Thursday, September 20, 2012

France - soutien à la conference internatonal hambourg 24 novembre



Afin de préparer la Conférence Internationale de Soutien à la Guerre Populaire en Inde, le Comité de Soutien à la Révolution en Inde organise une réunion d’information préparatoire le

Samedi 29 septembre 2012

à 14h

au local Dersim – 16 rue des Petites Ecuries

75010 Paris – M° Strasbourg-St Denis

Un documentaire sera diffusé, suivi d’une discussion animée par les membres du Comité.
Venez nombreux et nombreuses pour préparer cet évènement aux répercussions internationales ! Plusieurs délégations de nombreux pays y seront présentes !
Nous organisons un départ commun pour Hambourg. L’hébergement se fera sur place et sera pris en charge.
Si vous ne pouvez pas venir à cette réunion, prenez contact avec le Comité de Soutien à la Révolution en Inde : csrinde[at]yahoo.fr / csrinde.wordpress.fr
Vous trouverez ci-dessous le texte d’invitation à la réunion du samedi 29 septembre ainsi que l’invitation officielle du Comité International de Soutien à la Guerre Populaire à la Conférence de Hambourg.
CSRI
Cliquez sur l’image pour télécharger le tract en PDF

Tant de raisons pour soutenir la Guerre Populaire en Inde

Depuis le soulèvement de Naxalbari en 1972, la Guerre Populaire dirigée par les forces maoïstes n’a pas cessé. Depuis 2004, elle connaît même un nouveau développement avec la création du Parti Communiste d’Inde (maoïste) [PCI(m)], fruit de l’union des principaux groupes maoïstes.
Aujourd’hui, l’Armée Populaire de Libération dirigée par le PCI (m) est présente sur un tiers du territoire indien, ce qui a permis dans certaines régions de développer la démocratie nouvelle. Dans ces zones libérées par les révolutionnaires, les problèmes ne sont pas posées en terme de garantir les profits des multinationales, des propriétaires terriens et des intermédiaires mais plutôt de garantir une amélioration des conditions de vie :
  • mise en place de centres de santé (le taux de mortalité infantile est près de 13 fois supérieur à celui de la France),
  • développement d’une éducation accessible à toutes et tous (26% d’analphabètes – 18% pour les hommes et 35% pour les femmes),
  • construction de canaux d’irrigation pour améliorer l’indépendance alimentaire (en 2000, 70% de la population en dessous du seuil de pauvreté calorique),
  • garantie de l’accès à la terre (le système semi-féodal est toujours en cours),
  • préservation de l’environnement (pollution des sols par les compagnies minières, assèchement des eaux par les usines comme Coca-Cola, cultures OGM de coton improductives, construction d’un réacteur nucléaire par Areva sur une zone sismique),
  • abolition des castes (plus de 6200 crimes et délits contre les intouchables),
  • égalité hommes/femmes,
  • etc.
Plutôt présent dans les zones rurales, les révolutionnaires se sont fermement opposés à l’accaparement des terres et des ressources par les grandes sociétés multinationales minières (à Singur, Nandigram et Lalgarh notamment) conduisant à l’appauvrissement des populations locales et à la destruction de l’environnement dont elles tirent leur subsistance.
Suite à cette résistance légitime, l’Etat indien a décidé en 2009 de lancer une offensive contre sa propre population : l’opération « Green Hunt ». Plus de 100 000 soldats et paramilitaires ont donc été envoyés dans les zones contrôlées par les maoïstes. De nombreux rapports issus de personnalités et d’organismes divers mettent aujourd’hui en avant les tortures, massacres et disparitions commises par les forces armées gouvernementales.
Une partie des intellectuels, des pacifistes, soutient ou sympathise avec les maoïstes et proteste contre les assassinats de dirigeants, de militants et dénoncent les exactions, massacres, viols exercés contre les civils par l’armée indienne. L’influence des révolutionnaires dans les villes commence à grandir.
Cette année 2012 a été témoin d’une augmentation de la colère des masses indiennes : plus grosse grève générale de l’histoire en février, soulèvement dans l’usine Suzuki et Regency KC,…
