par le blog servirlepeuple
http://borotba.org/communique_
Le gouvernement des ultralibéraux et des nazis
Notre pays va faire face à une dure crise économique - clairement, il est au bord de l'effondrement économique total, de l'hyperinflation et de la paupérisation de masse. Dans ces circonstances, la classe dominante va miser sur les paramilitaires nazis en leur désignant comme une sorte de bouc émissaire les ‘moskali’ (terme péjoratif pour les Russes) et les ‘titushki’ (terme péjoratif pour les partisans de l'ancien gouvernement). Par conséquent, les ‘patriotes’ vont déchaîner une guerre totale contre ceux-ci. C'est pourquoi la lutte antifasciste doit être la première des tâches aujourd'hui.
Récemment, le nouveau gouvernement a été présenté en Ukraine. À sa tête, le Premier ministre Iatseniouk l'a qualifié lui-même de "gouvernement kamikaze". Il restera en place jusqu'aux élections prévues pour le 25 mai. Il va simplement accepter les conditions prédatrices du FMI et immédiatement tomber victime du crash économique qui s'ensuivra. C'est une bonne raison pour que les figures-clés de l'opposition libérale-nationaliste n'entrent pas dans ce gouvernement. Cependant, comme nous l'avons déjà dit, ce gouvernement "kamikaze" est déjà totalement sous contrôle de la coalition des ultra-libéraux et des néo-nazis. Les postes de Vice-Premier ministre et un ministère ont été donné à des membres de "Svoboda" (Sych et Mochnyk). "Mieux" encore, S. Kvit, nazi assumé et ancien cadre de l'organisation nazie "Trident de Stepan Bandera" a obtenu le Ministère de l’Éducation... Lorsqu'il était à la tête de l'Académie de Kiev-Mohyla, il était cordialement détesté par tous les étudiants progressistes. Le poste de directeur adjoint du Conseil de Sécurité et de Défense Nationale a été confié au leader de l'ultranationaliste "Secteur Droite" (Pravy Sektor), A. Yarosh.
Le régime des putschistes a révélé son caractère autoritariste et semi-fasciste. Des lois d'interdiction des activités du Parti communiste ont été récemment proposées au Parlement.
Et encore plus probablement, une telle interdiction serait une couverture légale pour les activités criminelles des gangs néo-nazis, vouer à tuer des communistes et déchaîner des pogroms. Le Président de fait A. Turchynov a convoqué les journalistes et leur a enjoint la manière de couvrir ‘correctement’ les évènements. Les journalistes déloyaux au nouveau pouvoir reçoivent des menaces des gangs néo-nazis.
Des militants armés du Secteur Droite et d'autres gangs nazis ont déferlé sur les régions du sud-est de l'Ukraine. Ils cherchent à y prendre violemment le pouvoir, contre la volonté de la majorité de la population.
Des provocations ont aussi eu lieu en Crimée. Nous avons vu une mobilisation de nationalistes tatars et d'islamistes radicaux[1]. Dans le même temps, des organisations nationalistes russes se préparent à déclarer le rattachement de la Crimée à la Russie. Des personnes non-identifiées se sont emparées du Parlement criméen[2]. Nous sommes convaincus que la grande majorité des Criméens sont suffisamment raisonnables et peuvent efficacement organiser la résistance aux envahisseurs fascistes [nationalistes ukrainiens] sans pour autant marcher dans les provocations et transformer la péninsule de Crimée en zone de violences ethniques.
Par conséquent, dans ce contexte de mobilisation de masse, les activistes de ‘Borotba’ et du Centre de Résistance Antifasciste posent les mots d'ordre suivants :
- Ne pas défendre l'ancien régime déchu mais construire l'auto-organisation populaire.
- Ne pas attiser les conflits ethniques et linguistiques mais défendre les valeurs de l'internationalisme et de l'amitié entre les peuples.
- L'unique solution à la crise engendrée par les oligarques, les officiels et les politiciens est de créer une société socialiste.
Suite à l'annonce de la mobilisation antifasciste, nous avons reçu des centaines de lettres nous offrant assistance et participation active. Notre centre ne pourra hélas répondre à tout le monde en même temps, mais nous contacterons tout le monde et essayerons d'impliquer tout le monde dans notre cause commune.
Aujourd'hui nos camarades dans toute l'Ukraine mènent l'agitation par les moyens tactiques de l'action clandestine : inscriptions sur les murs, tracts, affiches etc. Nous enverrons à toutes les personnes souhaitant nous aider tout le nécessaire pour mener l'agitation.
Rejoignez la Lutte !
Déclaration de ‘Borotba’ sur la récente campagne de diffamation contre les antifascistes en Ukraine
http://borotba.org/statement_
Ce n'est pas la première fois et les chiens peuvent bien aboyer, la caravane passe.
En dépit de l'inconsistance de cette déclaration contre ‘Borotba’, nous devons éclaircir certains faits. L'affirmation que "Borotba ne fait pas partie de notre mouvement" est vraie par certains aspects. Nous ne faisons pas partie de leur mouvement qui a tenté de collaborer avec les forces nazies et d'extrême-droite qui dominaient le mouvement EuroMaidan. Nous ne faisons pas partie d'un mouvement qui - comme toutes ces petites sectes - a tenté de dissimuler ses idées "de gauche" à EuroMaidan et en réalité, n'a fait qu'aider à mettre au pouvoir des nazis et rien d'autre qu'une autre clique d'oligarques acceptant les recommandations du FMI et les mesures d'austérité.
