Il y a cent ans
éclatait la Grande Révolution Socialiste d’Octobre. Un coup de tonnerre
au milieu de la Première Guerre Mondiale, guerre inter-impérialiste qui a
conduit à s’entre-tuer les peuples d’Europe pour les intérêts des
différentes bourgeoisies impérialistes voulant se repartager les
richesses mondiales. C’est au milieu de cette guerre que les peuples de
Russie ont levé l’étendard rouge pour rejeter la guerre impérialiste et
renverser le tsarisme et le capitalisme. Les peuples de Russie dirigés
par le Parti Communiste bolchevique de Russie de Lénine ont retourné les
fusils contre leurs exploiteurs et ont instauré le premier Etat
socialiste au monde. Ils ont montré aux prolétaires du monde entier
qu’il est non seulement possible de lutter, quand bien même et d’autant
plus au milieu de la tourmente de la Première Guerre Mondiale, mais
qu’il est aussi possible de vaincre et que c’est la seule réponse que le
prolétariat peut donner à la guerre impérialiste.
Cet événement a par
essence une signification internationale. Il a montré la voie à suivre
au prolétariat et aux peuples opprimés d’Europe et du monde entier. Il a
dès le début fait tremblé de peur les bourgeoisies d’Europe qui ont
tout fait pour écraser en vain cette révolution qu’elles redoutaient de voir se propager dans le reste de l’Europe.
La Commune de Paris en
1871 avait déjà été une grande victoire pour le mouvement ouvrier
international. Elle avait été qualifiée de première dictature du
prolétariat par Karl Marx. Le peuple de Paris avait alors fait fuir la
bourgeoisie à Versailles et avait pendant trois mois organisé son propre pouvoir avant d’être massacré brutalement lors de la Semaine Sanglante. C’est de cette
expérience que Karl Marx puis Lénine et les bolcheviques tireront des
leçons précieuses pour réaliser à leur tour la Révolution d’Octobre,
œuvre des masses laborieuses de Russie.
La signification internationale de cet événement résonne autant
en 1917 qu’aujourd’hui cent ans plus tard en 2017. De la Révolution
d’Octobre le prolétariat international a tiré d’immenses leçons qui ont
encore une validité implacable aujourd’hui. Ainsi nous affirmons que
célébrer la Révolution d’Octobre ne doit pas être le résultat de la
nostalgie pour une époque dépassée, cela ne doit pas non plus être quelque chose de folklorique se résumant à des symboles
du passé. Célébrer la Grande Révolution Socialiste d’Octobre, c’est se
saisir le plus profondément possible de son héritage pour le faire vivre
aujourd’hui, pour le mettre au service du prolétariat, c’est-à-dire
pour combattre pour la Révolution socialiste aujourd’hui. Ainsi célébrer
la Révolution d’Octobre, c’est l’étudier pour en dégager les aspects
universels des aspects particuliers (liés aux circonstances
historiques). Chaque révolution prolétarienne contient son lot de leçons
universellement valables pour le mouvement communiste international, la Révolution d’Octobre en a fourni certaines des leçons
les plus importantes, tout comme le fera la Révolution en Chine en 1949
puis la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.
Etudier la Révolution
d’Octobre, ce n’est pas se limiter à l’insurrection finale ayant conduit
à la prise du palais d’hiver, palais impérial symbole du tsarisme.
Etudier la Révolution d’Octobre c’est étudier toute la période précédant
la prise du pouvoir de la formation du Parti Ouvrier Social-Démocrate
de Russie en passant par la Révolution bourgeoise de 1905 et de février
1917. C’est étudier le mode d’organisation des bolcheviques, la lutte
idéologique qu’ils ont menée et les conquêtes réalisées sur ce plan. C’est aussi étudier ce qui
s’est passé après la Révolution, la guerre civile et la construction du
socialisme qui a continué jusqu’au début de la restauration du
capitalisme en 1956.
Aujourd’hui encore nous devons lever le drapeau rouge pour la révolution prolétarienne !
