Mi-juillet le Premier ministre Bayrou a annoncé 44 milliards d’euros
d’économies sur le budget de l’État et celui de la Sécurité sociale. Il
entend réaliser ses mesures austéritaires (voir hebdo 938) sur le dos
des classes populaires alors que les pillards des caisses de l’État sont
les multinationales capitalistes et les membres de la classe
capitaliste bénéficiant d’aides, de subventions et d’allègements fiscaux
pour des centaines de milliards d’euros !
Tous les gouvernements qui se sont succédés ont réduit drastiquement
les moyens et le personnel dans les hôpitaux, les EHPAD, l’éducation, le
logement, le transport, la recherche… Les services publics les plus
indispensables à la population ont été sacrifiés afin d’alimenter et
défendre les profits du capital et la marche à la guerre avec
l’augmentation colossale du budget militaire. Les capitalistes sont les
véritables maîtres de la société dictant leurs exigences à tous les
partis, qu’ils soient de droite, d’extrême droite ou de gauche.
Les
27 et 28 août prochains, le MEDEF prendra ses quartiers à Roland-Garros
en vue de faire de La Rencontre des Entrepreneurs de France l'événement
le plus influent de la rentrée pour les entreprises capitalistes.
Pour la CLÔTURE il organise un débat : L’heure
des choix a sonné. La France est observée par le Monde. Saura-t-elle
engager les réformes qui lui permettront de revenir au score. Les
Français y sont-ils prêts ? Si les prochaines échéances électorales
seront cruciales, peut-on attendre deux ans sans que rien ne bouge ? Tous les politiciens seront présents: Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, président des Républicains, Jordan Bardella, député européen, président du Rassemblement national, Gabriel Attal député des Hauts-de-Seine, secrétaire général de Renaissance, Fabien Roussel, secrétaire national du parti communiste français, Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône, coordinateur de La France insoumise, Marine Tondelier, secrétaire nationale Les Ecologistes – Europe, Ecologie, les Verts avec pour l’animation : Apolline de Malherbe. Le capital compte sur le soutien de tous ces politiques pour continuer dans la même voie .
Afin de défendre leurs conditions de vie, les travailleurs n’ont d’autre choix que de réagir. En effet, il faut agir.
Ce n’est pas aux travailleurs ni aux chômeurs, aux malades et aux retraités de payer !
Des
appels à une mobilisation sociale de manière à « tout bloquer », à
partir du 10 septembre, ont rencontré un puissant écho sur les réseaux
sociaux. Le 10 septembre et les jours suivants. « Tout bloquer »,
suppose des grèves massives dans tous les secteurs clés de l’économie.
Une mobilisation de ce type nécessite une véritable implication directe
des organisations syndicales.
La
modération et la passivité des directions confédérales syndicales sont
mortifères concernant les travailleurs et la régression sociale. Elles
avaient accepté de participer à la mascarade du « conclave » sur les
retraites, ne proposant aucune riposte d’ampleurs face aux annonces de
Bayrou. Elles regrettent profondément « cette précipitation du
gouvernement et avertissent solennellement que nous sommes à un tournant
social et démocratique. Fortes des plus de 300 000 signatures sur la
pétition stopbudgetbayrou.fr, elles se réuniront le 1er
septembre pour examiner ensemble les moyens de réagir pour contrer ce
nouvel accès de brutalité envers la société et le monde du travail ».
Rien
n’est envisagé aux sommets des confédérations syndicales. Laurent Brun,
membre du Bureau confédéral de la CGT donne le ton dans un article où
il compare le 10 septembre à une « jacquerie » et affirme d’emblée : « ce n’est pas ce genre de mouvement qui fait bouger les choses ».
Il omet de nous dire quel est son plan de bataille, ou celui de la
direction confédérale de la CGT, afin de faire échec au « plan Bayrou ».
Pire la CFDT fera sa rentrée syndicale le 26 août à la bourse du travail… avec une intervention du Premier ministre François Bayrou et un débat entre Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, Astrid Panosyan Bouvet, ministre du Travail, Mathieu Hetzer, président du Centre des jeunes dirigeants.
Pourtant
la colère s’accumule et s’exprime contre les contre-réformes
successives (retraites, assurance chômage), la gestion catastrophique du
Covid, l’inflation, les fermetures d’entreprises, les plans sociaux,
l'augmentation de l’emploi précaire, le démantèlement des services
publics, les coupes budgétaires et la paupérisation de la population.
Frapper au cœur le capital.
Tous
ne sont pas prêts à se laisser faire, plusieurs structures de la CGT
appellent à participer à la mobilisation du 10 septembre, c’est le cas
notamment de la Fédération du Commerce et des Services, de la Fédération
des industries chimiques (la FNIC) et de plusieurs Union
Départementales (Nord, Vendée, Tarn et Garonne…). Elles annoncent
vouloir contribuer à la mobilisation et appellent la direction
confédérale de la CGT à s’engager, saisir cette date et y jeter toutes
ses forces pour construire un mouvement afin de faire échec à la
politique du gouvernement. Cette date du 10 septembre rencontre un
puissant écho à la mesure de la colère sociale accumulée, elle doit être
saisie par les organisations du mouvement ouvrier dans la perspective
d’engager un puissant plan de bataille visant à en finir avec toutes les
politiques d’austérité de Macron-Bayrou-Medef.
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