extraites
La loi Darmanin « Asile et Immigration » a été votée. Le gouvernement veut faire croire que ce texte ne doit rien au RN. Le RN l’a voté car il l’a inspiré. Jordan Bardella et Marine Le Pen jubilent et proclament que l’adoption de ce texte est une « victoire idéologique » : fin du droit du sol automatique, rétablissement du délit de séjour irrégulier, privation de prestations sociales, automatisation des OQTF, instauration de quotas migratoires fixés par le Parlement, durcissement des conditions d’accueil, d’hébergement, d’études de l’ensemble des étrangers.
Le
gouvernement a corédigé ce texte avec les LR et le RN Cette loi
montre à celles et ceux qui se sont illusionnés en votant Macron ce
que valent ceux qui se présentent comme des barrages à la droite ou
à l’extrême droite. Car c’est bien sur cette promesse que
Macron s’est fait élire en 2017 et 2022.
Marylise Léon (CFDT) et Sophie Binet (CGT) demandent le retrait de la loi immigration, aux côtés d’organisations et associations : « Face aux divisions sociales, au poison grandissant de la haine et du rejet de l’autre, il est plus que jamais de la responsabilité du président de la République de tracer des perspectives claires permettant l’unité de la nation » souligne le texte. Cette déclaration reste dans la logique du « dialogue social » mais si Macron a tracé des "perspectives claires" c’est pour le capital pas pour le peuple et l’unité de la nation est un leurre il n’y a aucun compromis entre les exploiteurs et les exploités. Emmanuel Macron revendique bel et bien le texte introduisant des mesures de préférence nationale, s’attaquant aux étudiants étrangers ou durcissant le droit du sol…
La vraie question à poser est celle du retrait du texte en construisant un rapport de forces.
Les appels à la multiplication d’actions de résistance contre cette loi et à des « initiatives d’ampleur » vont dans le bon sens. Ils contrastent avec le discours de ces derniers mois avec la politique de « dialogue social » adoptée à la rentrée par l’intersyndicale ouvrant un boulevard aux attaques du gouvernement. Aucune campagne nationale n’a été mise en place pour dénoncer la loi. Seule la détermination des collectifs de travailleurs sans-papiers, la mobilisation de sections syndicales CGT ont soutenu d’importantes luttes de sans-papiers localement ou comme chez Emmaüs.
Faire reculer le gouvernement
Il est fondamental de rompre avec la stratégie du dialogue social. La nécessité d’un plan de bataille s’impose avec la mobilisation de millions de travailleurs, de jeunes permettant le retrait de la loi en liant aussi la lutte contre les attaques qui se préparent au seuil de l’année 2024. Les ministres enchaînent les annonces anti sociales : réforme du collège, de la formation professionnelle, attaque contre l’assurance chômage, contre les seniors chômeurs, contre le code du travail, attaques contre les familles des quartiers populaires, contre la fonction publique, la répression, l’atteinte au droit de grève, France travail, allocation chômage, APL, RSA, casse de la santé, de l’enseignement, du service public… loi immigration. Le gouvernement est à l’offensive et mène une politique de plus en plus dure, autoritaire.
Pour 2024, l’ensemble des préoccupations du monde du travail restent : la retraite la précarité, l’inflation, le pouvoir d’achat, les conditions de travail, l’énergie, la santé, la sécurité sociale, l’augmentation de la franchise sur les médicaments, les attaques de la CNAM sur les généralistes prescrivant trop d’arrêts de travail, les mutuelles qui augmenteront en moyenne de 8,1% etc.
La réforme, coûte que coûte, pour satisfaire l’appétit et les profits du grand patronat et des multinationales capitalistes est le leitmotiv de Macron.
Seule une lutte de tous les travailleurs peut faire reculer le gouvernement.
Nous affirmons la nécessité de lutter pour imposer ensemble des conditions de vie dignes contre les seuls véritables profiteurs de cette société : le grand patronat et les multinationales.
Le capitalisme doit aujourd’hui toujours aller plus loin et plus vite dans l’exploitation. Il impose l’austérité aux peuples et c’est vrai dans tous les pays. D’un côté le capital exploite pour le profit, de l’autre les peuples qui souffrent de cette exploitation luttent. Pour le Parti Révolutionnaire Communistes il n'y a pas d'autre issue que la lutte sociale et politique pour faire reculer les prétentions du gouvernement au service du patronat et des firmes multinationales.
Rompre avec le dialogue social.
Cette lutte au jour le jour doit converger vers un grand mouvement social. Toutes les grandes transformations sociales de l’histoire pour le peuple ont été le produit de rapports de forces construits par la mobilisation dans la rue et dans les entreprises.....
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