turquie nouvelle
Brigade Internationalistes de Libération : « Nous ne sommes pas les femmes qui attendent d’être délivrées »
Entrevue
avec des combattantes femmes de la Brigade Internationaliste de
Libération suite à la victoire lors de l’opération de Hol. La Brigade
Internationaliste de Libération à été fondée en juin au Rojava dans le
but de combattre DAECH et de défendre le processus révolutionnaire au
Rojava. Elle réunit les combattant-e-s de plusieurs organisations
révolutionnaires de Turquie et du monde (espagnoles, grecs, allemand,
japonais…).
Centre d’Information : Dans l’opération contre la route d’approvisionnement majeure des fascistes de DAECH à Hol, les femmes de la Brigade Internationaliste de Libération étaient en tête. Sefagül Aslan, Polen Cebo et Ezgi Arin, 3 commandantes des femmes combattantes ayant participé à l’assaut victorieux ont parlé à l’agence de presse Etha :
Sefagül Aslan : « ça a été un coup dur pour les ennemis des femmes »
Sefagül Aslan, des combattantes Internationaliste et commandante du TIKKO, a rappelé que la ville et la région de Hol était un centre stratégique de DAECH important à prendre et a déclaré : « C’était une opération dont le succès était obligatoire et qui a contribué à une expérience précieuse. La présence de la Brigade des femmes dans cette opération a été un pas en avant et un renforcement».
Aslan, soulignant l’importance du rôle des femmes dans la guerre contre DAECH, s’est ainsi exprimé : « Se trouver en tant que femme dans cette opération a été un coup fort porté contre les ennemis des femmes. Il y a une photo devenue connue d’une combattante femme qui détruit un panneau, à l’entrée de Hol, indiquant aux femmes comment elles doivent s’habiller. Cette photo explique parfaitement notre rôle dans cette guerre ».
Aslan, rappelant qu’elles combattaient des fascistes devenus facteur de peur pour les femmes dans le monde entier, dit : « Dans cette guerre contre ces fascistes qui rependent la peur dans le monde, c’était notre devoir d’abattre cette force prétendument invincible. Parce que dans toutes les histoires les femmes sont dans la position de celle qui attend d’être sauvée. Son nom à toujours été trainé dans la boue. A présent nous voulons que le nom de la femme soit synonyme de Victoire. C’est ainsi que nous prendrons notre place dans ce récit ! Nous ne sommes pas les femmes qui attendent d’être délivrées ! »
Polen Cebo : « Je me suis jointe au combat pour venger les deux massacres »
Polen Cebo explique l’importance pour elle de participer à cette opération, pour venger les massacres de Suruç et d’Ankara. Cebo soulignant que la guerre est un terrain très masculin raconte : « Tu te retrouves obligé de lutter deux fois plus et de faire deux fois plus tes preuves. Pour cette raison, les périodes de guerre sont plus difficiles pour les femmes. Mais une fois avoir dépassé ces étapes, après avoir gagné de la confiance en soi, les femmes se sentent plus à l’aise dans les zones de guerre. A présent nous constatons en comparaison que les femmes sont plus calmes, plus décidées et accomplissent mieux leurs devoirs dans les tâches comme tenir les gardes sans couverture les matins glaciaux, dans la participation aux opérations avec les sacs les plus lourds ou encore lorsqu’il faut couper le bois. Les femmes ont été persévérantes sur tous les fronts. J’ai vu une de nos commandantes qui s’était prise une balle dans la jambe continuer à combattre sans prendre le temps de faire un pansement. Voir l’engagement s de ces femmes dans le combat nous motivait nous aussi ».
Cebo précisant que de temps en temps elles se heurtaient à des attitudes machistes, explique que des mécanismes critiques efficaces ont été mis en place pour les corriger : « Nous avons pu vivre quelques difficultés sur le terrain de la guerre et sur celui de la vie quotidienne avec nos camarades hommes. Cependant comme nous avions mis en place des mécanismes pour lutter contre ces problèmes, il n’a pas été compliqué de les défaire. Et les critiques que nous produisions trouvent leurs places ».
« Cette victoire est celle de l’égalité des sexes »
La combattante Internationaliste Ezgi Arin attire l’attention sur le fait que la lutte menée contre DAECH est une partie de la lutte des femmes : « Même si je n’avais eu aucune étiquette politique dans cette guerre, j’y aurais pris part en tant que femme de toutes manières. Chaque femme, en ayant connaissance de ses forces et de son identité, doit être une partie de ce combat. Cette victoire est celle de l’égalité des sexes ».
Arin affirmant que les femmes prennent place dans tous les domaines de la guerre, déclare qu’elles maitrisent à présent toutes les responsabilités allant de l’armement lourd aux postes de commandement.
