Depuis les attentats fascistes de Daech du 13 décembre dernier, le parlement a voté l’État d’Urgence.
Tous
les politicards du parlement ont voté pour l’État d’Urgence, du Front
National au Front de Gauche ! A peine voté, le gouvernement a déjà
prolongé de 3 mois supplémentaires. Aujourd’hui, « l’état d’exception »
que l’on nous a vendu comme temporaire et répondant à une « nécessité de
sécurité » devient la norme. Les chiens de garde de la bourgeoisie ont
franchi un pas de plus dans le renforcement de l’appareil répressif en
cherchant à incorporer les mesures relatives à l’État d’Urgence dans la
législation courante, voire même dans la constitution. Cela nous prouve
une fois de plus que les lois dites d’exception n’ont rien
d’exceptionnelles, mais sont bien une manœuvre pour imposer au peuple
une fascisation constante de l’appareil d’Etat. Si demain le FN arrive
au pouvoir, il n’aura même pas à voter de lois anti ouvrières car le
gouvernement Hollande-Valls aura déjà fait le travail en amont, cela
avec la complicité plus ou moins active de l’ensemble des partis de
droite comme de gauche !
Alors,
on essaye de nous vendre que c’est pour notre bien, que c’est pour
lutter contre les terroristes. La mascarade a duré à peine quelques
jours.
Des quartiers entiers ont été placés sous couvre-feu, comme à Sens en Bourgogne.
Des
milliers de perquisitions ont eu lieu. Pour au final pas grand-chose,
puisque dans l’écrasante majorité des cas, les perquisitions n’ont même
pas donné lieu à des gardes à vue.
L’objectif,
c’est de montrer du doigt une partie de la population : les habitants
et habitantes des quartiers populaires, et en premier lieu les immigrés
ou désignés comme tels. Pour l’État et les fascistes, le terme immigré
est interchangeable avec musulman ou encore arabe. Le projet de loi
raciste sur la déchéance de la nationalité va clairement dans ce sens,
il permet de jeter la suspicion généralisée sur toute une frange du
prolétariat d’origine immigrée, transformé ainsi en danger potentiel vis
à vis du reste de la population désigné comme « communauté nationale ».
Nous devons rejeter les lois racistes qui divisent notre classe en
reléguant une partie au rang de bouc émissaire et enchaînant l’autre
partie derrière les intérêts directs de la bourgeoisie.
Selon
eux, nos quartiers seraient donc des nids de terroristes. Nos voisins
et nos voisines, nos frères et sœurs de classe, prépareraient des
attentats ! Le message est clair : « nous sommes entourés de poseurs de
bombes potentiels. N’ayez crainte, nous sommes là pour vous protéger !
Si vous n’êtes pas d’accord, c’est que vous avez sûrement quelque chose à
vous reprocher… » Voilà ce que dit l’État bourgeois.
Alors
forcément, avec l’État d’Urgence, plus besoin d’enquête ni de juge pour
astreindre à résidence, pour perquisitionner ! Les préfets et les flics
s’en donnent à cœur joie : expulsions de squats, assignations à
résidence de militants et militantes, coups de pression, etc., etc.
Avant
l’État d’Urgence, ils allaient chercher des syndicalistes chez eux à 6h
du matin pour une simple chemise déchirée ! Imaginez un peu ce qui nous
attend…
La
lutte antiterroriste a pour vocation d’élargir son champ d’action à
toutes celles et ceux qui luttent contre l’État. On le voit bien avec
les ouvriers de Goodyear qui ont été condamnés à 9 mois de prison ferme
alors qu’ils luttaient contre la fermeture de leur usine…
Voilà
ce qui est, voilà la situation qui se développe sous nos yeux. C’est
dans ce contexte qu’on nous exhorte à nous ranger derrière le drapeau,
derrière notre armée, pour partir en guerre. Comme avant la 1ère Guerre
Mondiale. On nous demande de défendre les puissances impérialistes qui
partent en guerre. Celles là même qui grâce à ces interventions
militaires pillent les ressources naturelles de trop nombreux pays.
Citons comme exemple parmi tant d’autres Areva, à qui l’opération
soi-disant « humanitaire » au Mali profite bien pour exploiter l’uranium
du Niger. C’est la même logique en Syrie où les futurs profits se
feront sur les milliers de cadavres que l’État français bombarde
quotidiennement.
Ces
puissances impérialistes qui n’hésitent pas à déstabiliser des pays, en
utilisant toutes leurs cartes pour diviser le peuple et dresser les uns
contre les autres, tout ça pour mettre en place de nouveaux chiens de
garde qui leur seront bien dociles. Et après, alors que les monstres
qu’ils ont eux même créé se retournent contre eux, ils viennent jouer
aux pompiers ! Ce sont eux les responsables !
On voit bien quelles conséquences terribles cela a eu pour l’ensemble des peuples opprimés du monde.
Cette
situation est dangereuse. Elle profite à la bourgeoisie pour renforcer
son appareil d’État, dans un vrai élan de militarisation et de flicage
général de la société. Mais ne vous inquiétez pas, c’est pour votre bien
nous disent ils !
Cette
situation, et surtout ses acteurs, renforce la montée du fascisme.
Sarko avait commencé à labourer le terrain pour le Front National.
Certains et certaines se sont dit que Hollande allait y faire barrage.
Mais non, bien au contraire ! Avec toutes les mesures anti-ouvrières et
anti-populaires, le PS trace la voie royale au FN !
Face
à l’État d’Urgence qui est en passe de devenir l’état normal de la
société, face à la montée du fascisme, la seule solution c’est la
révolution ! C’est le développement du Front sur une ligne antifasciste,
anticapitaliste et révolutionnaire ! C’est le développement des outils
qui ont pour but de servir le peuple ! C’est le développement de la
solidarité internationale avec les peuples du mondes en lutte contre
l’impérialisme et le fascisme !
C’est
le développement dans nos usines et entreprises et sur nos chantiers de
structures regroupant syndiqués et non syndiqués dans des perspective
révolutionnaires ! C’est le développement de notre force combattante qui
face aux attaques réactionnaires rend coup pour coup !
En
un mot, c’est le déploiement de la seule guerre justifiée, la Guerre
Populaire, la guerre du peuple pour reprendre le pouvoir et mettre en
place un système qui serve les intérêts du prolétariat et des masses
populaires !
Nous appelons à relever la tête et à reprendre nos affaires en main !
Le chemin n’est pas facile, mais nous devons faire tomber les illusions !
Aujourd’hui, les défis sont de taille et c’est unis et déterminés que nous arriverons à y faire face !
A bas l’État d’Urgence, l’État policier ! On a raison de se révolter !
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