Jeudi 7 janvier 2016
Nous en avons parlé rapidement dans un article précédent (« Le 2 décembre avec les camarades d’Air France ») : les délégués CGT de Goodyear sont menacés de 2 ans d’emprisonnement dont un an ferme pour une séquestration de cadres lors de la fermeture de l’entreprisealors même que la direction de l’entreprise et les cadres concernés ont retiré leur plainte… Mais l’Etat (par l’intermédiaire du procureur) a décidé de maintenir les poursuites, et manifestement de faire un exemple !
Le 25 novembre l’audience a eu lieu, et le procureur a requis ces peines de prison ferme. Le 12 janvier, le jugement sera rendu au tribunal d’Amiens.
Nous avons de très gros désaccords avec la CGT de Goodyear, et leur conception de la « lutte » pour l’emploi, par exemple la priorité au juridique, ou le refus de lier le combat avec les camarades de Dunlop de l’autre côté de la rue, ou le refus d’élargir la mobilisation au plan régional, au-delà des murs de l’usine, ou les illusions sur les SCOPs, le recours à l’Etat etc. Tous ces désaccords sont clairs et nets, et développés dans toute la section du blog consacrée au conflit Goodyear (« La lutte pour l’emploi à Goodyear 2008-2014 ») et on ne nous fera pas prendre des vessies pour des lanternes et un discours ronflant pour une véritable lutte de classes. Et l’abandon de la mobilisation sur place à Amiens le 12 janvier nous conforte en ce sens.
Mais le procès fait aux principaux délégués de l’usine est un véritable scandale lourd de menaces pour tous les ouvriers, travailleurs qui se battent pour leurs intérêts, qui résistent comme ils peuvent au rouleau compresseur des restructurations. De la prison ferme pour des délégués, pour une séquestration plutôt « gentille », qui n’aura duré que 36 heures ! Alors même que la direction et les cadres concernés ont retiré leur plainte ?
Que cherche le ministère (eh oui, madame Taubira, c’est de vous qu’il s’agit) via le procureur ? Que cherchent Valls et Hollande auxquels pourtant la CGT Goodyear faisait appel durant le conflit ?
Comme à Air France pour une chemise déchirée, il faut écraser la révolte, toutes les velléités de s’opposer aux restructurations qui se poursuivent. L’impérialisme français n’arrive pas à rejoindre ses concurrents, et se prépare donc à de nouvelles mesures lourdes, les condamnations à Air France et à Goodyear sont là pour anticiper la résistance éventuelle future.
Quoi que nous pensions des délégués de Goodyear, nous ne pouvons pas laisser faire.
Il n’est pas possible de laisser l’Etat condamner (même si la condamnation est réduite au final à du sursis), il n’est pas possible d’accepter sans réagir la violence de la dictature patronale.
Nous avons réagi quand les Contis ont été poursuivis pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne, nous avons réagi quand Xavier Mathieu a été poursuivi, nous avons réagi pour les camarades d’Air France, Et là, nous ne laisserons pas faire !
Le 12 janvier, le jugement sera rendu à Amiens, et il était prévu un rassemblement national sur place devant le tribunal (voir le tract ci-joint), avec la présence de Philippe Martinez et de Carlos Moreira (FNIC).
Nous en avons parlé rapidement dans un article précédent (« Le 2 décembre avec les camarades d’Air France ») : les délégués CGT de Goodyear sont menacés de 2 ans d’emprisonnement dont un an ferme pour une séquestration de cadres lors de la fermeture de l’entreprisealors même que la direction de l’entreprise et les cadres concernés ont retiré leur plainte… Mais l’Etat (par l’intermédiaire du procureur) a décidé de maintenir les poursuites, et manifestement de faire un exemple !
Le 25 novembre l’audience a eu lieu, et le procureur a requis ces peines de prison ferme. Le 12 janvier, le jugement sera rendu au tribunal d’Amiens.
Nous avons de très gros désaccords avec la CGT de Goodyear, et leur conception de la « lutte » pour l’emploi, par exemple la priorité au juridique, ou le refus de lier le combat avec les camarades de Dunlop de l’autre côté de la rue, ou le refus d’élargir la mobilisation au plan régional, au-delà des murs de l’usine, ou les illusions sur les SCOPs, le recours à l’Etat etc. Tous ces désaccords sont clairs et nets, et développés dans toute la section du blog consacrée au conflit Goodyear (« La lutte pour l’emploi à Goodyear 2008-2014 ») et on ne nous fera pas prendre des vessies pour des lanternes et un discours ronflant pour une véritable lutte de classes. Et l’abandon de la mobilisation sur place à Amiens le 12 janvier nous conforte en ce sens.
Mais le procès fait aux principaux délégués de l’usine est un véritable scandale lourd de menaces pour tous les ouvriers, travailleurs qui se battent pour leurs intérêts, qui résistent comme ils peuvent au rouleau compresseur des restructurations. De la prison ferme pour des délégués, pour une séquestration plutôt « gentille », qui n’aura duré que 36 heures ! Alors même que la direction et les cadres concernés ont retiré leur plainte ?
Que cherche le ministère (eh oui, madame Taubira, c’est de vous qu’il s’agit) via le procureur ? Que cherchent Valls et Hollande auxquels pourtant la CGT Goodyear faisait appel durant le conflit ?
Comme à Air France pour une chemise déchirée, il faut écraser la révolte, toutes les velléités de s’opposer aux restructurations qui se poursuivent. L’impérialisme français n’arrive pas à rejoindre ses concurrents, et se prépare donc à de nouvelles mesures lourdes, les condamnations à Air France et à Goodyear sont là pour anticiper la résistance éventuelle future.
Quoi que nous pensions des délégués de Goodyear, nous ne pouvons pas laisser faire.
Il n’est pas possible de laisser l’Etat condamner (même si la condamnation est réduite au final à du sursis), il n’est pas possible d’accepter sans réagir la violence de la dictature patronale.
Nous avons réagi quand les Contis ont été poursuivis pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne, nous avons réagi quand Xavier Mathieu a été poursuivi, nous avons réagi pour les camarades d’Air France, Et là, nous ne laisserons pas faire !
Le 12 janvier, le jugement sera rendu à Amiens, et il était prévu un rassemblement national sur place devant le tribunal (voir le tract ci-joint), avec la présence de Philippe Martinez et de Carlos Moreira (FNIC).
A
la demande des délégués de Goodyear (qui craignent peut-être un défaut
de mobilisation locale ?), la mobilisation a été annulée pour ce jour,
et reportée à la date d’appel qui aura nécessairement lieu plus tard
(voir également le tract conjoint ci-dessus). Nous regrettons ce report,
ce rassemblement n’empêchait pas une future mobilisation pour l’appel.
Il
y a un lourd enjeu sur ce procès, au-delà des délégués de Goodyear,
pour la défense des libertés syndicales, contre l’Etat d’urgence, contre
les futures mesures gouvernementales en préparation souterraine sous le
rideau de fumée des débats politiciens.
Procès Goodyear : défendons les libertés syndicales !
Non à la criminalisation de l’action syndicale !
Non à la dictature patronale et gouvernementale !
Non à l’Etat d’urgence !
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