Friday, September 9, 2011

Marocco - Déclaration d'Ilham Hasnouni à Essaouira, après sa sortie de la prison de Marrakech




Salutation de gloire et d’éternité à tous les martyrs du peuple marocain, et à leur tête au martyr de la ligne idéologique et politique marxiste-léniniste-maoïste Abdrrazak Algadiri.

Grande salutation aussi à tous nos détenus politiques, dont les camarades Mourad Achouini, Abdelhak Atalhaoui, Youssef Alhamdiya et le camarade Elkabouri et son groupe.

Salutation enfin à tous les présents, au comité organisateur de l’accueil de la camarade Ilham Alhasnouni ainsi qu’à l’Association Marocaine des Droits de l’Homme.

Salutations rouge à tous les communistes, au niveau international.

Nous savons tous que la question de la détention politique est une question de classe liée à celle du système de l’Etat de classe. En finir avec la détention signifie en finir avec les conditions qui la produisent, ce qui signifie détruire la structure même de cet Etat.

Parmi les tâches qui nous incombent, à nous militants communistes, se trouve la nécessité de maintenir et de consolider les libertés politiques et syndicales, et en particulier dans leur acception actuelle. Il nous revient aussi de lutter pour la libération de tous les détenus politiques, de combattre la détention politique et sur le plan stratégique ou à long terme de lutter pour la construction de la démocratie nouvelle.

Certains prétendent que ces libertés ont été renforcées à travers le mouvement du 20 février ou grâce à l’organisation de sit-in et de marches et que tout cela a constitué une grande avancée ; en réalité, ceci ne constitue qu’une simple goutte d’eau dans l’océan, quand on sait que la détention politique au Maroc continue à sévir et quand on sait surtout que les tâches de la révolution nationale démocratique populaire n’ont pas encore été réalisées.

J’appuie les propos du camarade qui a signalé que nous avons encore au Maroc des détenus politiques. Ma libération ne signifie aucunement que la détention politique est terminée ; bien au contraire : il existe encore de nombreux détenus politiques dans notre pays. Nous sommes aujourd’hui à Essaouira, où se trouvent enfermés les camarades Mourad Achouini et Youssef Alhamdiya ; profitons de cette occasion qui nous est donnée pour leur exprimer notre soutien matériel afin qu’ils sentent qu’ils ne sont pas isolés et qu’ils ont des camarades qui continuent à lutter à leur côté. Les camarades subissent des conditions de détention inhumaines dans des geôles innommables ; demain, afin de leur apporter notre solidarité, organisons un sit-in de soutien devant la prison d’Essaouira.

Ici, je veux aussi mentionner le cas de notre camarade Abdelhak Atalhaoui ; c’est un communiste qui milite dans l’Union Nationale des Etudiants du Maroc, et en particulier au sein de la tendance La Voix Démocratique Basiste d’obédience marxiste-léniniste-maoïste ; il est aussi un militant du mouvement du 20 février. Or jusqu’à aujourd’hui, il continue lui aussi à croupir dans la prison innommable de Boulmahrraz à Marrakech et à purger ses quatre ans d’emprisonnement ferme. Cette situation nous impose de lui apporter un appui important, et en particulier le jour de son procès qui aura lieu le 07 septembre 2011.

La détention politique au féminin a connu aussi une évolution importante ces derniers temps, cela se note en particulier par la détention aujourd’hui de plusieurs groupes de femmes ; ceci démontre que l’implication de la femme marocaine ne se limite plus à son rôle domestique, dans la cuisine et le reste de la maison et à son rôle de génitrice, mais que désormais les femmes marocaines sortent dans la rue pour participer aux manifestations, exprimer leurs opinions et lutter au sein des organisations communistes et non-communistes afin de conserver et consolider leurs revendications légitimes. Par-là, elles arborent et défendent des lignes idéologiques et politiques qui effraient les hommes les plus sûrs d’eux-mêmes et tous ceux qui s’affirment forts et solides.

De cette tribune, je voudrais saluer également mes camarades femmes marxistes-léninistes-maoïstes : Zahra Boudkour condamnée à deux ans de prison ferme, la camarade Meriem Bahamou condamnée à six mois de prison ferme, la camarade Loubna Affriat condamnée à trois mois de prison ferme et la camarade Fatima Zahraa condamnée à trois mois d’emprisonnement ferme.

Enfin, j’affirme que la force du mouvement réside dans la force des masses populaires et que la faiblesse du mouvement est le produit de la faiblesse de ses dirigeants. Ceci nous impose, à nous en tant que militants et pratiquants de la politique, de porter une attention sérieuse à la construction d’une direction idéologique et politique solide et claire ; ce qui ne peut se réaliser qu’à travers la construction des trois instruments de la révolution : le parti, le front et l’armée populaire.

Restons résistants et combattifs dans la lutte.


5 septembre 2011


postè par PCmaoiste Francia

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