Prolétaires et peuples opprimés unissons contre l’impérialisme !
Nous dénonçons la nouvelle intervention de l’impérialisme américain en Syrie. Cette intervention signifie une entrée en guerre directe des Etats-Unis contre la Syrie dépassant le cadre jusque là de la « guerre contre le terrorisme ». Cette intervention vise avant tout à défendre les intérêts économiques, politiques et stratégiques de l’impérialisme américain dans la région en visant Bachar El Assad, le chien de garde de l’impérialisme russe, leur principal concurrent impérialiste dans la région.
Cette intervention, utilisant le prétexte de l’attaque à l’arme chimique commise éventuellement par le régime de Bachar El Assad, montre la véritable nature du gouvernement de Trump. Trump s’est fait élire en prétendant mener une politique internationale isolationniste et donc opposée à la politique internationale interventionniste d’Hilary Clinton. Nous pouvons voir que tout cela n’était que du spectacle : l’impérialisme américain pour survivre a besoin de continuer à s’impliquer militairement partout où il est déjà engagé face au repartage du monde en cours.
Les autres impérialistes occidentaux, l’impérialisme français en particulier approuve l’impérialisme américain. Les uns et les autres ont apporté et apportent leur soutien à des groupes rebelles quasiment tous islamistes radicaux dont certains ont été officiellement liés à Al Qaida tel que le Front Al Nosra (devenu ensuite Front Fatah al-Cham puis ayant fusionné avec d’autres groupes islamistes pour former le Hayat Tahrir al-Cham).
Ces « rebelles islamistes » sont le produit des interventions impérialistes dans la région, particulièrement de notre propre impérialisme. La guerre entre les différents clans, la dispersion du matériel militaire a donné naissance à des groupes qui ont fait allégeance à Al Qaïda ou à Daesh ultérieurement.
Le Moyen-Orient est un enjeu pour les impérialistes, il représente un point chaud : c’est un conflit inter-impérialiste majeur de notre époque. Entre l’impérialisme américain, l’impérialisme français et les autres forces impérialistes occidentales d’un côté. Ces forces sont fractionnées, agissent « ensemble » et en même temps pour leur propre compte : d’ailleurs les impérialistes américains et français déclarent qu’ils interviennent pour l’intérêt de leur pays réciproque, les buts de la guerre sont clairs, la mainmise renforcée des impérialistes. Cela explique le soutien à tel ou tel groupe « rebelle » susceptible de devenir un futur chien de garde de leurs intérêts. Il y a ainsi des groupes soit-disant « rebelles » directement financés par les Etats-Unis, d’autres par le Qatar et d’autres encore par la Turquie.
De l’autre côté, il y a la Russie impérialiste et ses alliés locaux (tel que l’Iran et le Hezbollah) qui soutiennent le régime réactionnaire, celui du capitalisme bureaucratique de Syrie dirigé par le compradore alaouite Bachar El Assad.
Les « rebelles islamistes » sont notamment le produit de l’intervention de l’impérialisme français en Libye et au Sahel. De même Daech est le produit de plus de dix ans d’intervention américaine et d’occupation en Irak. Après l’attaque revendiquée par Al Qaïda sur le World Trace Center en 2001, et l’accusation mensongère comme quoi l’Irak détiendrait des armes chimiques et autre armes non-conventionnelles ; après avoir envahi l’Irak , l’impérialisme américain a alors mis sur pied un régime fantoche qui a éliminé du pouvoir le clan sunnite pro-Saddam. La frustration et l’oppression du clan sunnite a ainsi permis à Daesh de rallier de nombreux militaires irakiens sunnites et conquérir de vastes territoires en Irak puis en Syrie.
Si on remonte plus en arrière dans le temps, on remonte à la source des « groupes rebelles d’aujourd’hui et de Daech ». En Afghanistan les « rebelles islamistes » ont été soutenus en armes et matériels en premier lieu en Afghanistan par l’impérialisme américain pour contrer l’intervention du social-impérialisme soviétique. Ils ont fourni argent et armes à Al Qaïda naissant. L’impérialisme français, lui, soutenait le chef de guerre Massoud. Suite au retrait des troupes russes, le régime de Kaboul s’est effondré. Les divers chefs de guerre sont entrés en guerre les uns contre les autres semant mort et destructions. Les talibans, en se posant comme principale force luttant contre les forces d’occupation, ont imposé leur dictature rétrograde. Les impérialistes américains sont alors intervenus pour défendre leur intérêt économique et stratégique dans la région et mettre en place un gouvernement fantoche faisant entrer la guerre dans un nouveau degré d’intensité. Cela a redonné de la force aux talibans contre l’intervention des impérialistes américains et leur chien de garde, le régime fantoche afghan.
