Deux
ans se sont écoulés depuis la mort de Clément Méric. Esteban Morillo,
son assassin, a été remis en liberté le en septembre 2014 et n'a
toujours pas été jugé, bien que ce meurtre ait été perpétré en pleine
rue dans un quartier où plusieurs dizaines de personnes ont pu être
témoins.
Pour la forme, pour faire bonne figure,
deux groupuscules fascistes ont été interdits par le gouvernement.
D'autres groupuscules se sont aussitôt reformés sous d'autres sigles et
se multiplient comme des champignons, tandis que le Front National
fasciste s'implante dans le pays, tandis que des maires FN ou apparentés
prennent des arrêtés discriminatoires, s'attaquent à la culture
progressiste, soutiennent l'édification de monuments aux assassins de
l'OAS coupables de massacres.
Alors qu'une propagande contre les immigrés se développe, Robert Ménard, maire de Béziers, établit des statistiques ethniques et religieuses afin de continuer à dresser les uns contre les autres, renforcer les préjugés, désigner un bouc émissaire, bref, diviser la classe ouvrière et les masses populaires.
Les gouvernements qui se succèdent font payer aux travailleurs et travailleuses la crise capitaliste. Le chômage augmente, la récession s'installe. Les réformes capitalistes n'ont qu'un objectif : maintenir ou augmenter le taux de profit sur le dos des travailleurs et travailleuses. Les dividendes versés aux actionnaires augmentent à un rythme encore plus élevé que le chômage qui dépasse de loin les comptages de Pôle Emploi. Les SDF sont de plus en plus nombreux et nombreuses, le droit du Travail est démantelé.
Le mécontentement grandit et partout
dans le monde, la crise s'approfondit. Si la bourgeoisie impérialiste
n'a pas encore besoin d'une dictature ouverte fasciste, car elle compte
sur les forces politiques et syndicales réformistes pour canaliser la
révolte qui gronde et qui risque de remettre en cause le système
lui-même, il n’empêche que l’État militarise de plus en plus la société
et encourage et profite de la montée du fascisme dans tous les pays
d'Europe.
Il ne faut rien attendre de la justice
bourgeoise. Elle est au service du Capital et de l’État qui le
représente, quel que soit le gouvernement. Les forces de répression ne
sont jamais ou presque jamais condamnées. Les responsables de la mort de
Zyed et Bouna ont été relaxés, alors que celles et ceux qui luttent et
résistent contre les attaques de la bourgeoisie sont toujours condamnés.
Le meilleur hommage que nous pouvons
rendre à Clément et à toutes les victimes des fascistes est de
poursuivre le combat mené et l'amener à un niveau supérieur, dans
l'objectif d'en finir avec le système duquel surgit la bête immonde, le
fascisme que l'on ne peut combattre sans combattre l’État capitaliste.
La bourgeoisie a le pouvoir, il faut le
lui arracher, détruire l'appareil d’État de fond en comble après l'avoir
vaincue et écraser les forces réactionnaires et fascistes. Il n'y a pas
d'autre voie que celle-là.
Poursuivons ce combat contre le
fascisme, contre le système qui l'engendre, écartons les réformistes
qui, par leur conciliation avec l'ennemi de classe, creusent le lit du
fascisme. Formons un front antifasciste, anticapitaliste et
révolutionnaire !
Clément nous ne t'oublions pas,
comme nous n'oublions aucun des nôtres tombés au combat !
La Cause du Peuple est invincible, elle vengera les siens par la lutte !
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