Désormais le site utilisé sera seulement celui du Parti Communiste maoïste : http://www.pcmaoiste.org/
Le processus d’Unification
Depuis plusieurs années déjà les
maoïstes se redéveloppent sur le territoire de l’État français. Cette
dynamique a pris un nouveau tournant lorsqu’en 2012, des Camarades du
Parti Communiste maoïste de France et des Camarades alors membres du
ROCML, qui le quitteront par la suite, participent conjointement à la
Conférence Internationale de Soutien à la Guerre Populaire en Inde qui
s’est déroulée à Hambourg. Les activités conjointes se développent alors
et décision est prise d’organiser des journées de formation communes en
juillet 2013 auxquelles participent également des Camarades n’étant
membres d’aucune organisation. A la suite, l’ensemble de ces Camarades
décide de mener un processus d’Unification. Des commissions sont alors
mises en place pour établir la base idéologique d’unification.
Au cours du processus, la lutte
idéologique émerge et conduit à la fois au départ de quelques éléments
et au renforcement de l’unité de celles et ceux participant à la
poursuite du processus. Le Bloc Rouge (Unification des maoïstes) a alors
la tâche de réaliser le Congrès d’Unification des maoïstes. C’est ce
que nous sommes parvenus à établir après un travail à la fois théorique
et pratique.
Le Bloc Rouge a ainsi développé la lutte
sur plusieurs fronts, tels que les luttes ouvrières, l’antifascisme, le
féminisme prolétarien, la lutte contre la répression et les violences
policières, les soutien aux Guerres Populaires menées par les Partis
maoïstes à travers le monde, le soutien aux migrants et migrantes, etc.
De même, la base d’unité couvrant les
questions du marxisme-léninisme-maoïsme, de la classe ouvrière, de
l’organisation, de la guerre populaire, du féminisme prolétarien, de
l’immigration, de l’écologie, de l’antifascisme a été établie par le
Congrès. Ces textes font l’objet d’une publication en cours et il est
d’or et déjà possible de consulter notre programme sur notre site
internet.
Le Parti Communiste maoïste est alors né
du Congrès d’Unification des maoïstes. Bien évidemment, il s’agit d’une
première pierre posée pour l’édification du Parti, mais la dynamique
est lancée et la base est établie.
Notre ligne stratégique
Notre société est une société de classe,
dont certaines ont des intérêts inconciliables. C’est notamment le cas
entre le prolétariat -qui ne possède que sa force de travail- et la
bourgeoisie -qui possède les moyens de production (usines, terres,
ressources,…).
Notre époque, comme l’a défini Lénine,
est celle de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne.
L’impérialisme, c’est la domination totale du capital financier sur
l’économie. La classe dominante est alors la bourgeoisie impérialiste
qui cherche par tous les moyens possibles d’accroître son taux de profit
basé sur l’exploitation des prolétaires. L’impérialisme, c’est la
concentration toujours plus importante des richesses entre quelques
exploiteurs et l’exploitation d’un nombre toujours croissant de
prolétaires. On le voit aujourd’hui où il n’y a jamais eu autant
d’ouvriers et ouvrières à l’échelle mondiale et où une poignée possèdent
la grande majorité des richesses tandis que les autres se partagent la
misère.
La seule solution à ce système qui
signifie la guerre, l’exploitation et la misère est la révolution
prolétarienne, c’est à dire la prise de pouvoir par le prolétariat dont
le cœur est la classe ouvrière. La voie de la révolution dans les pays
impérialistes est ainsi celle de la révolution socialiste. Mais comme
l’histoire nous l’enseigne, la bourgeoisie ne lâchera jamais le pouvoir
pacifiquement car tout le système est taillé sur mesure pour garantir sa
domination et la continuité de ses profits basés sur l’exploitation du
travail des prolétaires. La prise du pouvoir est donc impossible sans
violence révolutionnaire, sans destruction de l’appareil d’Etat
bourgeois de fonds en combles. Cette leçon était déjà tirée par Marx
suite à la Commune de Paris en 1871. Le pouvoir d’une classe sur une
autre ne peut être renversé sans violence.