Aujourd’hui encore,
alors qu’il n’existe plus de pays socialistes, la nécessité de la
révolution socialiste mondiale se fait partout sentir.
Aujourd’hui, les dix
grands groupes capitalistes les plus important font plus d’argent que
les 180 pays les plus « pauvres ». Le capital n’a jamais été autant
concentré qu’aujourd’hui, les inégalités n’ont jamais été aussi grandes
et le monde n’a jamais connu autant de prolétaires qu’aujourd’hui. 147
sociétés, extrêmement interconnectées
par participations croisées, représentent 40 % de la richesse mondiale
et dans cette liste les dix plus interconnectées sont des groupes
financiers (parmi ces derniers, le groupe français AXA).
Les statistiques produites par Oxfam en 2015 avaient une fois de plus révélé l’incroyable niveau d’inégalité atteint dans le monde, les
1 % les plus riches possédant plus que 99 % de la population mondiale.
Alors que la richesse mondiale n’a jamais été aussi grande, elle n’a
jamais été aussi concentrée. Une infime minorité, la classe parasitaire
qu’est la bourgeoisie financière, se partage les profits et superprofits générés par les prolétaires du monde entier qui font face à l’exploitation et à l’oppression. En conséquence, la sous-nutrition et la malnutrition
ainsi que le manque d’accès à l’eau potable continuent de tuer des
millions de personnes. Dans le monde chaque année, l’exploitation
capitaliste fait plus de deux millions de mort par accidents du travail. La destruction de l’environnement, c’est-à-dire l’écocide capitaliste, engendre chaque jour des dégâts immenses pour la
santé de millions de personnes, un nombre incalculable de travailleuses
et travailleurs sont victimes de maladies industrielles et cela
particulièrement dans les pays opprimés. De même des millions de
personnes n’ont pas accès à l’éducation, n’ont pas accès à la santé,
n’ont pas accès à un logement digne (on parle de près d’un milliard de
personnes habitant dans des bidonvilles) …
Concernant la situation
en France, en 10 ans, il y aurait eu plus de 600 000 pauvres
supplémentaires selon les définitions officielles. On serait à plus de
6,7 millions de personne au chômage. Selon la Fondation Abbé Pierre, le
mal-logement touche 4 millions de personne et plus de 12 millions de
personnes sont en « situation de fragilité » par rapport à leur logement
(le loyer représentant une charge de 56 % sur les revenus des
foyers les plus pauvres), plus de 140 000 personnes n’ont aucun
domicile, les expulsions avec recours de la force publique ont plus que
doublé en 15 ans, au même moment il y a près de 3 millions de logements
vides. Alors qu’aujourd’hui le CAC 40 enregistre des profits record, les
travailleuses et travailleurs connaissent une précarité toujours plus
grande avec un gouvernement Macron au pas de guerre contre les acquis
sociaux, avec entre autres la Loi Travail XXL poursuivant et amplifiant la politique anti-ouvrière et antipopulaire du gouvernement PS. Face à ces attaques contre la classe ouvrière, bien
sûr, le gouvernement fait des cadeaux aux plus riches comme avec la
suppression de l’ISF et pendant ce temps renforce toujours plus
l’arsenal répressif.
Nous avons tenté ici de
dresser un très bref état des lieux de la situation dans le monde et en
France. Pour comprendre ces inégalités, pour comprendre pourquoi
celles-ci n’ont fait qu’empirer et ne peuvent qu’empirer sans révolution
socialiste, il faut comprendre ce qu’est le capitalisme et ce qu’est
l’impérialisme qui sont à l’origine de l’exploitation et de la misère
que nous retrouvons aujourd’hui dans le monde.
