Cizre, ville du Kurdistan turc, est sous le coup de la loi martiale depuis bientôt deux semaines (voir ici).
Dans cette ville, où pourtant l’État n’affronte pas la guérilla du PKK,
mais la population qui se défend, c’est une guerre qui est menée. La
ville, sa population, les moyens de communications sont coupés de
l’extérieur. Cizre est assaillie par l’armée. Un massacre a lieu à
Cizre. En Turquie plus de 308 attaques ont été menées ces dernières 48h,
par l’extrême droite, contre les populations kurdes ou contre les
bureaux du HDP.
A Cizre, dans la province de Şırnak, le peuple résiste contre la guerre menée par le palais. 5 milles policiers et militaires ont été envoyés en renfort à Cizre où la loi martiale perdure. Durant le blocus qui continue, les habitations et les civils ont été pris pour cible, hier des véhicules blindés faisant des tours dans la ville, menaçaient de tirer sur tout ce qui bougeait. Malgré les attaques et le blocus, le peuple continue à résister, les élus HDP ont déclaré : « Soyez solidaire de Cizre qui est sous la menace d’un massacre, brisez ce blocus ». Depuis vendredi dernier, 9 personnes ont perdus la vie dans les attaques organisées.
Les quartiers de Nur, Cudi et Yafes, où l’autodéfense s’organise, ont été les cibles des attaques la nuit dernière. Le quartier de Cudi a été mitraillé à l’arme lourde. Les intérieurs des quartiers ont été mitraillés par les véhicules blindés et des bombes ont été lancées. Alors que la plupart des maisons frappées par les obus ont été détruites, 2 d’entre elles ont pris feu. La population a été sauvée en se massant dans les sous-sols. Face à la résistance des forces d’autodéfense, les forces de l’État qui attaquaient les habitations à l’automatique A4 et au canon anti-aérien, et les véhicules blindés, ont été obligé de se retirer. Le peuple resté éveillé toute la nuit, a soutenu la résistance en protestant contre ces attaques de leurs balcons et de chez eux en lançant des slogans et en applaudissant.
Les enfants ont été mitraillés
Dans le quartier de Kale, les véhicules blindés qui ont ouvert le feu ont blessés 3 enfants, dont 1 gravement. Les ambulances bloquées par la police à l’entrée des quartiers, ne peuvent transporter les blessés dans les hôpitaux. Alors que Murat Babayiğit, 9ans, a pu être transporté à l’hôpital grâce à l’intervention des élus HDP, les autres enfants ont dû être pris en charge dans les maisons. Zeynep Kaçar, passée à tabac, n’a pu être transportée à l’hôpital du fait du blocage des ambulances.
Attaque sur les élus
Les véhicules blindés ont ouvert le feu sur des élus du parlement qui tentaient de passer du quartier de Nur à celui de Cudi. Le député de Şırnak, Faysal Sarıyıldız, a déclaré : « Lors qu’avec les amis députés, nous avons essayé de passer du quartier de Nur à celui de Cudi, les véhicules blindés nous ont coincé et tiré dessus ».
2 nouvelles personnes ont perdu la vie
Les attaques du Gladio, l’État, contre les populations continuaient encore hier. Les véhicules militaires qui ont ouvert le feu dans la rue Ersin, dans le quartier de Nur, ont provoqué des feux de maisons et de voitures. La député Sibel Yigitalp affirme que 5 enfants qui se trouvaient au troisième étage d’un immeuble en feu ont été empoisonnés par la fumée. La police a attaqué les pompiers venus lutter contre les feux. Le pompier Lokman Sorgun a été blessé à la jambe. Les corps de 2 personnes non identifiées, l’un jeune l’autre vieux, ont été retrouvés dans un appartement en feu. Le député Ferhat Encü a annoncé que les appartements et les voitures, des alentours de l’hôpital de Botan, étaient en feux.
