vendredi 30 mars 2012
Hier, la grève générale en Espagne a été massivement suivie et a pris de nombreuses formes de mobilisations.
C'est une loi du gouvernement facilitant les licenciements et introduisant un nouveau contrat aidé qui a mis le feu à la plaine. Les manifestants dénoncent un projet facilitant le licenciement à bas coût des ainés pour pouvoir embaucher pour une bouchée de pain les plus jeunes. Rappelons que le taux de chômage officiel approche les 25% !
Depuis la fin du régime de Franco, c'est la 7ème grève générale, parmi les plus suivies.
77% des travailleurs ont participé à la grève générale, soit 11 millions de personnes, dont au moins 3 millions ont participé aux manifestations.
70% du personnel de l'éducation nationale, 70% des agents des collectivité locales, 85% du personnel universitaire, 95% des travailleurs des transports et surtout 97% de grévistes dans l'industrie.
Le pays a tourné au ralenti. Malgré le service minimum, seuls 30% des métros de Madrid étaient en état de marche, 30% des trains régionaux et 20% des trains régionaux. Plusieurs compagnies aériennes ont annulé 60% de leurs vols. La grève a même fait chuter la consommation d'électricité de 23% !
Il y a eu de nombreux blocages et occupations d'usines et de sites industriels : 49 sites industriels dont les grandes usines autombiles (Nissan, Renault, Mercedes, Seat, General Motors), leurs équipementiers (Mann-Hummel, Fico Mirrors, Valéo), les mines (Hullera Vasco-Leonesa), l'aéronautique (EADS), la sidérurgie (Acerinox, Siderurgica Balboa, Sidenor).
Des routes et autoroutes ont également été bloquées ; les commerces et supermarchés ont été la cible d'actions pour les obliger à fermer ; les gares ont été occupées ; les piquets de grèves ont fait pression sur les non-grévistes pour les amener à se mobiliser.
Il y a eu des affrontements avec 106 blessés (moitié manifestants, moitié flics) et 174 arrestations.
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