Pays émergent de plus d’un milliard d’habitants, l’Inde a des visées impérialistes en Afrique, comme la Russie, la Chine et le Brésil. D’un autre côté, elle facilite grandement l’implantation des sociétés multinationales en créant des Zones Economiques Spéciales où le droit du travail est modifié et où les terres, l’eau et l’électricité sont très peu cher voire gratuit. Les répercussions sont dramatiques. L’exemple le plus frappant est sûrement celui de la ruine de dizaines de milliers de paysans devenus dépendants du coton transgénique. Depuis 25 ans, 200 000 se seraient donné la mort pour échapper à la misère (8 000 suicides par an !).
L’impérialisme français n’est pas en reste puisqu’il existe une Chambre de Commerce franco-indienne de 49 conseillers et un groupe d’avocats (UGGC) spécialisé dans l’assistance aux « entreprises européennes à leurs différents stades d’intervention sur le marché indien. » En 1998, un partenariat stratégique a été établi entre la France et l’Inde autour de 3 axes : coopération nucléaire civile, coopération de défense, coopération spatiale. L’impérialisme français est en outre présent dans différents secteurs en Inde dont voici les principaux représentants :
Armement : Vente de 123 avions Rafale (Dassault) pour 9,1 milliards d’euros avec transfert vers Hindustan Aéronautics. La France est le 4ème vendeur d’armes (7,2%), derrière les USA (49%), le Royaume Uni (15%), la Russie (15%). Les autres entreprises d’armement sont EADS
Aviation civile/Aéronautique : Air France, Thalès Indra, Safran
Matériel électrique/électronique : Legrand, Schneider Electric (moteurs, générateurs, transfos, distribution), Sicam, Hager, Thompson
Energie : Areva (2 réacteurs nucléaires EPR – accord cadre), GDF Suez, Air liquide, Total
Eau : Suez, Veolia
Banques/Assurances/Gestion : Bryan, Garnier & Co, Crédit Agricole (Calyon Bank), Société Générale, BNP Paribas, Axa, Goa Consulting, CGG Véritas, Waczing, G21 Venture Management, Cap Gemini, Sanofi
Distribution : Carrefour
Agroalimentaire/Semences : Danone, Bongrain, Clause, Dabon Interna, Pernod Ricard.
Construction/Architecture/Ingénierie : Saint Gobain, Lafarge, Systa Mva Consulting, Egis BCEOM
Automobile : Michelin (pneus), Lohr (carosserie, remorques), Veritas (contrôles techniques), Faurecia (sièges autos), Renault
Matériel ferroviaire : Alstom
Machines : Poclain Hydraulics
Informatique : G.SCE, NatureSoft
Communication : Euro RSCG
Transport : CMA CGM, Geodis
Autres : Accor, L’Oréal, Sodhexo
Les actionnaires et patrons de ces entreprises exploitent les ouvriers et travailleurs indiens, profitent des bas salaires, de manque de droits sociaux, d’avantages multiples (prix des terrains, remise d’impôts et de taxes, etc). Les mêmes patrons exploitent ici en France les ouvriers et travailleurs, licencient à tour de bras, ferment des entreprises, augmentent les cadences. Soutenir la guerre populaire est en fait soutenir ici et là-bas la lutte contre les mêmes patrons.
Nous devons prendre exemple sur les ouvriers de Michelin Clermont-Ferrand qui se sont opposés à la construction d’une usine en Inde sur les terres des paysans pauvres. Dans leur communiqué, ils affirment : « En Inde, un conflit terrible oppose un village d’Intouchables – les plus méprisés de ce pays de castes – et Michelin, notre grande transnationale du pneu. Thervoy Kandigai est un bourg du Tamil Nadu, État du sud de l’Inde. Il compte environ 1500 familles, qui vivent depuis toujours des pâturages et forêts proches de Thervoy. Tel est leur territoire, que Michelin s’apprête à détruire pour l’éternité avec cette usine. Non seulement la forêt, espace indispensable à la survie de cette population sans terre, est confisquée mais elle a déjà commencé à être détruite, risquant par la même de tarir les lacs approvisionnant les villages locaux en eau. »
Nous devons soutenir la Guerre Populaire en Inde car elle est le seul moyen par lequel les paysans et travailleurs, hommes et femmes, d’Inde pourrons trouver la voie vers une société débarrassée de l’exploitation et de l’oppression qu’ils et elles subissent tous les jours.
Nous devons condamner le rôle de l’impérialisme français en Inde en nous unissant à nos frères et sœurs de lutte.
Cette réunion d’information est une réunion pour préparer la Conférence Internationale de Soutien à la Guerre Populaire qui se tiendra à Hambourg le 24 novembre 2012.
Nous organisons un départ commun. L’hébergement se fera sur place et sera pris en charge.
Si vous ne pouvez pas venir à cette réunion, prenez contact avec le Comité de Soutien à la Révolution en Inde : csrinde@yahoo.fr / csrinde.wordpress.fr

Soutenons la Guerre Populaire en Inde !

