Algérie – Des affrontements entre des manifestants et la police ont fait un mort et des blessés hier à Ain

par alinkad alahmar al arabi

BeidaYounes Saadi – mercredi 4 octobre 2017

Photo d’archives.

Ces affrontements ont éclaté suite à une tentative de manifestation pour exiger une enquête sur la mort d’un jeune homme quelques heures après sa libération des locaux de la police, où il aurait subi des mauvais traitements.

Un climat de guerre règne dans la ville d’Aïn Beida, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi (Est), ont indiqué à Maghreb Emergent des sources locales : de violentes émeutes ont éclaté hier soir faisant un mort et plusieurs blessés. La victime, un jeune de 25 ans a été atteinte au cou par un projectile non identifié, ont-elle encore précisé.

« La victime était parmi la foule qui manifestait devant le commissariat de police pour réclamer l’ouverture d’une enquête sur la mort suspecte d’un jeune de 19 ans après quelques heures seulement de sa libération par la police », a déclaré une personne qui affirme être un  témoin oculaire : « Il est tombé sur terre et le sang coulait de son cou sans personne ne sache ce qui s’est passé réellement. Il a rendu l’âme avant même d’arriver à l’hôpital ». Son enterrement est prévu aujourd’hui au cimetière de la ville après la fin de l’autopsie médicale.

Selon cette personne, qui a souhaité garder l’anonymat, tout a commencé lundi, par l’arrestation d’un jeune homme de 19 ans par des policiers pour des raisons qui restent inconnues. A sa libération, ce jeune homme a confié à son entourage qu’il avait subi des mouvais traitement dans les locaux de la police. Le lendemain, il a été trouvé mort dans son lit. La nouvelle a provoqué la colère des jeunes de la ville qui ont tenté d’organiser hier, en fin d’après-midi, une marche pour réclamer l’ouverture d’une enquête sur les raisons de son arrestation et les allégations de torture et de mauvais traitements qu’il aurait subis. La marche s’est transformée en affrontements violents entre une partie des manifestants et les services de sécurité qui, a indiqué notre source, ont fait usage des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants.

Les habitants de la ville craignent de nouvelles émeutes après l’enterrement de la deuxième victime, a déploré notre source.