Tuesday, June 16, 2015

Paris-La Chapelle : manifestation de soutien mardi 16 juin 18h30


//mise à jour 14 juin// Il faut dénoncer sans ménagement l’hypocrisie de ces « responsables » politiques qui, à tous les niveaux, traitent les migrantes et les migrants comme des éléments nuisibles ou encombrants dont il faudrait se « débarrasser ».
Mardi 2 juin, environ 400 migrant-es venu-es du Soudan, d’Érythrée ou d’Éthiopie qui survivaient sous le métro aérien au niveau de la station La Chapelle ont été expulsé-es par les forces de répression.
Alors que pendant des mois rien n’était fait pour assurer des conditions de vie décentes à ces migrant-es fuyant la guerre et la misère, le gouvernement et la mairie, soudain alarmés par la situation sanitaire préoccupante, n’ont rien trouvé de mieux que d’évacuer tout le monde manu militari.
Les grands discours sur la justification humanitaire de cette expulsion et les promesses de relogement se sont vite fracassés sur l’amère réalité : les migrant-es n’ont pas toutes et tous été relogé.es et celles et ceux qui l’ont été n’ont bénéficié que d’un hébergement très provisoire, parfois au fin fond de l’Île-de-France.
À Calais comme à Paris, les ordres donnés à la police par les responsables politiques sont les mêmes : disperser les migrant-es pour les effacer de l’espace public et les empêcher de s’organiser.
Depuis, les migrant.es, soutenu-es par des militant.es ou des habitant.es solidaires, ont été successivement expulsé-es de tous les lieux où ils ont essayé de se reposer.
Lundi 8 juin, les forces de répression ont de nouveau été lâché-es contre les migrant.es et se sont déchaîné-es, envoyant une quinzaine de personnes directement à l’hôpital et raflant des dizaines de personnes. Un rassemblement organisé devant le commissariat du 18e arrondissement a permis la libération d’une quarantaine de ces migrant-es détenu-es, les autres ayant été transféré-es dans un des sinistres centres de rétention administrative de la région parisienne.
Face à cette violence policière savamment orchestrée par les responsables politiques qui cherchent à décourager toute volonté d’organisation collective, un rassemblement a eu lieu mardi 9 juin à 18h autour de la rue Pajol, toujours dans le 18e arrondissement.
Ce rassemblement s’est bientôt mué en manifestation et plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux-ses habitant-es du quartier, ont ainsi défilé pour exprimer leur solidarité. Devant la situation actuelle, il est plus que jamais nécessaire d’organiser la solidarité concrète en apportant des couvertures ou de la nourriture mais aussi de faire connaître autour de soi la situation dans laquelle le gouvernement place les migrant-es qui viennent en France pour fuir leur pays.
Jeudi 12 juin, après avoir été accueilli-es pendant trois nuits au "Bois Dormoy", un jardin partagé du 18e arrondissement, les migrantes et les migrants, toujours accompagnés de soutiens, se sont lancés dans l’occupation d’une caserne de pompiers désaffectée du 10e arrondissement.
/////mise à jour 14 juin///// Des CRS ont aussitôt été dépêchés sur place tandis que des négociations débutaient avec les migrants. La pression mise ainsi sur les responsables politiques a abouti à l’hébergement de plus d’une centaine de réfugié-es. Toutes et tous n’ont cependant pas été pris en compte et certains ont dû trouver refuge autour du jardin d’Éole, dans le 19e arrondissement, à deux pas du local d’Alternative libertaire qui a pu servir de base logistique pour une cantine improvisée.
Une réunion d’organisations syndicales, associatives et politiques en présence de réfugié-es s’est tenue ce jeudi 12 juin et a lancé un appel à manifestation pour le :

mardi 16 juin à 18h30 départ près du jardin d’Éole, rue d’Aubervilliers (métro Stalingrad)


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