Les patrons du système impérialiste mondial mènent une offensive contre les peuples du monde. Les guerres impérialistes d’agression comme celles contre l’Irak, l’Afghanistan et la Libye, marquent le début du siècle. Ils préparent la prochaine guerre contre la Syrie, l’Iran ou autre, car une chose est certaine : ils ne vont pas s’arrêter de leur propre volonté. Dans le même temps, ils imposent aux peuples les conséquences de la crise, en particulier sur les peuples des nations opprimées, mais aussi dans les pays impérialistes eux-mêmes, la classe ouvrière est constamment piétinée et ses droits fondamentaux sont de plus en plus réduits. Dans cette situation, le fascisme n’est pas une menace nébuleuse, mais une force active. Dans le même temps, les impérialistes détruisent systématiquement la planète. Tout cela est bien connu. Cela montre que l’impérialisme est réactionnaire sur toute la ligne, que l’impérialisme n’est pas compatible avec le progrès de l’humanité et, en réalité, avec la survie d’une grande partie de la population mondiale. “La fin de l’histoire” que les impérialistes ont annoncé haut et fort depuis les années 90, est un enfer pour le prolétariat et les peuples du monde. Mais plus d’oppression provoque plus de résistance, et donc, du Pérou aux Philippines, des îles britanniques à la Chine, de la Colombie au Kurdistan, du Nigeria à la Grèce, partout dans le monde, les pays veulent l’indépendance, les nations la libération et les peuples la révolution. C’est la base pour un courant qui enterrera l’impérialisme. Le problème est que dans de nombreux cas, la lutte contre l’impérialisme est seulement limitée à la résistance sans autre perspective que la simple survie. Par conséquent, afin de développer cette résistance comme une puissante vague de luttes anti-impérialistes et révolutionnaires, le facteur conscient organisé est nécessaire pour être en mesure de mener la lutte conséquente pour établir le pouvoir du peuple. C’est pourquoi il vaut la peine de tourner notre regard sur l’Inde.
L’Inde, que les classes dirigeantes présentent cyniquement comme l’ “Inde Brillante” et comme un exemple supposé du « développement » apporté par l’impérialisme, est un paradis pour les riches et un enfer pour le peuple. Alors que la richesse des 53 personnes les plus riches dans le pays est égale à 31% du PIB, les 77% de la population vivent avec un revenu de moins de 20 roupies (environ 50 centimes d’euro) par jour. Tous les jours, 5000 enfants meurent de faim et de malnutrition, ce qui représente près de deux millions de décès infantiles par an. Le pourcentage de personnes souffrant de la faim est plus grand qu’en Ethiopie. La crise agraire, une conséquence directe de la politique impérialiste, provoque la misère immense de la paysannerie, ce qui résulte en une vague de suicides avec des centaines de milliers de paysans désespérés qui se sont suicidés. “La plus grande démocratie du monde” est un pays dans lequel la grande bourgeoisie et les propriétaires font ce qu’ils veulent. Un pays où le système des castes est encore intact. Où les différentes minorités, les différentes nationalités et peuples sont contraints de vivre dans une « prison des nations ». Afin d’augmenter l’exploitation impérialiste, ils ont établi des Zones Economiques Spéciales, où les soi-disant entreprises «transnationales» peuvent opérer sans limites. Des dizaines de millions de personnes sont forcées de devenir des réfugiés internes, parce qu’elles sont expulsées de la terre où leurs ancêtres sont depuis des milliers d’années, de sorte que le Capital peut voler les matières premières se trouvant sur place. Nous pourrions citer de nombreux autres exemples, qui pourraient remplir tout un livre, la question est claire : la révolution anti-impérialiste et anti-féodale est une nécessité pour la grande majorité du peuple de l’Inde.
Cette révolution est en cours. Sous la direction du Parti communiste d’Inde (maoïste) la guerre populaire se développe – décrite par les représentants les plus importants des classes dirigeantes comme le plus grand danger pour leur système. Dans la campagne, il y a des milliers d’organisations d’un authentique pouvoir populaire. Dans les Comités Populaires Révolutionnaires, ceux qui pendant des siècles n’ont rien eu ont commencé à construire leur propre État.