« VOUS quittez les quartiers ! »
Dans les quartiers sous blocus, les policiers dans les véhicules blindés ont fait cette annonce : « Nous vous avertissons une dernière fois, rendez-vous ». Les habitants de Cizre qui affirment : « Alors qu’ils massacrent sans distinction femmes et enfants, ils nous demandent de nous rendre », répondent ainsi aux menaces : « VOUS quittez nos quartiers ». Sibel Yiğitalp dit : « les rues sont vidées par les annonces faites par les véhicules blindés, la population est menacée par la mort. Ils affirment qu’ils vont tirer sur tout ce qui bouge ».
5 milles militaires et policiers en renfort
Malgré les menaces et les avertissements, les élus HDP, pointant du doigt la venue de 5 mille militaires et policiers en renfort, on fait cette déclaration : « Nous sommes face au danger d’un massacre encore plus important ». A Cizre, toujours sous le coup du blocus, où le nombre de blessés et de morts ne fait qu’augmenter, ils déclarent en appelant à soutenir Cizre : « Ceux qui restent silencieux seront responsables ».
Prenez soin de la résistance
Les habitants de Cizre, qui affirment continuer à mener la lutte contre les attaques des forces de l’État, expliquent : « Cette guerre n’est pas une guerre entre Kurdes et Turcs, mais la guerre d’Erdoğan ». Les femmes qui soulignent le fait que l’eau et l’électricité sont coupées du fait du blocus lancent un appel : « Tout le monde doit prendre soin du peuple qui résiste à Cizre. Cette guerre est celle du palais d’Erdoğan. Ils sacrifient les jeunes au nom du palais. Regardez, il n’y a plus d’eau ni d’électricité, les enfants ont faim, ils n’ont plus de lait, pourtant nous continueront à lutter contre la guerre de ce palais qui sacrifie la jeunesse».
Décision du Conseil National de Sécurité (MGK) pour Cizre
L’installation de la loi martiale à Cizre, et les attaques et les massacres qui ont suivi, ont été réalisés sur ordre du Conseil National de Sécurité. Il est apparu que le MGK a organisé cette action, appelé « opération urbaine », contre les groupes d’autodéfense. La première mesure appliquée a été l’envoie de 5000 militaires à Cizre. Il a été signalé que les procédés utilisés à Cizre vont être appliqué à 20 autres villes. Les villes concernées sont : Silopi, Uludere, İdil, Nusaybin, Kızıltepe, Silvan, Hazro, Lice, Sur, Çukurca, Şemdinli, Yüksekova, Beytüşşebap, Akçakale, Ceylanpınar, Doğubayazıt, Eruh, Pervari, Güroymak et Varto.
Les funérailles ne peuvent avoir lieu
A Cizre, les attaques des forces de l’État ont provoqué les morts de 7 personnes dont 1 bébé et 1 enfant. Avec les 2 personnes mortes brûlées vive, le nombre passe à 9 morts.
Les massacrés sont Sait Çağdavul et Osman Çağlı 18ans, Cemil Çağırga 13ans et Muhammed Tahir Yaramış 35 jours, dont le corps a été placé à la morgue de l’hôpital d’état de Şırnak pour autopsie. Du fait de la loi martiale, cérémonies d’enterrement ne peuvent avoir lieu.
Ö.M 13ans, blessé par un tir de la police, a été opéré à l’hôpital d’état de Şırnak.
Cizre n’est pas seule !
Plusieurs cortèges sont partis, des villes aux alentours, en direction de Cizre, sous contrôle du blocus depuis des jours, pour soutenir le peuple qui résiste. De plus, dans plusieurs grandes villes des actions de solidarités ont eu lieux.
A Mardin, les centaines de personnes partis en convoi automobile, dans lesquelles se trouvait le député de Mardin Erol Dora, ont été bloquées par les véhicules blindés. Ces personnes manifestants sur la route ont scandé « le peuple de Cizre n’est pas seul » et « Bijî berxwedana Cizîrê ».