Cette lutte pour le contrôle du Moyen-Orient, de l’Afrique, de l’Asie du Sud-Est entre les puissances impérialistes, en ces temps de crise, augmente le risque de guerre. Les Etats impérialistes se militarisent, des formes nouvelles de fascisme se développent dans tous les pays impérialistes pour imposer les mesures économiques nécessaires aux impérialistes en lutte ouverte pour une nouvelle répartition des richesses entre pays impérialiste, donc un nouveau repartage du monde. La crise toujours grandissante de l’impérialisme fait que les impérialistes ont besoin des interventions militaires et de nouvelles formes de fascisme pour assurer leur domination sur les peuples et maintenir par le fer et par le sang la dictature du capital financier.
Cela augmente le risque guerre généralisée. En définitif, nous devons nous remémorer cette définition claire et concise de Lénine : L’impérialisme c’est la guerre.
En même temps, nous devons soutenir la lutte de libération nationale du peuple kurde, mais nous devons constater les différences entre les diverses forces kurdes réparties dans quatre pays, avec des régimes politiques différents. La bourgeoisie nationale kurde qui dirige le PYD a tendance à passer des compromis avec les impérialistes dans la lutte légitime contre Daech et les groupes islamistes aidés à un moment par le gouvernement fasciste turc qui voit d’un très mauvais œil la résistance kurde en Syrie et en Irak. La nature de classe de la direction du mouvement les amènent à passer des compromis risqués avec les impérialistes qui n’accordent d’aide que contre garantie, une assurance pour l’avenir de leurs intérêts et non pas celui des peuples à qui ils accordent des « aides ». Nous ne soutenons la lutte de la bourgeoisie nationale kurde seulement dans la mesure où elle ne s’oppose pas aux progressistes à l’intérieur du mouvement de libération nationale.
Nous soutenons en particulier le Bataillon International de Libération qui regroupe les révolutionnaires, et notamment les marxiste-léniniste-maoïstes du TKP/ML. La seule voie pour le peuple kurde d’obtenir sa libération ne sera pas une autonomie au nom d’un « confédéralisme démocratique » mais bien la révolution de Nouvelle Démocratie qui ne peut être faite qu’au moyen de la Guerre Populaire qui nécessite d’être dirigée par le prolétariat. La bourgeoisie nationale, par sa nature même, n’est pas en mesure d’assumer la tâche de libération nationale du peuple kurde jusqu’au bout, bien que la lutte telle qu’elle se développe aujourd’hui soit légitime et doit nécessairement être soutenue avec un regard critique.
En Syrie, comme dans tous les pays opprimés, il est nécessaire de construire un Parti Communiste suivant le marxisme-léninisme-maoïsme, un Parti dirigé par le prolétariat, un Parti indépendant des impérialistes et de leurs laquais. C’est seulement avec cette direction politique que pourra être menée jusqu’au bout une véritable lutte de libération nationale au moyen d’un guerre populaire prolongée, développer une véritable démocratie nouvelle pour avancer vers le socialisme. Il n’y a pas d’autre voie pour libérer les masses populaires du joug de l’impérialisme, de l’oppression et de l’exploitation capitaliste.
Dans les pays impérialistes, les communistes doivent assumer la double tâche d’aider les peuples à mener la lutte contre les impérialistes et leurs chiens de garde et contre les groupes réactionnaires de toutes sortes qui dévient la lutte du peuple pour appliquer leur propre dictature et au final s’entendre avec les impérialistes. La meilleure aide que les communistes dans les pays impérialistes peuvent apporter c’est d’affaiblir leur propre impérialiste, le combattre et concourir au triomphe de la lutte révolutionnaire dans le monde entier.
La résistance des peuples, la guerre populaire prolongée pour la défaite des impérialistes et le triomphe de la révolution est la seule façon d’en finir avec les guerres.
A bas la guerre impérialiste !
Vive la lutte des peuples pour leur libération !
Edifions dans chaque pays le Parti Communiste Maoïste !
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