Lénine dans L’Impérialisme, stade suprême du capitalisme
(1916) a défini pour la première fois ce qu’est l’impérialisme et ses
cinq caractéristiques fondamentales dont la première d’où découle les
quatre autres est « la concentration
de la production et du capital parvenue à un degré de développement si
élevé qu’elle a créé les monopoles, dont le rôle est décisif dans la vie
économique ». En entrant dans sa phase impérialiste, le capitalisme
passe d’un capitalisme libéral (où la concurrence prime entre les
entreprises) à un capitalisme monopolistique (où des grands groupes
monopolistiques formés autour de banques contrôlent la plus grande part
de l’économie). L’impérialisme a divisé le monde en deux : entre pays
impérialistes (dont la France fait partie ainsi qu’aujourd’hui les
Etats-Unis, la Chine ou encore la Russie par exemple) et les pays
opprimés. Les pays impérialistes sont ceux d’où viennent les grands
monopoles, ces derniers ont besoin d’exporter leurs capitaux vers les pays opprimés pour maintenir leur taux de profit. Le partage du monde entre les impérialistes étant déjà achevé,
les impérialistes doivent utiliser la guerre pour s’accaparer des parts
de marché, c’est-à-dire la domination sur des pays opprimés. Ainsi la
Première Guerre Mondiale fut la conséquence de l’impérialisme tout comme
c’est le cas aujourd’hui pour la guerre en Afghanistan, Syrie, Irak
etc.
Lénine nous enseigne
aussi que l’impérialisme est la phase pourrissante du capitalisme. Au
temps de l’impérialisme, le capitalisme est moribond et la situation est
mûre pour la révolution prolétarienne. Les trois contradictions
fondamentales à l’époque de l’impérialisme sont : entre puissances
impérialistes et nations opprimées, entre bourgeoisie et prolétariat et
entre les puissances impérialistes elles-mêmes (contradiction
inter-impérialiste). La Révolution d’Octobre éclatant dans un maillon
faible parmi les pays impérialistes (la Russie était alors un pays
capitaliste arriéré) a ouvert l’ère de la Révolution socialiste mondiale
et des luttes de libération nationale, ère dans laquelle nous
sommes encore aujourd’hui. Et nous voyons qu’aujourd’hui ces trois
contradictions fondamentales de l’impérialisme ne font que s’aiguiser de
plus en plus, partout à travers le monde.
Ainsi nous voyons
l’importance de la Révolution d’Octobre non seulement à son époque mais
encore aujourd’hui. Avec la Révolution d’Octobre s’est ouvert une brèche
contre le système impérialiste mondial et de cette première brèche nous
avons hérité de nombreuses leçons.
L’héritage immense de la Révolution d’Octobre
Etudier l’héritage de
la Révolution d’Octobre, c’est étudier les conquêtes faites par le
prolétariat et les peuples de Russie dans leur lutte contre le tsarisme
et le capitalisme et dans leur lutte pour la construction du socialisme.
Ces luttes ont été menées sous la direction du Parti Communiste
bolchevique et elles ont été synthétisées dans le léninisme, second
jalon du marxisme qu’il développe dans ses trois composantes
fondamentales : socialisme scientifique, économie politique marxiste et
matérialisme dialectique et historique.
Nous présentons ici
quelques leçons importantes tirées de la Révolution d’Octobre, il ne
s’agit néanmoins pas de l’ensemble des leçons que nous tirons de
l’expérience des bolcheviques, il ne s’agit que de présenter quelques
conclusions importantes et qui nous sont aujourd’hui encore très
précieuses dans notre lutte pour le socialisme. Pour étudier ce sujet
plus en profondeur nous vous invitons à consulter le dernier numéro de Drapeau Rouge, l’organe théorique du PCM, consacré au Centenaire de la Révolution d’Octobre.
Un Parti pour diriger la Révolution
La lutte des
bolcheviques a offert au prolétariat un outil précieux dans la conquête
du pouvoir contre la classe dirigeante : celui du Parti de type nouveau
tel que Lénine l’a théorisé. Le Parti de type nouveau est la forme que
prend l’avant-garde du prolétariat pour mener la révolution.