Le convoi partant de Diyarbakir (Amed) dans lequel se trouve le THIV, IHD (association des droits de l’homme), MAZLUMDER et l’association des avocats de Mezopotamie, a été bloqué sur la route de Nusaybin. Ils ont pu passer après négociation avec la police.
Traduit de : http://www.ozgurgelecek.net/manset-haberler/16600-cizre-teslim-olmaz.html
A Cizre, dans la province de Şırnak, le peuple résiste contre la guerre menée par le palais. 5 milles policiers et militaires ont été envoyés en renfort à Cizre où la loi martiale perdure. Durant le blocus qui continue, les habitations et les civils ont été pris pour cible, hier des véhicules blindés faisant des tours dans la ville, menaçaient de tirer sur tout ce qui bougeait. Malgré les attaques et le blocus, le peuple continue à résister, les élus HDP ont déclaré : « Soyez solidaire de Cizre qui est sous la menace d’un massacre, brisez ce blocus ». Depuis vendredi dernier, 9 personnes ont perdus la vie dans les attaques organisées.
Les quartiers de Nur, Cudi et Yafes, où l’autodéfense s’organise, ont été les cibles des attaques la nuit dernière. Le quartier de Cudi a été mitraillé à l’arme lourde. Les intérieurs des quartiers ont été mitraillés par les véhicules blindés et des bombes ont été lancées. Alors que la plupart des maisons frappées par les obus ont été détruites, 2 d’entre elles ont pris feu. La population a été sauvée en se massant dans les sous-sols. Face à la résistance des forces d’autodéfense, les forces de l’État qui attaquaient les habitations à l’automatique A4 et au canon anti-aérien, et les véhicules blindés, ont été obligé de se retirer. Le peuple resté éveillé toute la nuit, a soutenu la résistance en protestant contre ces attaques de leurs balcons et de chez eux en lançant des slogans et en applaudissant.
Les enfants ont été mitraillés
Dans le quartier de Kale, les véhicules blindés qui ont ouvert le feu ont blessés 3 enfants, dont 1 gravement. Les ambulances bloquées par la police à l’entrée des quartiers, ne peuvent transporter les blessés dans les hôpitaux. Alors que Murat Babayiğit, 9ans, a pu être transporté à l’hôpital grâce à l’intervention des élus HDP, les autres enfants ont dû être pris en charge dans les maisons. Zeynep Kaçar, passée à tabac, n’a pu être transportée à l’hôpital du fait du blocage des ambulances.
Attaque sur les élus
Les véhicules blindés ont ouvert le feu sur des élus du parlement qui tentaient de passer du quartier de Nur à celui de Cudi. Le député de Şırnak, Faysal Sarıyıldız, a déclaré : « Lors qu’avec les amis députés, nous avons essayé de passer du quartier de Nur à celui de Cudi, les véhicules blindés nous ont coincé et tiré dessus ».
2 nouvelles personnes ont perdu la vie
Les attaques du Gladio, l’État, contre les populations continuaient encore hier. Les véhicules militaires qui ont ouvert le feu dans la rue Ersin, dans le quartier de Nur, ont provoqué des feux de maisons et de voitures. La député Sibel Yigitalp affirme que 5 enfants qui se trouvaient au troisième étage d’un immeuble en feu ont été empoisonnés par la fumée. La police a attaqué les pompiers venus lutter contre les feux. Le pompier Lokman Sorgun a été blessé à la jambe. Les corps de 2 personnes non identifiées, l’un jeune l’autre vieux, ont été retrouvés dans un appartement en feu. Le député Ferhat Encü a annoncé que les appartements et les voitures, des alentours de l’hôpital de Botan, étaient en feux.
« VOUS quittez les quartiers ! »
Dans les quartiers sous blocus, les policiers dans les véhicules blindés ont fait cette annonce : « Nous vous avertissons une dernière fois, rendez-vous ». Les habitants de Cizre qui affirment : « Alors qu’ils massacrent sans distinction femmes et enfants, ils nous demandent de nous rendre », répondent ainsi aux menaces : « VOUS quittez nos quartiers ». Sibel Yiğitalp dit : « les rues sont vidées par les annonces faites par les véhicules blindés, la population est menacée par la mort. Ils affirment qu’ils vont tirer sur tout ce qui bouge ».
