Etat d’urgence, déchéance de
nationalité, extension des droits pour les forces de répression… Une
fois de plus, le parlement de la bourgeoisie a voté contre le camp des
travailleurs et travailleuses. L’unanimité est telle au sein de la
bourgeoisie que lors du vote pour l’inscription de l’Etat d’urgence dans
la constitution plus de 440 députés étaient absents : et dire qu’après
ça ce sont les mêmes qui nous somment d’aller voter lors de leurs farces
électorales…
Il n’y a rien d’étonnant à tout cela. Le
gouvernement raciste et anti-ouvrier avait annoncé l’instauration de
l’État d’urgence comme étant une mesure dite d’expédition. Mais très
rapidement, presque immédiatement, il était prolongé avec l’aval du
parlement du Front national au Front de Gauche et était appelé à être
inscrit dans la législation courante.
Malgré les timides apitoiements d’une
partie de la gauche permettant de donner l’illusion du jeu démocratique,
c’est bien le parti « socialiste » au pouvoir qui fait actuellement un
pas de plus dans le processus d’instauration d’une forme moderne de
fascisme. Aujourd’hui comme hier, la sociale démocratie et le fascisme
sont bels et biens les deux faces d’une même pièce, ce sont des rouages
complémentaires de la machinerie capitaliste qui n’est qu’une source
d’oppression et d’exploitation pour nous les prolétaires.
Quand Hollande fait voter le
prolongement de l’Etat d’urgence renforçant ainsi le flicage généralisé
de la population, c’est Marine Le Pen qui se frotte les mains. Lorsque
vos « adversaires » politiques mettent en place votre programme et se
font le relais de vos positions idéologiques jusqu’à les inscrire dans
la loi et la constitution, à quels points sont-ils vraiment vos
adversaires ?
Quand le gouvernement instaure la loi
sur la déchéance de nationalité en ciblant les binationaux, mesure
raciste par excellence et d’un populisme puant, permettant de jeter la
suspicion généralisée sur une partie de notre classe, immigrée ou
désignée comme telle, et enchaînant l’autre partie dite « nationale »
derrière les intérêts de la bourgeoisie, c’est bien le Front National et
l’ensemble du patronat qui applaudit.
Si l’on écoute la propagande officielle,
nous, ouvriers et ouvrières, prolétaires, devrions accepter la
fascisation croissante de l’État et les lois racistes qui divisent notre
classe, sortir le drapeau tricolore et marcher au pas derrière les
intérêts de la « nation », cela au nom de la sécurité, de la lutte
contre le terrorisme. Notre classe devrait avancer le revolver dans le
dos en se rangeant derrière les intérêts de ses oppresseurs, tandis que
ces derniers lancent une offensive généralisée contre l’ensemble des
conquêtes sociales acquises de haute lutte par nos aînés.
De qui se moque-t-on ? Ils brisent le
code du travail, condamnent les ouvriers qui luttent pour leur emploi à
de la prison ferme comme à Goodyear, ils licencient, mènent une
politique de terreur économique contre les travailleurs et
travailleuses, mais au nom d’une pseudo unité nationale contre le
terrorisme nous devrions rentrer dans le rang et accepter sans brocher…
Et malgré les plus de 7 millions de chômeuses et chômeurs, on serait en
plus des faignants de pas trouver de travail !
Aujourd’hui plus que jamais les
véritable terroristes ce sont les patrons, leurs marionnettes politiques
et leurs chiens de gardes policiers. Le terrorisme que nous subissons
réellement au quotidien, c’est le processus d’instauration d’une forme
moderne de fascisme, c’est les salaires de misère qui nous permettent à
peine de survivre et de nourrir nos familles, c’est les conditions de
travail dangereuses et dégradantes, c’est les accidents handicapants
voir mortels qui nous emportent à l’usine ou au chantier, c’est la peur
de se retrouver au chômage avec toutes les conséquences que cela
entraîne. Le terrorisme, c’est un mort par jour dans la construction,
c’est la police qui vient chercher les syndicalistes chez eux à 6h du
matin comme à Air France, c’est le nombre de portes fracassées pour rien
dans nos quartiers, c’est la prison ferme pour les ouvriers de
Goodyear. C’est également l’impérialisme fauteur de guerre et de
massacres de masse, qui par le pillage des peuples du monde, crée des
monstres comme DAESH.
Face à cette situation, nous appelons à
ne pas nous plier, à ne pas baisser la tête. Nous devons résister face à
l’Etat d’urgence et face aux lois racistes, répondre à la division par
l’unité derrière les intérêts de la classe ouvrière. Répondre aux
attaques du patronat en rendant coup pour coup que ce soit contre les
lois anti sociales ou au sein même de nos entreprises contre les
pressions patronales et les petits chefaillons larbins qui nous
pourrissent la vie. Lutter contre notre propre impérialisme en refusant
toute unité nationale, en refusant l’encasernement et répondant par
l’internationalisme prolétarien qui a toujours fait la fierté de la
classe ouvrière.
Quand Hollande a déclaré que « Nous
sommes en guerre. » il avait raison ! Par « nous » il fallait comprendre
« La bourgeoisie française ». A l’extérieur c’est la guerre
impérialiste, la France ne cesse de multiplier les interventions
militaires : en Syrie, dans le Sahel, au Mali etc. A l’intérieur on nous
parle du terrorisme comme s’il tombait du ciel et en même temps l’Etat
livre une guerre contre les masses populaires avec notamment cet Etat
d’urgence, les lois anti-terroristes pour réprimer les militantes et
militants, les lois anti-ouvrières et les lois racistes !
La guerre de classe est déclarée,
l’offensive de la bourgeoisie est en plein élan, nous devons resserrer
les rangs derrière notre Parti, le Parti Communiste maoïste, seul à même
de défendre l’intérêt des travailleurs et travailleuses et de rétorquer
à la guerre contre le peuple menée par la bourgeoisie, par la Guerre
Populaire menée par la classe ouvrière et les masses populaires.
Face à l’Etat d’urgence, face à la montée du fascisme, la seule solution c’est la révolution !
A bas l’Etat d’urgence ! A bas les lois racistes et anti-ouvrières !
Rejoins les rangs du Parti et ensemble rendons coup pour coup !
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