Nous ne faisons pas partie d'un mouvement aujourd'hui à la remorque de sentiments cléricaux, conservateurs et réactionnaires. Les signataires de la déclaration-diffamation prétendent être anti-conservatrices tout en appuyant en même temps la protestation nationaliste, cléricale et antisémite d'EuroMaidan. Certains ont carrément donné dans l'intoxication patriotique, prêts à s'enrôler dans l'armée et ainsi à défendre la junte nazie et ses oligarques[3]. Nous sommes tout juste 100 ans après le début de la Première Guerre mondiale, et nous nous retrouvons encore une fois dans la même situation[4].
Nous ne faisons pas partie d'un mouvement qui prend position en fonction des directives données par les ONG. Nous ne faisons pas partie d'un mouvement qui tente de dissimuler les symboles de gauche et les mots d'ordre sociaux dans la situation actuelle. Nous ne faisons pas partie d'un mouvement qui verse dans l'hystérie patriotique et nationaliste qui submerge le pays. Nous ne faisons pas partie d'un mouvement qui défend un coup d’État au profit de nazis, d'oligarques et du FMI. Nous ne faisons pas partie d'un mouvement qui essaye de diminuer le rôle des nazis à EuroMaidan ou carrément de les effacer des images alors que même les médias mainstream occidentaux montrent les paramilitaires d'extrême-droite sillonnant les rues :
http://www.bbc.com/news/world-
http://www.bbc.com/news/world-
En bref, nous ne faisons pas partie d'un mouvement qui n'a rien en commun avec l'identité de gauche et antifasciste. Pour autant, nous sommes et avons toujours été une organisation de gauche et antifasciste. Nous rejetons tout autant l'ancien régime de Ianoukovitch que le nouveau gouvernement d'extrême-droite. Nous rejetons les interférences russes et occidentales dans les affaires de l'Ukraine au même titre que l'intoxication militariste patriotique répandue par le nouveau gouvernement.
Nous campons fermement sur nos positions de gauche, sous les attaques des boneheads, des nationalistes d'extrême-droite du "Secteur Droite" et des paramilitaires de Svoboda. Notre local à Kiev a récemment été pillé et dévasté. Nos membres sont victimes de la violence d'extrême-droite. Des militant-e-s de ‘Borotba’ sont obligé-e-s de se cacher pour poursuivre leur lutte antifasciste. Dans une telle situation, les communiqués diffamatoires ont des relents de délation au service de l'extrême-droite.
Sur les récents éléments de Kharkiv [ville de l'Est du pays] (1er mars 2014), nous devons aussi éclaircir les faits suivants. Il y avait un rassemblement de masse de différentes forces opposées à EuroMaidan. Les gens ont décidé de libérer l'immeuble de l'administration régionale occupé depuis quelques temps par des partisans d'EuroMaidan. Après des négociations, la plus grande partie d'entre eux ont accepté de quitter l'édifice. Certains militants, pour la plupart du "Secteur Droite" mais aussi quelques libéraux, ont refusé d'obéir à la décision de la majorité des EuroMaidans et a décidé de rester à l'intérieur. Les militant-e-s de ‘Borotba’ ont participé au rassemblement de masse devant l'immeuble, en menant l'agitation sur une base antifasciste et internationaliste, ce qui leur a valu les critiques de certains pro-russes. Le rassemblement s'est rué à l'assaut de l'immeuble après que quelqu'un ait lancé une grenade étourdissante dans la foule. La foule a fait irruption à l'intérieur et capturé des militants du "Secteur Droite" et quelques libéraux restés avec eux (dont le poète Serhiy Zhadan). Ont alors suivi des tentatives de lynchage par la foule surexcitée. Les militant-e-s de ‘Borotba’ ont tenté d'empêcher par tous les moyens le lynchage des EuroMaidans capturés. Ainsi, les accusations contre ‘Borotba’ ne sont pas seulement dénuées de fondement mais aussi d'une hypocrisie totale, de la part de ceux qui ont tenté d'ignorer les lynchages d'opposants régulièrement pratiqués par les partisans d'extrême-droite d'EuroMaidan à Kiev et dans d'autres villes. Toutes les accusations contre Borotba ne sont que pure calomnie de la part d'une poignée de groupuscules et d'individus pro-nationalistes.
Nous suivons fermement une ligne internationaliste, antifasciste et de classe comme position de base. Nous sommes aussi bien contre le nationalisme russe que contre son congénère ukrainien, qui ne servent l’un comme l’autre qu'à diviser les travailleurs et à faciliter le pillage du pays. Nous ne soutenons pas plus les organisations nationalistes russes que les ukrainiennes. Toute la campagne de diffamation contre notre organisation, menée par les groupes d'extrême-droite et reprise par des soi-disant groupes "de gauche", ne nous empêchera pas d'organiser la résistance antifasciste.
No Pasaran !
Ni dieux, ni maîtres, ni nations ni frontières !
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !
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