5 milles militaires et policiers en renfort
Malgré les menaces et les avertissements, les élus HDP, pointant du doigt la venue de 5 mille militaires et policiers en renfort, on fait cette déclaration : « Nous sommes face au danger d’un massacre encore plus important ». A Cizre, toujours sous le coup du blocus, où le nombre de blessés et de morts ne fait qu’augmenter, ils déclarent en appelant à soutenir Cizre : « Ceux qui restent silencieux seront responsables ».
Prenez soin de la résistance
Les habitants de Cizre, qui affirment continuer à mener la lutte contre les attaques des forces de l’État, expliquent : « Cette guerre n’est pas une guerre entre Kurdes et Turcs, mais la guerre d’Erdoğan ». Les femmes qui soulignent le fait que l’eau et l’électricité sont coupées du fait du blocus lancent un appel : « Tout le monde doit prendre soin du peuple qui résiste à Cizre. Cette guerre est celle du palais d’Erdoğan. Ils sacrifient les jeunes au nom du palais. Regardez, il n’y a plus d’eau ni d’électricité, les enfants ont faim, ils n’ont plus de lait, pourtant nous continueront à lutter contre la guerre de ce palais qui sacrifie la jeunesse».
Décision du Conseil National de Sécurité (MGK) pour Cizre
L’installation de la loi martiale à Cizre, et les attaques et les massacres qui ont suivi, ont été réalisés sur ordre du Conseil National de Sécurité. Il est apparu que le MGK a organisé cette action, appelé « opération urbaine », contre les groupes d’autodéfense. La première mesure appliquée a été l’envoie de 5000 militaires à Cizre. Il a été signalé que les procédés utilisés à Cizre vont être appliqué à 20 autres villes. Les villes concernées sont : Silopi, Uludere, İdil, Nusaybin, Kızıltepe, Silvan, Hazro, Lice, Sur, Çukurca, Şemdinli, Yüksekova, Beytüşşebap, Akçakale, Ceylanpınar, Doğubayazıt, Eruh, Pervari, Güroymak et Varto.
Les funérailles ne peuvent avoir lieu
A Cizre, les attaques des forces de l’État ont provoqué les morts de 7 personnes dont 1 bébé et 1 enfant. Avec les 2 personnes mortes brûlées vive, le nombre passe à 9 morts.
Les massacrés sont Sait Çağdavul et Osman Çağlı 18ans, Cemil Çağırga 13ans et Muhammed Tahir Yaramış 35 jours, dont le corps a été placé à la morgue de l’hôpital d’état de Şırnak pour autopsie. Du fait de la loi martiale, cérémonies d’enterrement ne peuvent avoir lieu.
Ö.M 13ans, blessé par un tir de la police, a été opéré à l’hôpital d’état de Şırnak.
Cizre n’est pas seule !
Plusieurs cortèges sont partis, des villes aux alentours, en direction de Cizre, sous contrôle du blocus depuis des jours, pour soutenir le peuple qui résiste. De plus, dans plusieurs grandes villes des actions de solidarités ont eu lieux.
A Mardin, les centaines de personnes partis en convoi automobile, dans lesquelles se trouvait le député de Mardin Erol Dora, ont été bloquées par les véhicules blindés. Ces personnes manifestants sur la route ont scandé « le peuple de Cizre n’est pas seul » et « Bijî berxwedana Cizîrê ».
Le convoi partant de Diyarbakir (Amed) dans lequel se trouve le THIV, IHD (association des droits de l’homme), MAZLUMDER et l’association des avocats de Mezopotamie, a été bloqué sur la route de Nusaybin. Ils ont pu passer après négociation avec la police.
Traduit de : http://www.ozgurgelecek.net/manset-haberler/16600-cizre-teslim-olmaz.html
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