Monday, 01 February 2016 15:20
La manifestation de la population de Oued el Ma : un exemple et des leçons
de combativité face aux mesures antipopulaires du pouvoir [Fr]
La population de cette petite commune, située à une vingtaine de kilomètres de Batna, a exprimé il y a quelques jours sa colère suite à l’annulation du projet de fabrication de panneaux photovoltaïques et de la construction d’une nouvelle route. La manifestation a été réprimée avec violence. Les gendarmes ont reçu l’ordre de pénétrer dans les domiciles des citoyens suspectés d’avoir pris part aux manifestations. Des domiciles ont été saccagés. De nombreuses arrestations ont été opérées.
Ce type de réponse des autorités aux revendications légitimes des citoyens, et des jeunes chômeurs notamment, donne une claire indication sur la nature de classe antipopulaire et antinationale des mesures prises par le régime en réaction à la chute des recettes des hydrocarbures et à l’amenuisement des ressources budgétaires. Le régime a décidé depuis l’été dernier, dans la panique, de geler les dépenses d’équipement non engagées et de s’attaquer à toutes les subventions qui permettent à de larges couches pauvres de la société de survivre sans tendre la main. En même temps il ne prend aucune mesure sérieuse pour mettre fin à l’importation des biens superflus des couches sociales parasitaires et exploiteuses ni aux activités des sociétés étrangères qui ne représentent aucun intérêt pour le pays mais qui entraînent de grosses sorties de devises.
Il est faux et mensonger de faire croire qu’il n’y a pas d’autre solution pour faire face à la forte réduction des revenus d’exportation des hydrocarbures que d’obliger les travailleurs et les autres couches sociales laborieuses à se serrer la ceinture.
Même si les revenus pétroliers tombent au plus bas, les solutions qui protègent les intérêts des masses et préservent l’indépendance du pays sont évidentes:
-lancer les investissements productifs qui réduisent les importations dont ne profite qu’une minorité d’importateurs et de leurs protecteurs dans le pouvoir. Ces investissements donnent les moyens aux travailleurs, aux ingénieurs, aux techniciens et aux cadres de reproduire au maximum les équipements existants, les pièces de rechange, les outillages sans recourir aux importations et à l’assistance technique étrangère;
-traquer la surfacturation des biens importés et frapper durement leurs auteurs;
-réduire ou interdire les importations de biens superflus;
-faire la chasse à la fraude fiscale, punir sévèrement les fraudeurs, imposer fortement les couches sociales aisées de manière à alimenter les ressources du Trésor public et à supprimer à la racine les facteurs de hausse des importations, etc.
Mais sur tous les plans le régime a choisi une voie opposée à ces solutions de bon sens.
Ce régime est l’instrument des classes exploiteuses et parasitaires. Il a peur de mécontenter les Etats impérialistes. Il cherche au contraire, pour protéger les classes exploiteuses contre un soulèvement populaire, à renforcer ses alliances avec ces puissances, avec les monarchies du Golfe et la Turquie. Il leur a offert tous les secteurs juteux et sans risque accompagnés d’avantages financiers, douaniers, fiscaux et bancaires scandaleux, avantages qu’il refuse au secteur public. C’est pourquoi il n’a pas l’intention de mettre en application des décisions qui réduisent les profits faramineux que tous ces vampires pompent en Algérie sur le dos de son peuple et aux dépens de son développement.
Les manifestations de la toute petite commune de Oued el Ma sont un appel à ne pas accepter la voie funeste empruntée par le régime. Il y a nécessité d’une large mobilisation populaire pour une alternative populaire, nationale et démocratique à la nouvelle banqueroute financière que le régime nous prépare. Seul le peuple en paiera une fois de plus la facture en larmes et en sang s’il se laisse faire. La politique des sacrifices imposées aux travailleurs n’est qu’un scandaleux moyen pour agrandir encore plus les richesses accumulées par les classes privilégiées engraissées par l’exploitation des travailleurs et les méthodes mafieuses de pillage des biens de la nation.
Il faut développer les solidarités, exiger la libération des citoyens arrêtés, s’organiser pour mettre en échec le plan antinational de la bourgeoisie. Les travailleurs, les petits paysans, les jeunes, les cadres honnêtes doivent renforcer leurs luttes, coordonner leurs actions.Il faut déjouer les pièges des provocateurs, ne pas se laisser tromper par les pêcheurs en eau trouble qui tentent de se faire passer pour leurs amis alors qu’ils travaillent à ouvrir les portes à des ingérences extérieures pour réduire le peuple en esclavage au profit des multinationales et de leurs alliés internes.