Lorsque nous parlons
d’avant-garde du prolétariat nous ne faisons pas référence à une
minorité éclairée d’intellectuels coupés des masses qui voudraient
imposer leur théorie. L’avant-garde du prolétariat ce sont les éléments
les plus avancés et les plus déterminés, ce sont ceux qui ont le plus
haut degré de conscience idéologique et politique et qui sont prêt à se
donner entièrement à la révolution. Le prolétariat est objectivement la
classe révolutionnaire car c’est elle qui mènera la révolution
socialiste et c’est cette classe qui en se libérant libérera aussi
toutes les autres classes, c’est avec le prolétariat que vient la fin de
la division de la société en classe. Cela ne signifie pas pour autant
que dans le prolétariat tout le monde est révolutionnaire. La conscience
de classe doit se développer pour que le prolétariat prenne conscience
de ses intérêts en tant que classe, ce développement se fait de manière
inégal. Dans la classe ouvrière, on retrouve donc des ouvrières et
ouvriers communistes ainsi que des ouvriers réactionnaires, les premiers
constituent des éléments avancés tandis que les autres constituent des
éléments arriérés, du point de vue de la conscience de classe.
Le Parti doit donc
regrouper les éléments avancés car ce sont eux qui mènent et dirigent la
révolution. Les membres du Parti se forgent dans le feu de la lutte des
classes et par la lutte idéologique. Le Parti de type nouveau est un
Parti pour faire la révolution, dans ce sens il doit être suffisamment
fort pour renverser la bourgeoisie. Il a donc besoin d’une unité et
d’une discipline de fer. Son principe organisationnel est celui du
centralisme démocratique. Cela signifie simplement qu’avant une prise de
décision le débat est ouvert pour que la lutte entre deux lignes puisse
avoir court et que la ligne juste puisse être adoptée mais une fois
dans l’application tout le monde, quelque soit sa position individuelle,
doit appliquer la décision adoptée par le Parti. Si cette décision mène
à un échec une critique doit être faite pour rectifier.
Le Parti de type
nouveau nous dit Lénine est l’état-major du prolétariat, il doit avoir
une vue d’ensemble de la situation pour prendre les décisions justes et
il doit être implacable pour faire face à la répression et mener la
révolution à son terme.
Ce Parti de type
nouveau est toujours le type de Parti dont le prolétariat a besoin
aujourd’hui. Comment renverser la classe dominante, son armée, ses
forces de polices et son gouvernement sans avoir un Parti préparé à
cela ? Il faut des militantes et des militants déterminés, disciplinés
et liant toujours théorie et pratique, se liant toujours plus aux
masses. C’est le Parti qui offre la structure permettant de former de
tels militantes et militants, de former des combattantes et combattants
révolutionnaires.
Mao approfondira par la
suite la question du Parti pour y approfondir la question de la lutte
entre deux lignes et de ses manifestations ainsi que la question de la
ligne de masse et la nécessité des trois instruments pour faire la
révolution : Parti, Front et Armée populaire.
La dictature du prolétariat et la construction du socialisme
Lénine sur la question
de l’État repart de là où en était resté Marx qui avait tiré
d’importantes conclusions de l’expérience de la Commune de Paris de
1871. Marx a clairement défini la Commune de Paris comme premier exemple
de dictature du prolétariat. Dans son livre La Guerre civile en France
en analysant la Commune de Paris, il tire une conclusion d’une validité
universelle pour le prolétariat : on ne peut se contenter de reprendre
la machine d’État en main telle quelle pour la faire tourner à notre
compte, il faut la détruire de fond en comble. Il s’agit donc de
détruire entièrement le vielle Etat bourgeois, pour en construire un
nouveau, pour construire un Etat socialiste de dictature du prolétariat.
Dans L’État et la révolution,
le plus important texte marxiste sur la question de l’État, Lénine
explique que l’État est toujours un instrument de classe, que la plus
pure des démocraties parlementaires bourgeoises reste une dictature du
capital et que face à celle-ci une dictature du prolétariat sera par
conséquent toujours infiniment plus démocratique.
Cela s’oppose à toutes
les illusions électorales pouvant laisser croire que l’on pourrait
prendre l’État par les élections et le faire subitement tourner pour le
compte de la classe ouvrière. Comme Marx et Lénine l’ont affirmé, comme
l’histoire de la lutte des classes l’a toujours démontré, le seul moyen
de renverser la classe dominante est celle de la révolution violente
pour lui ôter par la force son pouvoir et pour établir par la force le
nouveau pouvoir, celui du prolétariat.