Ils organisent avec leurs propres forces une société où il n’y a pas de faim, où il y a l’éducation et la santé, et où la terre appartient à celui qui la cultive.
Il n’y a pas de propriétaires terriens ou de laquais des impérialistes. Dans ces zones, les besoins de la population sont la loi. Dans ces zones, ils vivent la vraie démocratie, la nouvelle démocratie du peuple. Dans les villes, les organisations de masse avancent par bonds, en février de cette année la classe ouvrière d’Inde a effectué la plus grande grève dans l’histoire de l’humanité, impliquant 100 millions de personnes, et les classes dirigeantes sont terrifiées par l’influence croissante des maoïstes. La Guerre Populaire bouleverse la société jusque dans ses fondations les plus profondes.
Les classes dirigeantes et leurs patrons impérialistes – comment pourrait-il en être autrement? – ne restent pas assis tranquillement les bras croisés à regarder l’avancée du mouvement révolutionnaire. Ils agissent comme ils l’ont toujours et partout fait ; ils cherchent à noyer dans le sang la lutte du peuple. Des «spécialistes» en contre-insurrection des Etats-Unis et le Mossad israélien sont sur place pour aider les forces de répression sur le terrain. Les Forces Paramilitaires d’État se battent au quotidien contre les guérillas – les soi-disant paramilitaires sont organisés militairement et armés. L’Armée et l’Armée de l’Air prennent part de plus en plus ouvertement aux combats. L’état réactionnaire a lancé des campagnes réactionnaires barbares tels que : Salwa Judum, “Green Hunt”, entre autres, et a mis en œuvre une politique qui est comparable à la campagne nazie contre la résistance antifasciste dans la Seconde Guerre mondiale. Ils appliquent de manière systématique  les assassinats, la torture et les «disparitions» contre les dirigeants révolutionnaires.
Mais le peuple ne se soumet pas. La guerre populaire avance sans arrêt, avec la ligne claire de s’emparer du pouvoir. Cela est possible, puisque le facteur conscient et organisé, dont nous avons parlé ci-dessus, existe et est en mesure de mener le combat de manière résolue jusqu’à la fin. Leur lutte est juste et il est un devoir internationaliste de leur donner notre soutien total et indéfectible. La guerre populaire en Inde doit fusionner avec la lutte des peuples du monde entier et faire partie du grand courant révolutionnaire qui finira par vaincre l’impérialisme. Le développement d’un sérieux mouvement anti-impérialiste dans un pays de 1,2 milliards de personnes va changer l’équilibre des forces entre l’impérialisme et les nations opprimées, et sera donc un grand élan pour les forces révolutionnaires du monde entier. Soutenir ce mouvement ne signifie pas seulement remplir une obligation, mais doit servir à la promotion de notre mouvement dans tous les pays.
C’est dans ce sens que nous organisons une conférence internationale le 24 Novembre de cette année à Hambourg. Nous espérons que cette conférence sera un atout majeur pour le mouvement international de soutien à la Guerre Populaire en Inde. Les délégations des différents pays y participeront et à travers cela, elles apporteront leurs expériences et leurs idées sur la façon d’élever cette campagne à un niveau supérieur. Nous voulons une conférence qui exprime l’initiative, l’énergie et la volonté anti-impérialiste et révolutionnaire des prolétaires, femmes, jeunes, immigrants, des artistes et des intellectuels progressistes. Nous ne voulons pas qu’elle soit seulement un acte formel, mais une expression vivante de l’internationalisme prolétarien, de sorte qu’elle puisse servir à apporter des progrès concrets à la campagne de soutien. La conférence est ouverte à toutes les forces qui partagent cet objectif. Par conséquent:
Tout le monde à la Conférence Internationale de Soutien à la Guerre Populaire en Inde!
Bündnis gegen imperialistische Agression – BGIA (Hambourg)
indien_hh@yahoo.de
Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde
csgpindia@gmail.com

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