Thursday, November 28, 2013

France - Dépasser la crise : à lyon II se sont les matraques qui sont la solution


Dépasser la crise : à lyon II se sont les matraques qui sont la solution
Dépasser la crise ? A Lyon 2 ce sont les matraques qui sont la solution !

L'université Lyon II subit depuis un certain temps une crise interne. Face a une politique de pouvoir personnel de la part de son président, Jean-Luc Mayaud, plusieurs vice présidents ont démissionné, en protestation.
Appliquant servilement les directives du ministère, le président de Lyon II cherche à être un « bon élève » parmi les universités, cherchant à tout prix l'équilibre budgétaire. A tout prix ? Oui, à tout prix. Quitte à liquider des filières, des postes ..etc.

Pour « dépasser la crise », le président à donc appelé à un congrès de l'université, lequel devant mettre à plat les désaccords au sein de l'université, et la faire repartir d'un bon pied dans le chemin tout tracé de la rigueur budgétaire et de l'austérité.

La presse dit « Mayaud est critiqué », mais interrogeons nous un instant pourquoi ? Les critiques proviennent juste du fait que la mascarade de pseudo démocratie des instances de l'université s'est effondrée et que ces « élu-e-s » finissent par voir qu'ils n'ont d'autre pouvoir que d'accepter les décisions.

La mobilisation au sein de l'université prenant de l'ampleur, les étudiant-e-s mobilisés ont choisi de s'inviter à ce congrès, pour avoir leur mot à dire. Une centaine d'étudiant-e-s se sont donc rassemblé-e-s. Jean-Luc Mayaud ne l'entendait pas de cette oreille, et à donné ordre à la sécurité incendie de garder les entrées.

Ayant débordé pacifiquement la sécurité, les étudiant-e-s ont pris place au sein de l’amphithéâtre pour entendre les déclarations faites dans le « saint des saints » .

Cela a mis fin au congrès, déporté dans le bunker/palais qu'est le bâtiment administratif, et a entrainé l'intervention musclée de la police.

Intervenant très brutalement, causant des blessures aux étudiant-e-s, elle a chassé les mobilisé-e-s hors du bâtiment, et a procédé a des arrestations. Ces arrestations n'étaient pas anodines, mais bel et bien ciblées pour tenter de liquider le mouvement et d'imposer la terreur par la matraque.
Ainsi, quatre étudiant-e-s, dont trois membres du syndicat FSE-Lyon, membre de Solidaire Etudiant-e-s, sont en garde à vue. Ils et elles sont accusé-e-s de violence et de dégradations, l'université met tout ce qu'elle peut en œuvre pour tenter de les écraser.
Nous ne laisserons pas rejouer le procès du Mirail, où la fac exigeait de 7 étudiant-e-s une réparation de préjudice qu'elle estimait à plusieurs centaines de milliers d'euros pour deux portes et quelques gâteaux.
Leur manœuvre échouera lamentablement face à la solidarité la plus large, la plus poussée. La présidence se démasque comme incapable d'assumer politiquement leur politique de liquidation de l'université et ne pouvant la défendre que par l'utilisation de la force de l'état. 
Nous, communistes, ne voulons pas de cette université au service du capital. Nous ne fantasmons pas non plus sur un « âge d'or' » de l'université publique. Nous savons que tout ce qui dépend de l'état n'est pas neutre, mais sert la classe bourgeoise. C'est pourquoi nous considérons la situation de l'université comme le reflet des interêts de la bourgeoisie. Suite à la crise, suite aux attaques des concurrents de l'impérialisme français, la bourgeoisie n'est plus capable de dépenser des miettes des profits que l'exploitation génère pour entretenir une université dont toutes les filières sont ouvertes aux classes populaires. Aujourd'hui, il faut que les savoirs scientifiques soient réservés aux "élites', et que l'université forme les enfants des classes populaires en fonction des intérêts immédiats du patronat.
L'université que nous voulons émergera de la chute du capitalisme, et servira les intérêts du peuple.

OCFR/PCMF

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