Air France - grand lutte des travailleurs
Après la chemise, arrachons leur le pouvoir !
Ah, on n’a pas fini d’en parler… Il paraît que
les images ont fait le tour du monde, suscitant la colère des
réactionnaires, et le soutien et l’enthousiasme des exploités ! C’est
sûr, voir deux hauts cadres dirigeants fuir la colère des prolétaires,
vêtements en lambeaux, ça se regarde en boucle comme une gourmandise au
dessert…
Ils ont montré la colère des prolétaires confrontés aux restructurations
– ils ont défendu l’intérêt ouvrier, et rien d’autre. Rien à foutre des
arguments économiques, de la diplomatie et des manœuvres du prétendu
“dialogue social”, cette énorme plaisanterie destinée à nous enfumer.
Un DRH, c’est un directeur des “ressources humaines”. Celui qui gère la
force de travail, comme le directeur financier gère les ressources
financières, ou le directeur de la production qui gère les matières
premières. L’ouvrier, le prolétaire réduit à l’état de marchandise, au
gré des marchés, de la concurrence mondialisée, des restructurations.
Les travailleurs d’Air France ont montré à la face du monde entier où
étaient la masse, la colère, le peuple et sa révolte. Et nous n’aurons
pas une larme pour les deux cadres molestés (et ils survivront – eux).
Reste maintenant bien sûr à s’attaquer au gros morceau, la
restructuration elle-même, les 2900 licenciements annoncés, et le combat
ne fait que commencer. Mais c’est un premier pas qui frappe les
esprits, et qui d’ailleurs a fait flipper tous les bourgeois, les
patrons comme les ministres !
Le mois d’octobre 2015 commence par cette révolte ouvrière. Nous
n’oublierons pas non plus l’anniversaire d’une autre révolte : celle des
quartiers populaires à l’automne 2005. Deux colères, deux manières de
l’exprimer, mais une même cause profonde d’un ras-le-bol de cette
société !
Maintenant à nous de transformer ces révoltes en force
de résistance ! Cela commence au quotidien dans tous les combats : en
étant solidaires de nos frères et soeurs réfugiés, en refusant de nous
laisser diviser au travail, en combattant pied à pied les discours
racistes et chauvins etc.
Car cette classe qui dirige la société ne partira pas d’elle-même ! Il
va falloir plus qu’arracher une chemise (même si c’est déjà pas mal !),
il va falloir s’attaquer au gros morceau : le pouvoir !
No comments:
Post a Comment