Depuis hier après midi, le dépôt pétrolier Total de Cournon près de Clermont-Ferrand est bloqué et ça continue ! Les ouvriers du site ont débrayé ce matin, aucun camion ni train n'a pu être ravitaillé !
Environ un
tiers des enseignants du lycée Mozart étaient en grève aujourd’hui. Le
principe d’une nouvelle grève a été voté pour jeudi. Voici le tract que
nous avons diffusé.
Nous restons fermement déterminés contre la « loi travail ».
Même si les médias prétendent qu’elle a été amendée, de fait, l’essentiel de ce qui fait la gravité de cette loi demeure :
allongement de l’amplitude de la journée de travail,
possibilités de fractionner les repos,
facilitation des licenciements, etc...
Elle prévoit toujours la possibilité d’imposer par l’intermédiaire d’accords d’entreprise des conditions défavorables aux salariés. Cette loi s’inscrit dans un contexte général où on en impose toujours plus aux salariés sans aucune contrepartie.
Elle est rejetée par la majorité de la population et imposée par une procédure brutale sans vote des députés, le 49-3, révélatrice des façons autoritaristes de fonctionner de notre gouvernement.
Ce qui se joue aujourd’hui va bien au-delà de cette loi. Les manifestations pourtant autorisées sont réprimées de façon impitoyable : charges violentes, usage de grenades de désencerclement et de grenades lacrymogènes, coups de matraque, tirs de flash-ball à hauteur de visage. Ces moyens sont utilisés contre l’ensemble des manifestants y compris ceux venus avec leurs enfants pour le 1er mai par exemple. S’y ajoutent des arrestations massives, peines de prison fermes, interdictions de manifester... De fait, l’état d’urgence est appliqué contre ceux qui protestent, et l’accepter, c’est accepter l’instauration en France d’un état d’exception permanent. Il généralise une violence déjà présente dans la société, particulièrement contre les habitants et les jeunes des quartiers populaires.
Les jeunes et notamment les lycéens ont été les premières victimes de cette répression violente. Ils sont depuis le début victimes de violences policières, comme l’a montré entre autres la vidéo qui a circulé sur le lycéen de Bergson. Rappelons l’histoire de ces 42 lycéens du 92 qui ont été convoqués à la Sûreté Territoriale pour un blocage deux semaines plus tôt, sur dénonciation de l’administration de leur lycée et de certains enseignants. 13 se sont rendus à la convocation et ont été placés en garde à vue. Un lycéen de Voltaire (Paris) risque 15 ans de prison, accusé d’avoir jeté un bout de papier enflammé immédiatement éteint, un lycéen de Nantes est inculpé de tentative d’homicide sur un policier, etc. Les procès de manifestants s’enchaînent, alors qu’on attend toujours une date pour ceux des policiers mis en cause.
Nous appelons l’ensemble de la population à se mobiliser contre une loi qui, sous couvert de moderniser le code du travail, le détruit, supprime des droits fondamentaux des salariés et organise la précarité généralisée. Elle révèle une politique globale d’attaque des conditions de vie et de travail de l’ensemble de la population pour mieux assurer le profit de quelques-uns.
Cette semaine est une semaine de mobilisation importante avec des grèves dans différents secteurs, dont certains sont déterminants pour l’économie (transports, énergie...). La journée de jeudi 19 mai notamment devrait être très importante.
Les enseignants grévistes du lycée Mozart
Le 17 mai 2016
Même si les médias prétendent qu’elle a été amendée, de fait, l’essentiel de ce qui fait la gravité de cette loi demeure :
allongement de l’amplitude de la journée de travail,
possibilités de fractionner les repos,
facilitation des licenciements, etc...
Elle prévoit toujours la possibilité d’imposer par l’intermédiaire d’accords d’entreprise des conditions défavorables aux salariés. Cette loi s’inscrit dans un contexte général où on en impose toujours plus aux salariés sans aucune contrepartie.
Elle est rejetée par la majorité de la population et imposée par une procédure brutale sans vote des députés, le 49-3, révélatrice des façons autoritaristes de fonctionner de notre gouvernement.
Ce qui se joue aujourd’hui va bien au-delà de cette loi. Les manifestations pourtant autorisées sont réprimées de façon impitoyable : charges violentes, usage de grenades de désencerclement et de grenades lacrymogènes, coups de matraque, tirs de flash-ball à hauteur de visage. Ces moyens sont utilisés contre l’ensemble des manifestants y compris ceux venus avec leurs enfants pour le 1er mai par exemple. S’y ajoutent des arrestations massives, peines de prison fermes, interdictions de manifester... De fait, l’état d’urgence est appliqué contre ceux qui protestent, et l’accepter, c’est accepter l’instauration en France d’un état d’exception permanent. Il généralise une violence déjà présente dans la société, particulièrement contre les habitants et les jeunes des quartiers populaires.
Les jeunes et notamment les lycéens ont été les premières victimes de cette répression violente. Ils sont depuis le début victimes de violences policières, comme l’a montré entre autres la vidéo qui a circulé sur le lycéen de Bergson. Rappelons l’histoire de ces 42 lycéens du 92 qui ont été convoqués à la Sûreté Territoriale pour un blocage deux semaines plus tôt, sur dénonciation de l’administration de leur lycée et de certains enseignants. 13 se sont rendus à la convocation et ont été placés en garde à vue. Un lycéen de Voltaire (Paris) risque 15 ans de prison, accusé d’avoir jeté un bout de papier enflammé immédiatement éteint, un lycéen de Nantes est inculpé de tentative d’homicide sur un policier, etc. Les procès de manifestants s’enchaînent, alors qu’on attend toujours une date pour ceux des policiers mis en cause.
Nous appelons l’ensemble de la population à se mobiliser contre une loi qui, sous couvert de moderniser le code du travail, le détruit, supprime des droits fondamentaux des salariés et organise la précarité généralisée. Elle révèle une politique globale d’attaque des conditions de vie et de travail de l’ensemble de la population pour mieux assurer le profit de quelques-uns.
Cette semaine est une semaine de mobilisation importante avec des grèves dans différents secteurs, dont certains sont déterminants pour l’économie (transports, énergie...). La journée de jeudi 19 mai notamment devrait être très importante.
Les enseignants grévistes du lycée Mozart
Le 17 mai 2016
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