Une grève de la faim indéfinie lancée par des
détenus d’une prison de Kolkata, qui revendiquent leurs droits en tant
que prisonniers politiques, pourrait se répandre dans d’autres prisons
de la ville dans la mesure où d’autres prisonniers en faisant face à de
semblables accusations ont exprimé leur soutien. Mercredi, des
militants pour les droits civiques ont annoncé qu’un certain nombre de
prisonniers dans diverses prisons du Bengale occidental pourrait
rejoindre le mouvement. La grève de la faim, lancée le 1er septembre
par trente prisonniers de la Presidency Jail, a été rejointe par 12
autres détenus à la Dum Dum Central Jail dès jeudi. Pratiquement tous
les détenus en grève de la faim ont été arrêtés ces dernières années
pour de prétendus liens avec la guérilla maoïste et sont accusés de
sédition et d’activités antinationales, certains étant poursuivis en
vertu du Unlawful Activities (Prevention) Act, loi anti-terroriste
draconienne. Alors que les autorités ont refusé de donner tout
commentaire, les activistes affirment que ces prisonniers ne se sont pas
vus accorder le droit de rencontrer leurs familles et leurs amis, ni de
recevoir les journaux, ou des bics et du papier pour écrire des
lettres. Selon eux, la grève durera jusqu’à ce que les autorités
pénitentiaires acceptent leurs revendications. Depuis le début de leur
action, les prisonniers ont été confinés dans une cellule. D’après les
activistes, les autorités pénitentiaires auraient refusé tout dialogue
sans que ne cesse la grève, tandis que les prisonniers ont quant à eux
déclaré leur ferme détermination à poursuivre leur action jusqu’au bout.
Presidency Jail à Kolkata
Presidency Jail à Kolkata
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