29 JANVIER 2015
La manifestation de la population de Oued el Ma : un exemple et des leçons
de combativité face aux mesures antipopulaires du pouvoir [Fr]
La population de cette petite commune, située à une vingtaine de kilomètres de Batna, a exprimé il y a quelques jours sa colère suite à l’annulation du projet de fabrication de panneaux photovoltaïques et de la construction d’une nouvelle route. La manifestation a été réprimée avec violence. Les gendarmes ont reçu l’ordre de pénétrer dans les domiciles des citoyens suspectés d’avoir pris part aux manifestations. Des domiciles ont été saccagés. De nombreuses arrestations ont été opérées.
Ce type de réponse des autorités aux revendications légitimes des citoyens, et des jeunes chômeurs notamment, donne une claire indication sur la nature de classe antipopulaire et antinationale des mesures prises par le régime en réaction à la chute des recettes des hydrocarbures et à l’amenuisement des ressources budgétaires. Le régime a décidé depuis l’été dernier, dans la panique, de geler les dépenses d’équipement non engagées et de s’attaquer à toutes les subventions qui permettent à de larges couches pauvres de la société de survivre sans tendre la main. En même temps il ne prend aucune mesure sérieuse pour mettre fin à l’importation des biens superflus des couches sociales parasitaires et exploiteuses ni aux activités des sociétés étrangères qui ne représentent aucun intérêt pour le pays mais qui entraînent de grosses sorties de devises.
Il est faux et mensonger de faire croire qu’il n’y a pas d’autre solution pour faire face à la forte réduction des revenus d’exportation des hydrocarbures que d’obliger les travailleurs et les autres couches sociales laborieuses à se serrer la ceinture.
Même si les revenus pétroliers tombent au plus bas, les solutions qui protègent les intérêts des masses et préservent l’indépendance du pays sont évidentes:
-lancer les investissements productifs qui réduisent les importations dont ne profite qu’une minorité d’importateurs et de leurs protecteurs dans le pouvoir. Ces investissements donnent les moyens aux travailleurs, aux ingénieurs, aux techniciens et aux cadres de reproduire au maximum les équipements existants, les pièces de rechange, les outillages sans recourir aux importations et à l’assistance technique étrangère;
-traquer la surfacturation des biens importés et frapper durement leurs auteurs;
-réduire ou interdire les importations de biens superflus;
-faire la chasse à la fraude fiscale, punir sévèrement les fraudeurs, imposer fortement les couches sociales aisées de manière à alimenter les ressources du Trésor public et à supprimer à la racine les facteurs de hausse des importations, etc.
Mais sur tous les plans le régime a choisi une voie opposée à ces solutions de bon sens.
Ce régime est l’instrument des classes exploiteuses et parasitaires. Il a peur de mécontenter les Etats impérialistes. Il cherche au contraire, pour protéger les classes exploiteuses contre un soulèvement populaire, à renforcer ses alliances avec ces puissances, avec les monarchies du Golfe et la Turquie. Il leur a offert tous les secteurs juteux et sans risque accompagnés d’avantages financiers, douaniers, fiscaux et bancaires scandaleux, avantages qu’il refuse au secteur public. C’est pourquoi il n’a pas l’intention de mettre en application des décisions qui réduisent les profits faramineux que tous ces vampires pompent en Algérie sur le dos de son peuple et aux dépens de son développement.
Les manifestations de la toute petite commune de Oued el Ma sont un appel à ne pas accepter la voie funeste empruntée par le régime. Il y a nécessité d’une large mobilisation populaire pour une alternative populaire, nationale et démocratique à la nouvelle banqueroute financière que le régime nous prépare. Seul le peuple en paiera une fois de plus la facture en larmes et en sang s’il se laisse faire. La politique des sacrifices imposées aux travailleurs n’est qu’un scandaleux moyen pour agrandir encore plus les richesses accumulées par les classes privilégiées engraissées par l’exploitation des travailleurs et les méthodes mafieuses de pillage des biens de la nation.
Il faut développer les solidarités, exiger la libération des citoyens arrêtés, s’organiser pour mettre en échec le plan antinational de la bourgeoisie. Les travailleurs, les petits paysans, les jeunes, les cadres honnêtes doivent renforcer leurs luttes, coordonner leurs actions.Il faut déjouer les pièges des provocateurs, ne pas se laisser tromper par les pêcheurs en eau trouble qui tentent de se faire passer pour leurs amis alors qu’ils travaillent à ouvrir les portes à des ingérences extérieures pour réduire le peuple en esclavage au profit des multinationales et de leurs alliés internes.
29 JANVIER 2015
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