Tuesday, July 23, 2013

France Police et rebellion



Vendredi dans la soirée, en plein Ramadan, un policier veut à tout prix contrôler une femme accompagnée de son mari, portant un tchador. Evidemment c’est déjà une discrimination, ce n’est pas un contrôle au faciès, c’est un contrôle à la tenue vestimentaire. C’est donc déjà un élément discriminatoire. En période de Ramadan, période de jeûne pour les croyants, c’est une provocation délibérée. Son mari ne pouvait que réagir à cette provocation. C’est ce qu’il fit, car sans doute dans ces circonstances, il ne pouvait que considérer ce contrôle d’identité comme une provocation.

Il est à noter que les contrôles au faciès, mille fois dénoncés, sont encore une pratique courante, pour ne pas dire généralisée, en particulier dans les quartiers populaires, là où vivent les plus pauvres, là où le chômage, particulièrement celui des jeunes, est des plus élevés.

Aussi, « une étincelle peut mettre le feu à toute la pleine ». En l’occurrence, c’est le policier qui a mis le feu aux poudres, par cette provocation irresponsable et inutile.

La droite, l’extrême-droite, les réactionnaires, les racistes, les fascistes et les néonazis se sont saisis de l’affaire pour crier au communautarisme.

Mais qui est coupable de discrimination en désignant l’immigré, le musulman comme responsable des maux de la société capitaliste ? Les représentants du capital financier s’appuient sur les préjugés qui existent dans cette société, à cause de la montée du chômage, de la misère qu’elle engendre. Ils le font pour briser l’unité qui existe, bien vivante, entre travailleurs quand ils sont en lutte comme à PSA, où les barrières tombent entre français et immigrés croyants ou athées, face à leur exploiteur commun – quelle que soit d’ailleurs la nationalité de ce dernier, à PSA un français, à Florange un indien. C’est donc bien une question de classe.

Quand à la gauche gouvernementale, elle défend le système capitaliste et dirige l’appareil d’Etat qui le défend.

Face à une discrimination, à des contrôles abusifs, elle condamne au nom de la loi républicaine bourgeoise, la juste colère, la révolte du peuple. La seule violence légitime pour elle, c’est celle de l’Etat.

Les masses populaires de Trappes ont réagit par solidarité, par instinct de classe à la provocation contre un de leur membre. Car elles se sentent concernées, désignées comme des ennemis intérieurs, comme l’ont été lors de la seconde guerre mondiale, les communistes, les progressistes les juifs, les homosexuels. Aujourd’hui les immigrés, les Rroms, les musulmans s’ajoutent à la liste.

Le fascisme progresse, il est différent dans la forme du fascisme ancien. Porté en avant par le FN, ses thèmes sont repris par la droite. Le PS qui dirige l’Etat préserve la société capitaliste ; les partis réformistes qui ne posent pas la question de la nature de classe de l’Etat et la nécessité de le détruire de fond en comble pour le remplacer par celui des travailleurs, désespèrent les travailleurs et creusent le lit du fascisme.

Dans les quartiers, sur les lieux de travail, dans les universités, nous devons développer lier la question de la lutte contre le fascisme à la question de la lutte de classe !

DANS TOUT LE PAYS, EDIFIONS LE
FRONT REVOLUTIONNAIRE
ANTICAPITALISTE/ANTIFASCISTE ET POPULAIRE !

FRAP
 

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