La stratégie permettant de réaliser cet
objectif, c’est celle de la Guerre Populaire, qui met tous les moyens
possibles à disposition du prolétariat tant qu’ils permettent d’avancer
vers la prise du pouvoir ; aucun n’est à exclure a priori,
cependant les moyens, méthodes et formes de lutte correspondent
forcément à une nécessité objective d’une situation concrète. Le Parti
ne met pas en œuvre les mêmes tactiques à des endroits et des temps
différents.
La Guerre Populaire est la stratégie
universelle pour la prise du pouvoir par le prolétariat. C’est
l’unification des expériences historiques de lutte du prolétariat. La
Guerre Populaire, c’est la guerre du peuple, c’est la guerre que mènent
les masses contre la dictature de classe de la bourgeoisie.
Mais la Guerre Populaire ne peut se mener sans les instruments nécessaires.
Les 3 instruments de la révolution
Le Parti
Le Parti assure le rôle dirigeant de la
révolution. Il se bat pour l’unité de tous et toutes les
révolutionnaires car sans Parti, la classe ouvrière est désorganisée et
ne pourra vaincre le capitalisme. Les éléments les plus conscients et
déterminés du prolétariat doivent construire ce parti de type nouveau.
Le Parti Communiste d’aujourd’hui a pour
idéologie le marxisme-léninisme-maoïsme, le dernier degré atteint en
théorie et en pratique par le marxisme.
Il se base sur toutes les expériences
historiques du prolétariat international et plus particulièrement la
Commune de Paris, la révolution russe dirigée par le Parti Communiste
jusqu’en 1953 et la révolution chinoise dirigée par le Parti Communiste
jusqu’en 1976. Dans le cas de la Chine, une attention particulière doit
être portée sur la période de la Révolution Culturelle, première
expérience de mobilisation des larges masses dans la lutte contre la
restauration capitaliste et pour l’approfondissement de la construction
du socialisme. Du point de vue de la France, la Commune de Paris, les
grandes grèves de 36, la résistance antifasciste, mai 68 et l’expérience
de la Gauche Prolétarienne dans les années 70 sont également des points
de référence.
Le Front
Le Parti seul ne suffit pas pour la
révolution, il a besoin de construire de nouvelles structures pour
développer la lutte révolutionnaire. Ces structures doivent être un
contre-pouvoir au pouvoir d’État en place quel que soit le gouvernement.
Ces structures doivent être un véritable outil de combat du prolétariat
et des masses populaires. Elles ne doivent pas être des coordinations
de lutte, mais des structures stables, autonomes sur le plan
organisationnel, indépendantes politiquement des partis et organisations
social-démocrates, révisionnistes et opportunistes.
Ces structures forment le front
rassemblant toutes celles et ceux qui veulent s’unir pour lutter contre
le patronat, la bourgeoisie et son État, regroupant les larges masses
populaires qui ont intérêt à la révolution en se basant sur le fait que «
ce sont les masses qui font l’histoire ».
La Force Combattante
La Force Combattante c’est la force de
combat du Parti, c’est un instrument militaire indispensable à la
conquête du pouvoir par la Guerre Populaire, et nous ferions une erreur
en mettant cette question de côté. La bourgeoisie dispose des forces de
répression officielles et de leurs alliés fascistes, les communistes eux
doivent également disposer d’une force capable de mener l’affrontement
de classe sur le plan militaire. La Force Combattante se place sous la
direction du Parti car c’est la politique qui guide le fusil et non
l’inverse.
Le développement d’une force combative
est nécessaire, cependant elle doit correspondre à la réalité du
développement du mouvement révolutionnaire et à l’intensité de
l’affrontement de classe.
La Guerre Populaire est la seule
solution pour faire table rase et abattre le vieux monde capitaliste.
Les trois instruments de la révolution donnent à la classe ouvrière et
aux masses populaires les moyens de rendre coup pour coup à la
bourgeoisie et de conquérir le pouvoir.
Les questions de la révolution dans notre pays
Plusieurs questions se posent lorsqu’on
parle de révolution. La première est celle de savoir qui a intérêt à la
révolution. La réponse pour le cas de la France, pays impérialiste de
premier plan qui mène la guerre aux 4 coins de la planète, est en
premier lieu le prolétariat, dont le cœur est la classe ouvrière. Le
prolétariat trouve ensuite ses alliés dans d’autres classes comme la
petite paysannerie, certains commerçants et artisans, certaines
professions intellectuelles.
