combattants et des syndicalistes, des
militants politiques et révolutionnaires et des dirigeants ont été
massacrés dans les "faux affrontements", des dizaines de milliers
d'adivasis, des paysans, des travailleurs, des femmes, des étudiants,
des jeunes musulmans, intellectuels, militants des droits de l'homme et
des nationalités opprimées ont été arrêtés et emprisonnés sans procès,
tous systématiquement marqués comme «maoïstes» ou «terroristes». Green
Hunt a transformé l'ensemble du sous-continent de la "plus grande
démocratie du monde" en une "prison des mouvements populaires".
L'arrivée au pouvoir de Modi pousse
l'Opération Green Hunt à ce qu'on appelle la 3ème phase. 3ème phase
signifie intensification. D'autres milliers de flics, paramilitaires et
milices privées ont les mains libres dans leurs attaques sur les
personnes. Cela signifie la mobilisation réactionnaire des organisations
de masse dites "safran" et la normalisation et la "safranization" de
l'éducation et de la culture. 3ème phase signifie extension. Jour après
jour, l'ensemble du sous-continent, non seulement le «corridor rouge»
dans lequel les révolutionnaires maoïstes agissent et luttent, devient
le terrain d'action des forces de l’État et leur violence impunie.
En fin de compte, 3ème phase signifie la
généralisation de la guerre contre le peuple. La cible n'est plus les
«maoïstes», «terroristes» et les masses indigènes "manipulées" par eux,
mais toute opposition organisée, chaque voix qui s'oppose au
"développement" de l'Inde comme une nouvelle puissance internationale.
Pour toutes ces raisons, dans la
deuxième Journée internationale de solidarité, le 30 Janvier, nous
appelons à organiser des actions contre les ambassades, les consulats et
autres institutions gouvernementales de l'Inde, des rassemblements, des
manifestations et des conférences de presse qui demanderont bruyamment
la fin de la "guerre contre le peuple", pour développer une 3ème phase
de solidarité internationale, d'exposition et de réfutation des
mensonges et de l'arrogance du régime fasciste hindou brahmanique et de
ses parrains impérialistes.
Jour 3 – 31 janvier
En Mars 1967, avec la révolte armée
paysanne du petit village de Naxalbari, a commencé une épopée de
libération du peuple indien du joug de trois montagnes: la condition de
semi-colonie, les relations de dépendance que l'indépendance formelle de
l'Empire britannique en 1947 n'a pas touché de façon importante; les
relations semi-féodales, inextricablement liées au système des castes
qui aujourd'hui survit et est de fait renforcé, malgré la rhétorique du
«développement» ; le capitalisme compradore bureaucratique, qui a grandi
de mèche avec le capital impérialiste jusqu'à gagner des positions dans
différents domaines et à l'échelle internationale, mais toujours sur la
base de la super-exploitation des travailleurs et de la vente des
ressources naturelles du pays.
Trois montagnes qui se soutiennent et se
nourrissent l'une de l'autre. Contre elles, la tumultueuse guerre
populaire développée et dirigée par les héritiers de la glorieuse
insurrection de Naxalbari, les maoïstes, qui il y a 10 ans, se sont unis
dans le PCI (maoïste).
Cette guerre populaire a montré la puissance des masses armées dirigées par un Parti communiste maoïste.
Grâce à la direction de ce parti, la
guerre populaire s'est propagée à travers le pays et a construit ses
bases dans environ un tiers de son territoire. Ainsi, la guerre
populaire est devenue la principale menace interne au régime indien et
de l'impérialisme dans une région cruciale du monde.
Cette guerre populaire a apporté son message et sa force parmi les masses opprimées dans le monde.
Dans un scénario de crise mondiale d'où
le système impérialiste est incapable de sortir, la guerre populaire en
Inde est un message et une raison d'espoir, non seulement pour les
masses opprimées du pays, mais pour les travailleurs et les peuples dans
le monde. C'est une expérience à faire connaître aux masses à travers
le monde, afin d'attirer non seulement la confiance de la force des
actions de l'Armée Populaire, mais aussi des leçons sur la nature et le
développement des mouvements populaires que le parti dirige et que la
guerre populaire rassemble et inspire, parce que la promotion de la
guerre populaire en Inde remet en question l'équilibre du pouvoir non
seulement en Asie du Sud, mais dans toute la structure du système
impérialiste mondial.
Pour cela, le 31 Janvier 2015, pour la
troisième Journée Internationale d'action et de solidarité avec la
guerre populaire en Inde, nous lançons un appel à organiser des
initiatives massives et de propagande, pour parler de la réalité
extraordinaire de cette lutte, de ses réalisations, des grandes
difficultés qu'elle a passés et celles auxquelles elle reste confrontée,
le rôle en elle des masses, des mouvements, des classes, des secteurs
sociaux, et, plus décisifs, la direction des maoïstes.
Nous lançons un appel à organiser des
réunions, des conférences, des réunion-débats d'information partout où
les forces actives existent en solidarité et des masses à qui véhiculer
l'écho tonitruant de la révolution en Inde.
Des matériaux, documents, vidéos, publications pour préparer et tenir ces initiatives doivent être demandés à csgpindia@gmail.com
Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde
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