Nouveau rebondissement dans l’affaire El
Khomri. Le gouvernement qui la semaine dernière jouait volontiers les
va-t-en-guerre du patronat, brandissant la menace du recourt au 49-3
pour imposer sa loi réactionnaire, annonce maintenant le report de la
présentation du projet au 24 mars (contre la date du 9 mars prévu
initialement). La raison invoquée par Valls pour justifier ce changement
de calendrier de dernière minute est de favoriser la concertation avec
les « partenaires sociaux » autour du texte.
Si certains analysent ce report comme un recul du gouvernement, ils se trompent lourdement.
Certes, les larbins de la bourgeoisie ne
sont pas aveugles, et même eux se rendent compte du haut de leur tour
d’ivoire que la colère des travailleurs et travailleuses gronde face à
un projet de loi qui n’est autre qu’un retour au 19ème siècle.
Cependant, le gouvernement ne compte pas reculer pour autant.
Le report de la présentation du projet
PS/MEDEF, n’est qu’une grossière manœuvre pour tenter de désamorcer la
tension sociale actuelle. La formule est simple : lâcher quelques
miettes -comme par exemple sur le plafonnement des indemnités aux
prud’hommes- dans le but de diviser le mouvement naissant en se ralliant
la frange la plus conciliatrice pour finalement imposer le gros du
texte. Il y a fort à parier que la CFDT se fera une joie d’accompagner
le gouvernement pour servir de caution syndicale à une nouvelle réforme
anti-ouvrière.
La loi El Khomri, c’est une attaque
d’ampleur contre les travailleuses et travailleurs, l’apothéose d’une
guerre de classe que le gouvernement et le patronat nous mène et qui a
vu nous imposer l’ANI, le pacte de responsabilité, la loi Rebsamen et la
loi Macron.
On ne peut pas analyser l’offensive
actuelle menée contre la classe ouvrière par la bourgeoisie et ses
chiens de gardes en ne tenant compte que du projet de réforme du code du
travail. Nous vivons aujourd’hui une situation d’offensive généralisée
du Capital. D’un côté les réforme anti-ouvrières tentent de nous
soumettre totalement sur nos lieux de production aux intérêts directs du
patronat. De l’autre, la prolongation de l’Etat d’Urgence sonne comme
une mesure visant à permettre au gouvernement de disposer d’un appareil
répressif renforcé pour faire taire toute contestation sociale, toute
tentative de révolte populaire.
Les jugements contres les ouvriers de
Goodyear ou encore contre les salariés d’Air France apparaissent comme
un signal fort lancé par la justice de classe : malheur à qui ose se
révolter face aux attaques du patronat car nous ferons baisser la tête à
toutes et tous. Ce constat est d’autant plus inquiétant au vu de
l’ambiance de racisme, de nationalisme et d’enrégimentation de la
société qui règne au sein de l’Etat français depuis les attaques de
Paris, ambiance qui d’ailleurs est largement entretenue par les
politiques de droite comme de gauche.
Les plans de la bourgeoisie sont
clairs : nous attaquer, nous diviser et si besoin nous réprimer, cela
bien entendu dans le but de nous imposer de grandes régressions sociales
pour assurer au patronat le pillage d’une part toujours croissante de
la plus-value générée par notre travail.
Face à cette situation d’offensive
généralisée du patronat contre nos intérêts de classe, la colère du
peuple monte, obligeant les directions réformistes des syndicats à
adapter leurs calendriers pour ne pas se laisser déborder par leur base.
Nous devons mener la bataille contre la loi El Khomri, ne pas hésiter à
déborder les syndicats et réussir à imposer l’unité à la base de
l’ensemble des travailleuses et travailleurs afin de bloquer l’économie
du pays par la grève générale.
Déjà, la dernière intersyndicale a
montré que la CGT est revenue sur sa position et veut maintenant lutter
pour le retrait du projet de loi. Il est clair que c’est sous la
pression de la base, syndiqués et non syndiqués, que ce revirement a eu
lieu.
Lors du dernier gros combat menée par
les travailleurs et travailleuses lors du mouvement des retraites, nous
avions perdu la bataille. Depuis 2010, les patrons à l’aide du
gouvernement, qu’il soit de droite ou de gauche, ont pu poursuivre leur
offensive. Nous devons y mettre un coup d’arrêt. Le patronat nous
attaque, rendons lui coup pour coup sur l’ensemble des fronts : mesures
anti-ouvrières et antipopulaires, Etat d’urgence, montée du fascisme. Ce
n’est que par une mobilisation sans précédent de la classe ouvrière que
nous pourrons oser lutter et lancer la contre-attaque du monde du
travail qui seule peu nous permettre de vaincre.
Unissons nous ! Aujourd’hui, les patrons
nous mettent au pied du mur, c’est combattre ou accepter de garder la
tête baissée chaque jour que nous passerons au boulot !
Dans la lutte, regagnons notre dignité,
brisons les divisions racistes, renforçons l’outil révolutionnaire
qu’est le Parti Communiste maoïste et ensemble nous donnerons à notre
classe la seule place qui lui incombe, celle de diriger la société, et
nous renverrons la bourgeoisie parasite et ses larbins fascistes dans
les poubelles de l’Histoire !
A BAS LES MESURES ANTI-OUVRIERES ET ANTIPOPULAIRES !
A BAS L’ÉTAT D’URGENCE ET LA DIVISION !
UNISSONS-NOUS DERRIÈRE LE DRAPEAU ROUGE ET LE PARTI DE LA RÉVOLUTION !
OSONS LUTTER, OSONS VAINCRE !
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