Friday, January 21, 2022

France -Déclaration de Georges Abdallah à l’occasion de la Semaine internationale d’actions


Camarades et amis participant à la Semaine internationale de solidarité avec notre camarade, le leader emprisonné Ahmad Sa’adat

Chers amis,

Vingt ans ont passé depuis l’arrestation de notre leader, le secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine.

Vingt ans ont passé depuis l’accord de la honte entre l’Autorité palestinienne et les autorités d’occupation sionistes, sous les auspices des États-Unis et de la Grande-Bretagne, qui ont déféré notre camarade, le dirigeant Ahmad Sa’adat, devant un tribunal militaire et l’ont emprisonné dans la prison de l’Autorité palestinienne de Jéricho après un simulacre de procès, la responsabilité de la garde de cette prison étant confiée à une force américano-britannique.

Vingt ans se sont écoulés depuis cette décision, jugée anticonstitutionnelle par la « Cour suprême palestinienne » qui, malgré son impuissance, a ordonné la libération immédiate du leader captif, mais l’Autorité palestinienne a fait fi de la décision de la « Cour suprême » et s’est contentée d’appliquer l’accord humiliant conclu avec les autorités d’occupation sionistes. Et lorsque la force américano-britannique a décidé d’abandonner la responsabilité de la surveillance de la prison de Jéricho et s’est retirée au début du mois de mars 2006, l’autorité de Mahmoud Abbas n’a pas bougé le petit doigt, ni libéré le secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine et ses compagnons de détention, les laissant aux mains des forces d’occupation. Le 14 mars, les forces d’occupation ont pris d’assaut la prison, tuant deux martyrs et en blessant vingt autres après une confrontation inégale entre les prisonniers et les gardiens palestiniens d’un côté et les forces d’occupation de l’autre.

Vingt ans, camarades, et le leader captif, Ahmad Saadat, et ses compagnons prisonniers, hommes et femmes, font face à tous les mécanismes de répression à l’intérieur des prisons sionistes. Néanmoins, ils agissent sans un instant d’hésitation pour prendre les décisions appropriées afin de faire avancer le mouvement de la lutte. Ils s’efforcent d’entretenir la flamme de la résistance, malgré tous les obstacles, et servent de phare à l’unité du « bloc social » ayant un intérêt historique pour la révolution et la libération.

Vingt ans de la plus belle incarnation de volonté et de détermination ! Cela représente l’expression la plus authentique de l’adhésion aux postulats historiques des masses de notre peuple engagé, pour activer toutes les énergies au profit de l’unité nationale, condition nécessaire pour accumuler les initiatives de lutte afin de changer le rapport de force entre les chemins de la révolution et les labyrinthes misérables de la submersion abjecte dans et autour des négociations perfides, de leur  » coordination sécuritaire  » et de la trahison des résistants et des justes martyrs.

Camarades !

Peut-être pouvons-nous dire que la « coordination sécuritaire » est le labyrinthe du chemin des « négociations » avec l’occupant. Peut-être que l’arrestation de notre camarade, le leader captif, Ahmad Sa’adat, par l’Autorité palestinienne a été la plus grande des réalisations de la « coordination sécuritaire » entre ce secteur qui monopolise la décision officielle palestinienne et les autorités de l’entité sioniste. Et maintenant, l’importance de cette « coordination sécuritaire » n’est plus un secret pour personne, non seulement pour l’entité sioniste, mais même pour toutes les forces bourgeoises réactionnaires en Palestine et dans toute la région arabe.

En fin de compte, l’objectif principal de la « coordination sécuritaire », outre le rôle actif dans la suppression de toutes les formes de résistance (en particulier les formes armées en Palestine), est de répandre la « culture » de la coordination. De sorte que traiter avec l’ennemi ne soit plus considéré comme criminel et que la normalisation officielle avec l’usurpateur et le colonisateur soit simplement un point de vue parmi d’autres. Et dans le cadre de cette approche, l’Autorité palestinienne et même certaines autres organisations palestiniennes approuvent les processus de normalisation en cours entre certains pays arabes et « Israël ». De même, dans ce cadre, nous voyons la réponse de l’Autorité palestinienne aux pressions américaines et israéliennes concernant les fonds de soutien aux prisonniers et aux familles des martyrs, et les mesures prises contre Gaza et sa population héroïque.

Dans ce cadre, nous voyons également l’escalade des mesures répressives à l’intérieur des prisons sionistes et les attaques contre le peuple résistant de Jénine, les attaques contre les institutions qui travaillent à la défense des prisonniers de la révolution palestinienne, et les enfants qui s’accrochent aux charbons ardents dans les châteaux de la dignité, nos prisonniers inébranlables et héroïques. La question de leur libération, et pas seulement la solidarité avec eux malgré son importance, doit être placée en tête de toute liste de tâches urgentes.

Dans ce contexte, il est nécessaire d’examiner sérieusement comment la solidarité internationale peut jouer son rôle en agissant pour la libération de nos compagnons prisonniers. Sans aucun doute, la tâche de libérer les prisonniers de la révolution palestinienne reste plus que jamais la porte d’entrée pour construire un front de résistance arabe global pour faire face aux régimes bourgeois en crise et à la propagande impérialiste.

Salutations et remerciements aux dirigeants de la révolution palestinienne, nos prisonniers inébranlables et héroïques, au premier rang desquels se trouve notre camarade et dirigeant Ahmad Sa’adat, secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine.

Oui à la construction d’un front de résistance arabe pour faire face à la normalisation sous toutes ses formes !

Gloire et éternité aux martyrs ! Victoire aux masses et aux peuples en lutte !

A bas l’impérialisme et ses agents, les sionistes et les réactionnaires arabes !

Meilleures salutations à vous tous.

Votre ami, Georges Abdallah

 

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