« Partout où il était dit » les femmes ne peuvent pas le faire « , nous avons montré que les femmes étaient présentes. Cette phrase avait déjà été brisée au moment de la résistance de Kobanê et de Shengal, avec l’opération de Hol nous avons planté un clou de plus dans ce sens ».
Centre d’Information : Dans l’opération contre la route d’approvisionnement majeure des fascistes de DAECH à Hol, les femmes de la Brigade Internationaliste de Libération étaient en tête. Sefagül Aslan, Polen Cebo et Ezgi Arin, 3 commandantes des femmes combattantes ayant participé à l’assaut victorieux ont parlé à l’agence de presse Etha :
Sefagül Aslan : « ça a été un coup dur pour les ennemis des femmes »
Sefagül Aslan, des combattantes Internationaliste et commandante du TIKKO, a rappelé que la ville et la région de Hol était un centre stratégique de DAECH important à prendre et a déclaré : « C’était une opération dont le succès était obligatoire et qui a contribué à une expérience précieuse. La présence de la Brigade des femmes dans cette opération a été un pas en avant et un renforcement».
Aslan, soulignant l’importance du rôle des femmes dans la guerre contre DAECH, s’est ainsi exprimé : « Se trouver en tant que femme dans cette opération a été un coup fort porté contre les ennemis des femmes. Il y a une photo devenue connue d’une combattante femme qui détruit un panneau, à l’entrée de Hol, indiquant aux femmes comment elles doivent s’habiller. Cette photo explique parfaitement notre rôle dans cette guerre ».
Aslan, rappelant qu’elles combattaient des fascistes devenus facteur de peur pour les femmes dans le monde entier, dit : « Dans cette guerre contre ces fascistes qui rependent la peur dans le monde, c’était notre devoir d’abattre cette force prétendument invincible. Parce que dans toutes les histoires les femmes sont dans la position de celle qui attend d’être sauvée. Son nom à toujours été trainé dans la boue. A présent nous voulons que le nom de la femme soit synonyme de Victoire. C’est ainsi que nous prendrons notre place dans ce récit ! Nous ne sommes pas les femmes qui attendent d’être délivrées ! »
Polen Cebo : « Je me suis jointe au combat pour venger les deux massacres »
Polen Cebo explique l’importance pour elle de participer à cette opération, pour venger les massacres de Suruç et d’Ankara. Cebo soulignant que la guerre est un terrain très masculin raconte : « Tu te retrouves obligé de lutter deux fois plus et de faire deux fois plus tes preuves. Pour cette raison, les périodes de guerre sont plus difficiles pour les femmes. Mais une fois avoir dépassé ces étapes, après avoir gagné de la confiance en soi, les femmes se sentent plus à l’aise dans les zones de guerre. A présent nous constatons en comparaison que les femmes sont plus calmes, plus décidées et accomplissent mieux leurs devoirs dans les tâches comme tenir les gardes sans couverture les matins glaciaux, dans la participation aux opérations avec les sacs les plus lourds ou encore lorsqu’il faut couper le bois. Les femmes ont été persévérantes sur tous les fronts. J’ai vu une de nos commandantes qui s’était prise une balle dans la jambe continuer à combattre sans prendre le temps de faire un pansement. Voir l’engagement s de ces femmes dans le combat nous motivait nous aussi ».
Cebo précisant que de temps en temps elles se heurtaient à des attitudes machistes, explique que des mécanismes critiques efficaces ont été mis en place pour les corriger : « Nous avons pu vivre quelques difficultés sur le terrain de la guerre et sur celui de la vie quotidienne avec nos camarades hommes. Cependant comme nous avions mis en place des mécanismes pour lutter contre ces problèmes, il n’a pas été compliqué de les défaire. Et les critiques que nous produisions trouvent leurs places ».
« Cette victoire est celle de l’égalité des sexes »
La combattante Internationaliste Ezgi Arin attire l’attention sur le fait que la lutte menée contre DAECH est une partie de la lutte des femmes : « Même si je n’avais eu aucune étiquette politique dans cette guerre, j’y aurais pris part en tant que femme de toutes manières. Chaque femme, en ayant connaissance de ses forces et de son identité, doit être une partie de ce combat. Cette victoire est celle de l’égalité des sexes ».
Arin affirmant que les femmes prennent place dans tous les domaines de la guerre, déclare qu’elles maitrisent à présent toutes les responsabilités allant de l’armement lourd aux postes de commandement.
« Partout où il était dit » les femmes ne peuvent pas le faire « , nous avons montré que les femmes étaient présentes. Cette phrase avait déjà été brisée au moment de la résistance de Kobanê et de Shengal, avec l’opération de Hol nous avons planté un clou de plus dans ce sens ».
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