Notre travail principal, en tant que
communistes, est ainsi d’organiser le prolétariat où il se trouve, c’est
à dire dans les usines et entreprises, sur les chantiers, dans les
quartiers populaires et dans les lycées pros et techniques et les CFA.
Voilà les lieux que nous ciblons dans nos activités.
Plusieurs formes d’exploitation et
d’oppression existent et nous devons en tenir compte afin de développer
au mieux notre stratégie.
Ainsi, la question des luttes ouvrières
est primordiale. Nous intervenons à l’intérieur des usines et
entreprises ou à l’extérieur pour impulser les luttes ou les soutenir.
La question spécifique de l’oppression
des femmes fait partie de la question ouvrière, car en tant que femmes,
les ouvrières et prolétaires subissent une oppression supplémentaire que
les hommes. Elles sont moins bien payées, ont les postes les plus
précaires, restent encore reléguées au travail domestique et subissent
différents types de harcèlement. Les femmes prolétaires sont celles qui
ont le plus à gagner de la révolution, voilà pourquoi nous développons
le féminisme prolétarien, un féminisme de classe et combatif.
La question de l’immigration fait
également partie de la question ouvrière, car les immigrés prolétaires
sont nos frères et sœurs de classe. Ils et elles subissent également une
oppression supplémentaire et n’ont pas les mêmes droits que les autres
travailleurs et travailleuses. Le racisme est très présent et trouve ses
racines dans le caractère impérialiste de notre pays. La bourgeoisie
n’hésite pas à se servir des contradictions qu’il existe au sein du
peuple pour le diviser. Elle dresse notamment les prolétaires immigrés
contre les autres. Nous nous battons pour l’Unité de la classe ouvrière
dans sa diversité.
Du fait de l’approfondissement de la
crise économique, la bourgeoisie est capable de recourir à toutes les
possibilités pour affermir sa domination de classe, et notamment le
recours au fascisme. Cette possibilité est accrue, surtout lorsqu’on
voit qu’elle renforce l’État policier et va rendre les dispositions de
l’État d’Urgence permanentes. La soi-disant « lutte antiterroriste »
n’est qu’une façade pour continuer leurs attaques contre les conquêtes
ouvrières et diviser encore plus le peuple en faisant croire que le
conflit actuel est un conflit de civilisation et non un conflit de
classe. Nous développons donc la lutte antifasciste révolutionnaire,
inséparable de la lutte anticapitaliste et opposée à l’antifascisme
républicain qui voudrait nous faire croire que la solution est dans le
bulletin de vote alors que c’est ce dernier même qui peut amener les
fascistes au pouvoir.
Enfin, nous défendons les droits des
minorités, comme les minorités nationales, les LGBTI, ainsi que les
droits que la classe ouvrière a acquis au prix du sang comme le droit à
l’avortement, la question du logement, l’accès à la santé, le coût de la
vie, bref, tout ce qui touche à la vie quotidienne des masses
populaires.
Notre combat étant le combat de la
classe ouvrière et de ses alliés, nous inscrivons notre travail au
niveau international. Nous développons ainsi la lutte anti-impérialiste,
avant tout contre notre propre impérialisme mais aussi contre les
autres puissances impérialistes : nous ne saurions soutenir un
impérialisme contre un autre. Nous soutenons également les Guerres
Populaires dirigées par les Partis Communistes maoïstes à travers le
monde en tant que forme la plus haute de lutte anti-impérialiste et
comme porteuses de l’alternative révolutionnaire qui finira par
triompher. Nous prenons part à la reconstruction d’un centre
international des forces maoïstes comme outil indispensable au
développement des Partis Communistes maoïstes et au développement des
Guerres Populaires.
Il est grand temps de faire la rupture avec la contestation stérile !
Il est grand temps de développer nos outils de combat, aux côtés de nos frères et sœurs de classe du monde entier pour en finir avec ce système d’exploitation, d’oppression, de guerre et de misère !
Avançons ensemble dans la consolidation du Parti Communiste maoïste pour la révolution au service de la classe ouvrière et des masses populaires !
Vive le marxisme-léninisme-maoïsme !
Vive la révolution prolétarienne mondiale !
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