Thursday, June 29, 2023

France - la revolte des banlieus se dilate - de Nanterre a toutes le banlieus de Paris, de Lione, a Toulouse, a Marseille a les autres villes francaises - une situation revolutionnaire en developpent

from proletari comunisti italy

A Nanterre,

Au sud de Nanterre, l’avenue Georges Clemenceau a subi de gros dégâts : carcasses calcinées sur la chaussée, magasins pillés comme ce tabac délesté de toutes ses cigarettes en une soirée.

Dans le quartier Pablo-Picasso voisin, d’énormes explosions font dire à un passant : « On se croirait en Irak ! »

Avenue Georges-Clemenceau, au sud de Nanterre, dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin.

 


A Nanterre, affrontements et explosions

Des affrontements sporadiques entre jeunes et forces de l’ordre ont encore lieu çà et là à Nanterre, notamment à proximité de la préfecture des Hauts-de-Seine, cité Marcellin-Berthelot, où des détonations retentissent à intervalles réguliers. Les grenades lacrymogènes des seconds répondent aux tirs de mortiers d’artifice des premiers, qui se replient ensuite dans les rues labyrinthiques de la cité avant de revenir à la charge quelques minutes plus tard avec une nouvelle salve de tirs.

Parfois une explosion plus forte qu’une autre : celles des vitres d’une voiture qui brûle. On devine un panache de fumée encore plus sombre que le ciel.

 


 




Des incendies et des affrontements à Saint-Denis

A Saint-Denis, en région parisienne, la ville s’est brusquement réveillée vers minuit, dans le quartier de la Basilique, avec quelques feux de poubelles sur la chaussée et des bouteilles brisées. Et puis les voitures se sont mises à flamber un peu partout au travers de la route, notamment dans la cité Joliot-Curie, devant des jeunes hilares et de vieux messieurs consternés en gandoura.

Les pompiers filent d’incendie en incendie, des bâtiments brûlent au loin et dégagent une épaisse fumée. La nuit précédente, c’est la mairie de l’Ile-Saint-Denis qui avait brûlé.

En fin de soirée, plusieurs affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre, et une interpellation violente circule sur Twitter.

Le magasin Carrefour du centre-ville a été pillé, un bon nombre de jeunes sont repartis avec des vélos tout neufs.

 

  Aulnay-sous-Bois

Une partie du quartier des 3000 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ville durement touchée par les violences urbaines les deux nuits qui ont suivi la mort de Nahel, a été plongée dans l’obscurité par les émeutiers. Sur la rue Delacroix, un axe qui traverse la cité, des véhicules ont été placés en travers de la route puis incendiés.

A minuit, plus d’une cinquantaine de jeunes hommes cagoulés ont commencé à bloquer la route avec des barricades puis à parcourir cette partie de la cité en provoquant d’importants dégâts. La veille, un camion avait été volé puis incendié. L’avant-veille, il s’agissait d’un bus détourné puis conduit dans la cité pour être brûlé



 

A Montreuil, les émeutiers tentent d’atteindre le commissariat

Dans le centre-ville de Montreuil, où des centaines de jeunes sont rassemblés autour de la mairie, des poubelles brûlent, des barrières sont placées en travers des rues pour empêcher les voitures de passer. Des barrières métalliques sont dressées au départ des principales avenues qui partent de la mairie. Des poubelles sont allumées pour empêcher tout passage. Par vagues, et en groupe, des centaines de personnes, pour certaines cagoulées, masquées, ou munies de bâtons, tentent de remonter l’avenue qui mène au commissariat. Au gré des déplacements et des mouvements, des feux sont sans cesse allumés, toutes les poubelles de la rue sont ajoutées une à une.

A Montreuil, après un début de soirée calme, la situation a brutalement dégénéré. Des centaines de jeunes, à pied et en deux-roues, s’en sont pris aux magasins du centre-ville. Autour de la mairie, des poubelles brûlent, des barrières sont placées en travers des rues pour empêcher les voitures de passer. Les émeutiers tentent d’atteindre le commissariat
 
 En région parisienne, tramways et bus sont à l’arrêt depuis 21 heures. Des couvre-feux nocturnes ont été décrétés à Clamart (Hauts-de-Seine), Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) et Compiègne (Oise).
 
  • A Lyon, des incidents continuent de se produire sporadiquement. Des véhiculés sont notamment brûlés dans le 3e arrondissement, près de la gare de la Part-Dieu. A Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise, de violents affrontements ont éclaté au cœur du quartier du Mas-du-Taureau. Un imposant dispositif policier protège la récente médiathèque Léonard de Vinci, cible d’une pluie de mortiers.
  • A Lyon, avenue Georges-Pompidou, dans le 3e arrondissement, plusieurs voitures et un bus sont calcinés, non loin de la gare de la Part-Dieu. Une jeune femme fond en larmes en découvrant le sinistre. Elle revient du cinéma avec des amis, sa voiture est déformée par la chaleur de l’incendie du bus.

    Plus loin en direction de Villeurbanne, une voiture est en feu contre le gymnase Bellecombe, où la porte vitrée des logements de fonction a été défoncée. Dans le quartier, des bennes à linge et des poubelles incendiées se consument dans les rues adjacentes.

    Un début d’incendie a pris dans un tram à Saint-Priest. Les émeutiers se déplacent en semant des foyers sur leur passage. À Vaulx-en-Velin, un imposant dispositif policier protège la récente médiathèque Léonard de Vinci, cible d’une pluie de mortiers.

 

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