Tuesday, May 2, 2017

France PCmaoiste - Fin de la plus grande mobilisation sociale en Guyane


guyane

La plus grande mobilisation sociale du peuple guyanais s’est achevée la semaine dernière. Les Guyanaises et Guyanais ont courageusement lutté contre L’État impérialiste français durant un mois. Les accords entre les représentants des différentes organisations à la tête de la lutte et L’État ont eu lieu à la vieille du 1er tour des élections, un 1er tour très révélateur de l’hostilité des masses guyanaises pour L’État français car c’est plus de 75% des Guyanais qui se sont abstenus !
Les premières tentatives de colonisation française de la Guyane ont commencé au début du XVIème siècle. Un siècle plus tard, les tentatives recommenceront et échoueront en partie jusqu’en 1652, date à laquelle les premiers esclaves noirs sont déportés en Guyane. L’Empire colonial français se disputera le territoire avec les empires coloniaux portugais, néerlandais et britanniques et à partir du XIXème siècle aura une mainmise stable de la Guyane. C’est en 1946 que la Guyane devient un « département français d’outre-mer », qui n’est qu’un cache-misère pour ne pas parler de colonie !
Aujourd’hui encore, la Guyane est toujours une colonie française. Le symbole du colonialisme français en Guyane qu’est le Centre spatial « guyanais » consomme à lui tout seul 20% de l’électricité de toute la Guyane alors que nombre des Guyanais ont un accès précaire à l’électricité, 15% des Guyanais n’ont pas accès à l’eau potable, le taux de chômage y est de 22% soit plus du double qu’en métropole, 40% des jeunes quittent le système scolaire sans diplômes soit 4 fois plus qu’en métropole, il y a 5 fois moins de médecins généralistes en Guyane qu’en métropole pour un même nombre d’habitants, etc. En outre, L’État français laisse l’orpaillage illégal faire des ravages, faisant d’énormes dégâts environnementaux dans la forêt amazonienne, intoxiquant au mercure utilisé dans le procédé d’extraction de l’or les Amérindiens qui vivent près des fleuves et réduisant en esclavage des travailleurs immigrés des pays frontaliers (Brésil et Suriname) pour l’orpaillage qui sont non-payés et menacés de mort par de véritables milices privées.
C’est contre toutes ces injustices que le peuple guyanais s’est mobilisé massivement pendant un mois, et il l’a fait en brandissant fièrement le drapeau guyanais face à l’État impérialiste français car les Guyanaises et les Guyanais ne sont pas dupes et savent que ce n’est qu’avec l’indépendance de la Guyane, une revendication phare dans le mouvement porté notamment par l’Union des Travailleurs Guyanais, que les problèmes que subit le peuple guyanais peuvent être réglés. Car en effet tous les problèmes fondamentaux du pays sont liés au colonialisme et à l’impérialisme. Le colonialisme pille les ressources du pays colonisé et lui empêche de développer son économie, au contraire il met en place une économie déséquilibrée au service de la puissance colonisatrice en pillant les ressources naturelles et en exploitant la main d’œuvre de ce pays dans les secteurs économiques qui l’arrangent.
Mais l’indépendance de la Guyane, comme l’indépendance de toutes les autres colonies françaises, nécessite un Parti Communiste indépendant. Seul un Parti Communiste de Guyane armé du marxisme-léninisme-maoïsme pourra offrir la voie à la libération de la Guyane de l’impérialisme français par la Guerre Populaire Prolongée, en organisant un large Front démocratique et révolutionnaire dans le but d’établir la Nouvelle Démocratie et sans interruption avancer vers le socialisme. Notre Parti en métropole doit assumer la double tâche d’aider les peuples des colonies françaises à lutter contre l’impérialisme français et leurs chiens de garde, mais surtout d’affaiblir l’impérialisme français en son cœur et le combattre jusque sa destruction. C’est pourquoi un lien spécial nous unirait avec des Partis frères dans les colonies françaises.
Notre Parti tient également à saluer la combattivité des travailleuses et travailleurs guyanais d’EDF qui continuent la grève pour leurs revendications malgré la fin du grand mouvement social qui vient en grande partie d’eux.
Nou bon ké sa !
A mort le colonialisme français, à mort l’impérialisme !
Pour un Parti Communiste maoïste de Guyane et dans toutes les colonies françaises !
Vive la solidarité internationale des peuples !

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