Après la prise du
pouvoir, les bolcheviques et les masses populaires ont dû lutter pour
construire pour la première fois le socialisme. Il a tout d’abord fallu
défendre à tout prix la révolution contre les blancs voulant restaurer
la monarchie aidés par les interventions des impérialistes. La
construction du socialisme en URSS perdura jusque dans les années 1950
et fournira des riches leçons aux communistes du monde entier.
S’agissant du premier Etat socialiste dans le monde, les bolcheviques ne
disposaient d’aucun manuel à suivre ni d’expérience sur la quelle se
reposer (hormis celle de la Commune de Paris évidemment), les erreurs
furent donc nécessaires pour apprendre. C’est en se basant sur
l’expérience de l’URSS, en l’analysant de manière critique, que Mao
approfondira la question de la construction du socialisme en Chine, en
rectifiant des erreurs importantes commises en URSS notamment sur les
rapports entre industries lourde et légère, la transformation des
rapports sociaux à travers la transformation de la conscience, la
continuation de la lutte des classes sous le socialisme etc.
Il est clair, qu’à la
lumière de l’expérience de la révolution et de la construction du
socialisme en URSS et en Chine, la dictature du prolétariat en France
prendra nécessairement des formes différentes. Nous tirons d’importantes
leçons de ces deux révolutions concernant la construction du socialisme
et nous devons mettre ces leçons au service de la construction du
socialisme dans les conditions concrètes de notre pays.
La lutte contre le révisionnisme et l’opportunisme
« Sans théorie
révolutionnaire, pas de pratique révolutionnaire » nous dit Lénine. Et
comment la théorie révolutionnaire s’établit ? Dans le feu de la lutte
des classes, dans la lutte pour le socialisme et donc en s’appuyant sur
la pratique révolutionnaire. Si la Révolution d’Octobre a pu être
victorieuse et atteindre la construction du premier Etat socialiste au
monde, c’est car elle reposait sur une théorie révolutionnaire forte,
efficace et éprouvée. Une théorie révolutionnaire qui se retrouve
synthétisée dans le léninisme, second jalon du marxisme et qui servira
d’exemple au prolétariat et peuples opprimés du monde entier. Cette
théorie révolutionnaire qui a permis la victoire de la révolution
socialiste en Russie et la construction du socialisme, elle s’est forgée
dans une lutte constante contre le révisionnisme et l’opportunisme.
C’est-à-dire contre ceux qui rejetaient ou déformaient les principes
fondamentaux du marxisme. Il s’agissait d’une défense sans faille du
marxisme contre toutes les déviations de droite ou soit-disant « de
gauche ».
Cela s’est
particulièrement manifesté dans la lutte de Lénine contre les
sociaux-chauvins qui au déclenchement de la Première Guerre Mondiale se
sont rangés derrière les bourgeoisies de chaque pays trahissant
systématiquement les intérêts du prolétariat. Cela s’est manifesté dans
la lutte de Lénine contre les conceptions erronées de Kautsky et de
Bernstein conduisant au légalisme, au réformisme, à la conciliation de
classe et donc au social-chauvinisme. Cette lutte a marqué la fin de la
Deuxième Internationale et la création de la Troisième Internationale
sur des bases claires contre l’opportunisme et le révisionnisme. Cette
lutte a été prolongée par Staline contre les opportunistes de droite et
de « gauche » tel que Trotski, Boukharine ou Zinoviev qui tous d’une
manière ou d’une autre considéraient la construction du socialisme
impossible en URSS.
Cette lutte contre le
révisionnisme et l’opportunisme a été continuée et approfondie par les
communistes en Chine avec la lutte contre les révisionnistes modernes
qui ont prôné et mis en place la restauration du capitalisme dans les
pays socialistes tel que Khrouchtchev en URSS ou Liu Shaoqi en Chine.
Cette lutte fait partie des principes de base que doit s’assimiler
chaque communiste sous le mot d’ordre de « défendre le marxisme, lutter
contre le révisionnisme ». C’est une lutte de tout les instants et qui
ne cessent pas jusqu’à l’établissement du communisme.
Aujourd’hui cette lutte
se manifeste à la fois dans la lutte contre les vieux révisionnismes,
les pseudo-partis communistes s’étant entièrement reconvertis en partis
sociaux-chauvins et réformistes tel que le PCF, ainsi que dans la lutte
contre le révisionnisme trotskiste, incapable d’unir le mouvement
communiste et ne portant avec lui que l’échec. Mais cela doit aussi
prendre une forme particulièrement aiguë contre les plus hautes formes
de révisionnisme. Qu’est-ce que la plus haute forme du révisionnisme ?
C’est le révisionnisme qui s’en prend au marxisme de notre temps, c’est à
dire au maoïsme, il s’agit donc là des faux-maoïstes, des personnes se
disant maoïste en parole mais qui sont révisionnistes dans les faits.
C’est le cas du prachandisme qui a liquidé la Guerre Populaire au Népal
et ses acquis, c’est le cas de Bob Avakian et sa soit-disant « nouvelle
synthèse », c’est le cas de tous ceux qui rejettent le maoïsme comme
nouvelle, troisième et supérieure étape du marxisme.
La lutte pour la libération des femmes
Les femmes socialistes
ont joué un rôle d’une importance capitale dans la Révolution Socialiste
d’Octobre. Elles ont dès le début contribué à la construction du
socialisme et à la lutte contre le tsarisme et le capitalisme. Elles ont
prouvé en établissant leurs propres organisations que ce que les hommes
peuvent faire, les femmes peuvent aussi le faire.
La Révolution d’Octobre
nous enseigne que la révolution ne peut être complète et atteindre son
objectif sans que les femmes y participent elles aussi. Lénine déclare
ainsi que « le succès d’une révolution dépend du degré de participation
des femmes ». Le prolétariat ne peut se libérer si les femmes ne sont
pas libérées de l’oppression patriarcale par la même occasion. Et
vice-versa une libération complète du patriarcat ne peut avoir lieu sans
mettre fin à la division en classe de la société et ne peut donc se
faire qu’en renversant le capitalisme.
Avec la Révolution
d’Octobre, une nouvelle ère s’est ouverte pour les femmes en Russie.
Elles conquièrent par la lutte de nombreux nouveaux droits et se
retrouvent juridiquement à égalité avec les hommes. Néanmoins le cadre
juridique ne fait pas tout et c’est la pratique et le mouvement des
femmes lui même pour leur émancipation qui est central.
Lénine explique cela clairement :
« Naturellement,
les lois ne sont pas suffisantes, et nous ne nous contentons pas de
décrets. Mais, dans le domaine législatif, nous avons fait tout le
nécessaire pour élever la femme au niveau de l’homme et nous pouvons en
être fiers. La situation de la femme dans la Russie des Soviets peut
servir d’idéal aux Etats les plus avancés. Pourtant, ce n’est encore là
qu’un commencement.
La femme
dans le ménage reste encore opprimée. Pour qu’elle soit réellement
émancipée, pour qu’elle soit vraiment l’égale de l’homme, il faut
qu’elle participe au travail productif commun et que le ménage privé
n’existe plus. Alors seulement, elle sera au même niveau que l’homme. »
Les objectifs généraux du mouvement féminin, 22 septembre 1919
« Nous
disons que l’émancipation des ouvriers doit être l’œuvre des ouvriers
eux‑mêmes. De même, l’émancipation des ouvrières sera l’œuvre des
ouvrières elles‑mêmes. »
Les objectifs généraux du mouvement féminin, 22 septembre 1919
En URSS les droits des
femmes seront donc considérablement avancés par rapport à l’ensemble des
pays capitalistes, ainsi que le rôle des femmes dans la société en
générale. C’est notamment en URSS que le 8 mars, la Journée
Internationale des Femmes, devient un jour de congé et est célébré
officiellement pour la première fois. Néanmoins malgré des avancés de
nombreux reculs auront aussi lieu par la suite et ne peuvent être
négligés.
La question des femmes
sera portée à un niveau supérieur lors de la construction du socialisme
en Chine où les femmes ont mené une lutte sans concession contre le
patriarcat pour pouvoir participer pleinement à la construction du
socialisme.
Aujourd’hui, être communiste c’est
nécessairement défendre et par tous les moyens appliquer le féminisme
prolétarien révolutionnaire.
Être marxiste aujourd’hui, c’est être marxiste-léniniste-maoïste !
Nous venons donc de
voir à quel point l’héritage de la Révolution d’Octobre est précieux
pour continuer sur la voie révolutionnaire aujourd’hui. Les
révisionnistes et opportunistes cherchent toujours à amputer l’héritage
de la Révolution d’Octobre en faisant passer les grands principes qui
s’en sont dégagés pour des conditions particulières et historiques,
c’est ainsi qu’ils liquident le concept de révolution violente, de
dictature du prolétariat ou de centralisme démocratique. Les communistes
ne renient pas une miette de cet héritage et se l’approprie
intégralement pour l’appliquer aux conditions concrètes auxquelles nous
faisons face aujourd’hui pour avancer sérieusement vers la révolution
socialiste.
Néanmoins la
construction du socialisme en URSS comme indiqué précédemment
constituait une première et a donc eu son lot d’erreurs et de limites
intrinsèques aux circonstances historiques. Un dépassement de ces
limites a eu lieu avec la Révolution en Chine où le Parti Communiste de
Chine sous la direction de Mao Zedong a amené d’importantes conquêtes au
prolétariat dans la lutte pour le socialisme et a franchis une nouvelle
étape pour le marxisme, posant le troisième jalon, le maoïsme. Parmi
ces nouveaux apports au marxisme, il faut noter la Grande Révolution
Culturelle Prolétarienne pour prévenir la restauration du capitalisme
comme cela a eu lieu en URSS, il faut noter la compréhension du
capitalisme bureaucratique et de la nécessité de la Révolution de
Nouvelle Démocratie dans les pays opprimés comme étape nécessaire pour
passer au socialisme, il y a l’approfondissement de la dialectique avec
l’unité des contraires comme loi fondamentale de la dialectique d’où
découle tous les autres principes, il y a aussi la Guerre Populaire
Prolongée comme stratégie militaire du prolétariat international.
Aucun marxiste ne peut
donc aujourd’hui ignorer le maoïsme comme troisième jalon du marxisme
venant après le léninisme. Personne ne peut arrêter l’histoire au
léninisme et prétendre que rien ne s’est passé par la suite, agir de la
sorte c’est pratiquer le révisionnisme et non le marxisme. Ainsi être
marxiste, être léniniste, cela signifie aussi être maoïste.
On ne peut se saisir de
l’héritage de Lénine sans se saisir de l’héritage de Mao. Être marxiste
aujourd’hui, être communiste, c’est être marxiste-léniniste-maoïste.
Continuer sur la voie
de la Révolution d’Octobre aujourd’hui, c’est développer la révolution
dans notre pays, c’est construire un Parti de type nouveau en appliquant
le marxisme de notre époque, le maoïsme et doté de la stratégie
universelle du prolétariat, la Guerre Populaire Prolongée. Celles et
ceux qui continuent sur la voie de la Révolution d’Octobre aujourd’hui
sont les Parti Communistes menant les Guerres Populaires comme en Inde,
aux Philippines, en Turquie ou au Pérou. Ce sont celles et ceux qui
partout reconstituent les Partis Communistes sur la base du
marxisme-léninisme-maoïsme comme Parti militarisé et préparant la Guerre
Populaire Prolongée aux conditions de leur pays.
Dans l’État français,
continuer sur la voie de la Révolution d’Octobre cela signifie rejoindre
et renforcer le Parti Communiste maoïste pour avancer vers la Guerre
Populaire Prolongée !
Vive le Centenaire de la Grande Révolution Socialiste d’Octobre !
Vive le marxisme-léninisme-maoïsme !
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